[8,833] ἡ δὲ καὶ ἀπὸ τῶν (833a) χειρῶν· φυγεῖν μὲν
καὶ ἑλεῖν ἡ τῶν ποδῶν, ἡ δ' ἐν ταῖς συμπλοκαῖς μάχη καὶ
σύστασις ἰσχύος καὶ ῥώμης δεομένη.
(Κλεινίας) τί μήν;
(Ἀθηναῖος) οὐ μὴν χωρίς γε ὅπλων οὐδετέρα τὴν μεγίστην ἔχει χρείαν.
(Κλεινίας) πῶς γὰρ ἄν;
(Ἀθηναῖος)
σταδιοδρόμον δὴ πρῶτον ὁ κῆρυξ ἡμῖν, καθάπερ νῦν, ἐν τοῖς
ἀγῶσι παρακαλεῖ, ὁ δὲ εἴσεισιν ὅπλα ἔχων· ψιλῷ δὲ ἆθλα οὐ
θήσομεν ἀγωνιστῇ. πρῶτος δὲ εἴσεισιν ὁ τὸ στάδιον
ἁμιλλησόμενος σὺν τοῖς ὅπλοις, δεύτερος δὲ (833b) ὁ τὸν
δίαυλον, καὶ τρίτος ὁ τὸν ἐφίππιον, καὶ δὴ καὶ τέταρτος ὁ τὸν
δόλιχον, καὶ πέμπτος δὲ ὃν ἀφήσομεν πρῶτον ὡπλισμένον,
ἑξήκοντα μὲν σταδίων μῆκος πρὸς ἱερὸν Ἄρεώς τι καὶ πάλιν,
βαρύτερον, ὁπλίτην ἐπονομάζοντες, λειοτέρας ὁδοῦ
διαμιλλώμενον, τὸν δὲ ἄλλον, τοξότην πᾶσαν τοξικὴν ἔχοντα
στολήν, σταδίων δὲ ἑκατὸν πρὸς Ἀπόλλωνός τε καὶ Ἀρτέμιδος
ἱερὸν τὴν δι' ὀρῶν τε καὶ παντοίας χώρας ἁμιλλώμενον· (833c)
καὶ τιθέντες τὸν ἀγῶνα μενοῦμεν τούτους, ἕως ἂν ἔλθωσι, καὶ
τῷ νικῶντι τὰ νικητήρια δώσομεν ἑκάστων.
(Κλεινίας) ὀρθῶς.
(Ἀθηναῖος)
τριττὰ δὴ ταῦτα ἀθλήματα διανοηθῶμεν, ἓν μὲν παιδικόν, ἓν δὲ
ἀγενείων, ἓν δὲ ἀνδρῶν· καὶ τοῖς μὲν τῶν ἀγενείων τὰ δύο τῶν
τριῶν τοῦ μήκους τοῦ δρόμου θήσομεν, τοῖς δὲ παισὶ τὰ τούτων
ἡμίσεα, τοξόταις τε καὶ ὁπλίταις ἁμιλλωμένοις, γυναιξὶν δέ,
κόραις μὲν ἀνήβοις γυμναῖς (833d) στάδιον καὶ δίαυλον καὶ
ἐφίππιον καὶ δόλιχον, ἐν αὐτῷ τῷ δρόμῳ ἁμιλλωμέναις, ταῖς δὲ
τριακαιδεκέτεσι μέχρι γάμου μενούσαις κοινωνίας μὴ
μακρότερον εἴκοσι ἐτῶν μηδ' ἔλαττον ὀκτωκαίδεκα· πρεπούσῃ
δὲ στολῇ ταύτας ἐσταλμένας καταβατέον ἐπὶ τὴν ἅμιλλαν
τούτων τῶν δρόμων. καὶ τὰ μὲν περὶ δρόμους ἀνδράσι τε καὶ
γυναιξὶ ταῦτα ἔστω· τὰ δὲ κατ' ἰσχύν, ἀντὶ μὲν πάλης καὶ τῶν
τοιούτων, τὰ νῦν ὅσα (833e) βαρέα, τὴν ἐν τοῖς ὅπλοις μάχην,
ἕνα τε πρὸς ἕνα διαμαχομένους καὶ δύο πρὸς δύο, καὶ μέχρι
δέκα πρὸς δέκα διαμιλλωμένους ἀλλήλοις. ἃ δὲ τὸν μὴ
παθόντα ἢ ποιήσαντα δεῖ νικᾶν καὶ εἰς ὁπόσα, καθάπερ νῦν ἐν
τῇ πάλῃ διενομοθετήσαντο οἱ περὶ τὴν πάλην αὐτὴν τί τοῦ
καλῶς παλαίοντος ἔργον καὶ μὴ καλῶς, ταὐτὸν δὴ καὶ τοὺς
περὶ ὁπλομαχίαν ἄκρους παρακαλοῦντας, χρὴ τούτους
συννομοθετεῖν κελεύειν τίς νικᾶν ἄρα δίκαιος περὶ ταύτας αὖ
τὰς μάχας,
| [8,833] soit des mains, celle des pieds pour fuir et pour attraper les fuyards,
celle des mains dans les mêlées, où il faut engager la lutte avec force et vigueur.
CLINIAS Sans doute.
L'ATHÉNIEN Mais, sans armes, ni l'une ni l'autre n'est d'une bien grande utilité.
CLINIAS Il n'en saurait être autrement.
L'ATHÉNIEN Aussi, lorsque le héraut appellera d'abord, suivant l'usage
actuel, celui qui doit parcourir le simple stade, qu'il se présente avec
des armes ; nous ne proposerons pas de prix pour un coureur sans armes. Le
premier qui entrera dans la carrière sera celui qui doit courir tout armé
l'espace d'un stade, le second celui qui parcourra le diaule, le
troisième sera le coureur à cheval, le quatrième courra le diolique,
le cinquième, que nous ferons partir sous les armes, fera soixante
stades jusqu'à un temple d'Arès ; après lui, celui que nous appelons
hoplite, plus lourdement chargé, parcourra le même espace par un chemin
plus uni. Le suivant sera un archer qui, avec tout l'attirail de son
métier, courra, à travers les montagnes et des terrains de toute sorte,
l'espace de cent stades jusqu'à un temple d'Apollon ou d'Artémis. Et la
lutte engagée, nous les attendrons, jusqu'à ce qu'ils reviennent, et nous
donnerons au vainqueur le prix proposé pour chaque course.
CLINIAS Fort bien.
L'ATHÉNIEN Pour ces luttes, nous instituerons trois classes, une pour les
enfants, une pour les jeunes gens encore imberbes, une pour les hommes
faits. Qu'ils disputent le prix comme archers ou comme hoplites, nous
ferons parcourir aux jeunes gens imberbes les deux tiers de la longueur de
la course et aux enfants le tiers. Quant aux filles qui n'ont pas encore
atteint l'âge de la puberté, elles entreront nues dans la carrière et
parcourront le stade, le diaule, l'éphippie et le dolique ; elles
partageront les exercices des hommes depuis l'âge de treize ans jusqu'à
leur mariage, qui ne sera pas reculé au delà de vingt ans ni avancé en
deçà de dix-huit ; elles devront alors se vêtir décemment pour
descendre dans la lice et lutter à la course. Tels sont les règlements que
nous ferons pour les hommes et pour les femmes relativement aux courses.
Quant aux exercices de force, au lieu de la lutte et des autres exercices
pesants actuellement en usage, nous y substituerons la lutte armée d'un
contre un, de deux contre deux et jusqu'à dix contre dix. Quant aux coups
auxquels il faut échapper ou qu'il faut donner, et jusqu'à quel nombre
pour être déclarés vainqueurs, nous ferons comme les juges actuels de la
lutte qui ont édicté en lois ce qui est bien ou mal fait dans la lutte :
nous appellerons les experts dans la lutte armée et nous les prierons de
déterminer par une loi comment il faut se défendre ou attaquer dans ces
luttes pour mériter la victoire,
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