[8,849] (849a) τῶν δὲ ἐν ἄστει κατὰ τὰ αὐτὰ ἐπιμεληθῆναι
καὶ ἐπιμελεῖσθαι τὴν τῶν ἀστυνόμων ἀρχήν.
CHAPITRE XIV.
τοῖς δὲ δὴ ἀγορανόμοις τὰ περὶ ἀγοράν που δεῖ ἕκαστα μέλειν·
ἡ δ' ἐπιμέλεια, μετὰ τὴν τῶν ἱερῶν ἐπίσκεψιν τῶν κατ' ἀγορὰν
μή τις ἀδικῇ τι, τῆς τῶν ἀνθρώπων χρείας τὸ δεύτερον ἂν εἴη,
σωφροσύνης τε καὶ ὕβρεως ἐπισκόπους ὄντας κολάζειν τὸν
δεόμενον κολάσεως. τῶν δὲ ὠνίων, πρῶτον μὲν τὰ περὶ τοὺς
ξένους ταχθέντα πωλεῖν τοῖς ἀστοῖς σκοπεῖν (849b) εἰ γίγνεται
κατὰ τὸν νόμον ἕκαστα. νόμος δ' ἑκάστῳ μηνὸς τῇ νέᾳ ὧν δεῖ
πραθῆναι τὸ μέρος τοῖς ξένοις ἐξάγειν τοὺς ἐπιτρόπους, ὅσοι
τοῖς ἀστοῖς ξένοι ἢ καὶ δοῦλοι ἐπιτροπεύουσι, δωδεκατημόριον
πρῶτον τοῦ σίτου, τὸν δὲ ξένον εἰς πάντα τὸν μῆνα ὠνεῖσθαι
σῖτον μὲν καὶ ὅσα περὶ σῖτον ἀγορᾷ τῇ πρώτῃ· δεκάτῃ δὲ τοῦ
μηνὸς τὴν τῶν ὑγρῶν οἱ μὲν πρᾶσιν, οἱ δὲ ὠνὴν ποιείσθωσαν δι'
ὅλου τοῦ μηνὸς ἱκανήν· (849c) τρίτῃ δὲ εἰκάδι τῶν ζῴων ἔστω
πρᾶσις, ὅσα πρατέα ἑκάστοις ἢ ὠνητέα αὐτοῖς δεομένοις, καὶ
ὁπόσων σκευῶν ἢ χρημάτων γεωργοῖς μὲν πρᾶσις, οἷον
δερμάτων ἢ καὶ πάσης ἐσθῆτος ἢ πλοκῆς ἢ πιλήσεως ἤ τινων
ἄλλων τοιούτων, ξένοις δὲ ἀναγκαῖον ὠνεῖσθαι παρ' ἄλλων
κτωμένοις. καπηλείας δὲ τούτων ἢ κριθῶν ἢ πυρῶν εἰς ἄλφιτα
νεμηθέντων, ἢ καὶ τὴν ἄλλην σύμπασαν τροφήν, ἀστοῖς μὲν
καὶ τούτων δούλοις μήτε τις πωλείτω μήτε ὠνείσθω παρὰ
τοιούτου μηδεὶς μηδενός, ἐν (849d) δὲ ταῖς τῶν ξένων ξένος
ἀγοραῖς πωλείτω τοῖς δημιουργοῖς τε καὶ τούτων δούλοις, οἴνου
τε μεταβαλλόμενος καὶ σίτου πρᾶσιν, ὃ δὴ καπηλείαν
ἐπονομάζουσιν οἱ πλεῖστοι· καὶ ζῴων διαμερισθέντων μάγειροι
διατιθέσθων ξένοις τε καὶ δημιουργοῖς καὶ τούτων οἰκέταις.
πᾶσαν δὲ ὕλην καύσιμον ὁσημέραι ξένος ὁ βουληθεὶς ὠνείσθω
μὲν ἁθρόαν παρὰ τῶν ἐν τοῖς χωρίοις ἐπιτρόπων, πωλείτω δὲ
αὐτὸς τοῖς ξένοις, (849e) καθ' ὅσον ἂν βούληται καὶ ὁπόταν
βούληται. τῶν δὲ ἄλλων χρημάτων πάντων καὶ σκευῶν ὁπόσων
ἑκάστοισι χρεία, πωλεῖν εἰς τὴν κοινὴν ἀγορὰν φέροντας εἰς
τὸν τόπον ἕκαστον, ἐν οἷς ἂν νομοφύλακές τε καὶ ἀγορανόμοι,
μετ' ἀστυνόμων τεκμηράμενοι ἕδρας πρεπούσας, ὅρους θῶνται
τῶν ὠνίων, ἐν τούτοις ἀλλάττεσθαι νόμισμά τε χρημάτων καὶ
χρήματα νομίσματος, μὴ προϊέμενον ἄλλον ἑτέρῳ τὴν ἀλλαγήν·
ὁ δὲ προέμενος ὡς πιστεύων, ἐάντε κομίσηται καὶ ἂν μή,
| [8,849] Pour établir de même les ouvriers de la ville et pour
s'occuper d'eux, on déléguera le corps des astynomes.
CHAPITRE XIV.
Il appartiendra aux agoranomes de s'occuper de tout ce qui concerne la
place publique. Après la surveillance des temples qui sont sur cette
place, ils seront chargés de veiller à ce qu'il ne se commette aucune
injustice dans le trafic des choses nécessaires à la vie, et, en second
lieu, de faire observer le bon ordre et d'empêcher les violences, et ils
puniront ceux qui auront besoin de correction. A l'égard des denrées, ils
examineront d'abord si, pour celles que les citoyens doivent vendre aux
étrangers, les transactions sont conformes à la loi.
Voici l'ordre de la loi : le premier jour du mois, les citoyens feront
porter au marché par des étrangers ou des esclaves chargés d'administrer
leurs affaires le douzième du blé qui doit être vendu aux étrangers, et
ceux-ci achèteront ce premier jour le blé et les autres grains nécessaires
pour le mois tout entier. Le dixième jour du mois, les uns vendront, les
autres achèteront les liquides suffisants pour tout le mois. Le
vingt-troisième jour, se tiendra le marché des bestiaux que les uns auront
à vendre et les autres à acheter, ainsi que de tous les meubles et objets
que les laboureurs auront à vendre, par exemple des peaux, des étoffes de
tout genre, des tissus, des feutres et autres ouvrages du même genre que
les étrangers sont dans la nécessité d'acheter pour leur usage. Mais
personne n'aura le droit de vendre au détail aux habitants de la ville et
à leurs esclaves, ni d'acheter d'eux ces sortes de marchandises, non plus
que le blé ou l'orge réduits en farine et tout ce qui sert à nourrir
l'homme. Mais il sera permis aux étrangers sur les marchés qui leur sont
propres de vendre aux artisans et à leurs esclaves du vin et du blé et de
pratiquer ainsi ce qu'on appelle généralement le commerce de détail. Les
bouchers vendront la viande coupée en morceaux aux artisans et à leurs
esclaves. Tous les jours n'importe quel étranger pourra acheter en gros du
combustible de toute sorte chez ceux qui sont chargés de ce soin en chaque
endroit, et le revendre lui-même aux étrangers en telle quantité et en tel
temps qu'il voudra.
Pour les autres marchandises et tous les ustensiles dont chacun a besoin,
on les apportera pour les vendre au marché commun, dans les endroits fixés
par les gardiens des lois et les agoranomes de concert avec les astynomes,
lesquels auront fixé le prix des objets mis en vente. Là, on échangera de
l'argent pour des marchandises et des marchandises pour de l'argent, mais
on ne vendra pas à crédit. Celui qui le fera, sous prétexte qu'il a
confiance en l'acheteur, qu'il recouvre ou non sa créance,
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