[5,17] Εἶτα τούτοις ἑξῆς παρακούσας ἤτοι τῶν ἱερῶν
γραμμάτων ἢ τῶν μὴ νενοηκότων τὰ ἱερὰ γράμματά φησιν
ὑφ´ ἡμῶν λέγεσθαι μόνους διαμενεῖν κατὰ τὸν καιρὸν τοῦ
ἐπαχθησομένου τῷ κόσμῳ διὰ πυρὸς καθαρσίου οὐ μόνον
τοὺς ζῶντας τότε ἀλλὰ καὶ τοὺς πάλαι ποτὲ ἀποθανόντας·
οὐχ ὑπολαβὼν μετά τινος ἀπορρήτου σοφίας λελέχθαι παρὰ
τῷ ἀποστόλῳ τοῦ Ἰησοῦ τό· «Οὐ πάντες κοιμηθησόμεθα,
πάντες δὲ ἀλλαγησόμεθα ἐν ἀτόμῳ, ἐν ῥιπῇ ὀφθαλμοῦ, ἐν
τῇ ἐσχάτῃ σάλπιγγι· σαλπίσει γάρ, καὶ οἱ νεκροὶ ἐγερθήσονται
ἄφθαρτοι, καὶ ἡμεῖς ἀλλαγησόμεθα.» Ἐχρῆν
δ´ αὐτὸν ἐπιστῆσαι, τί νοήσας ὁ λέγων ταῦτα ὡς οὐδαμῶς
νεκρὸς χωρίσας ἑαυτὸν ἀπ´ ἐκείνων καὶ τοὺς παραπλησίους
ἑαυτῷ ἔλεγε μετὰ τὸ «Καὶ οἱ νεκροὶ ἐγερθήσονται ἄφθαρτοι»·
«καὶ ἡμεῖς ἀλλαγησόμεθα». Εἰς δὲ βεβαίωσιν τοῦ
τοιαῦτά τινα νενοηκότα τὸν ἀπόστολον γεγραφέναι, ἃ
παρεθέμην ἐκ τῆς πρὸς Κορινθίους προτέρας, παραθήσομαι
καὶ τὰ ἐκ τῆς πρὸς Θεσσαλονικεῖς προτέρας, ἐν ᾗ φησιν ὁ
Παῦλος ὡς ζῶν καὶ ἐγρηγορὼς καὶ ἕτερος ὢν τῶν κοιμηθέντων
τοιαῦτα· «Τοῦτο γὰρ ὑμῖν λέγομεν ἐν λόγῳ
κυρίου, ὅτι ἡμεῖς οἱ ζῶντες οἱ περιλειπόμενοι εἰς τὴν παρουσίαν
τοῦ κυρίου οὐ μὴ φθάσωμεν τοὺς κοιμηθέντας, ὅτι
αὐτὸς ὁ κύριος ἐν κελεύσματι, ἐν φωνῇ ἀρχαγγέλου καὶ ἐν
σάλπιγγι θεοῦ καταβήσεται ἀπ´ οὐρανοῦ.» Εἶτα πάλιν ἑξῆς
τούτοις ἄλλους ἐπιστάμενος τοὺς ἐν Χριστῷ νεκροὺς
παρ´ ἑαυτὸν καὶ τοὺς παραπλησίους αὐτῷ ἐπιφέρει λέγων·
«Οἱ νεκροὶ ἐν Χριστῷ ἀναστήσονται πρῶτον, ἔπειτα ἡμεῖς
οἱ ζῶντες οἱ περιλειπόμενοι ἅμα σὺν αὐτοῖς ἁρπαγησόμεθα
ἐν νεφέλαις εἰς ἀπάντησιν τοῦ κυρίου εἰς ἀέρα.»
| [5,17] Il faut, ou qu'il ait mal entendu les saintes Écritures, ou qu'il s'en soit
rapporté à des personnes qui les entendaient mal, lorsqu'il nous fait dire
ensuite, que quand le monde sera nettoyé par le feu, nous seuls
demeurerons ; et non seulement ceux d'entre nous qui se trouveront alors
en vie, mais ceux même qui seront morts depuis longtemps. Il ne s'est pas
aperçu qu'il y a quelque chose qui n'est pas exprimé clairement dans ces
paroles de l'apôtre de Jésus : Nous ne dormirons pas tous du sommeil de la
mort, mais nous serons tous changés en un moment, en un clin d'œil, au son
de la dernière trompette ; car la trompette sonnera, les morts
ressusciteront en un état incorruptible, et pour nous, nous serons changés
(I Cor., XV, 51, 52). Il fallait qu'il s'attachât à découvrir quelle a
été la pensée de celui qui parle ainsi de soi et de ceux qui lui
ressemblent, pour se distinguer des morts, comme n'étant pas mort
lui-même; et qui, après avoir dit: Les morts ressusciteront en un état
incorruptible, ajoute : Et pour nous, nous serons changés. Pour faire voir
que Saint Paul, dans ce passage de sa première Épître aux Corinthiens, a eu
dans la pensée quelque chose qu'il ne fait qu'insinuer, je rapporterai
encore ici ce que le même apôtre dit dans sa première Épître aux
Thessaloniciens, où il parle aussi comme vivant et veillant, par
opposition à ceux qui dorment du sommeil de la mort. Nous vous disons au
nom du Seigneur, dit-il, que nous qui vivons et qui serons réservés pour
son avènement, nous ne préviendrons point ceux qui sont déjà dans le
sommeil de la mort ; car au signal qui sera donné par la voix de
l'archange et par le son de la trompette de Dieu, le Seigneur lui-même
descendra du ciel (I Thess., IV, 15, 16, 17). Ensuite sachant bien
qu'outre lui et ceux qui seront dans le même état, il y en aura d'autres
qui seront morts en Jésus-Christ, il ajoute : Ceux qui seront morts en
Jésus-Christ ressusciteront les premiers; puis nous autres, qui sommes
vivants et qui serons demeurés en vie jusqu'alors, nous serons emportés
avec eux dans les nuées, pour aller au-devant du Seigneur, au milieu de
l'air.
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