HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VI

Vers 300-331

  Vers 300-331

[6,300] ῥεῖα δἀρίγνωτἐστί, καὶ ἂν πάϊς ἡγήσαιτο
νήπιος· οὐ μὲν γάρ τι ἐοικότα τοῖσι τέτυκται
δώματα Φαιήκων, οἷος δόμος Ἀλκινόοιο
ἥρωος. ἀλλὁπότἄν σε δόμοι κεκύθωσι καὶ αὐλή,
ὦκα μάλα μεγάροιο διελθέμεν, ὄφρἂν ἵκηαι
305 μητέρἐμήν· δἧσται ἐπἐσχάρῃ ἐν πυρὸς αὐγῇ,
ἠλάκατα στρωφῶσἁλιπόρφυρα, θαῦμα ἰδέσθαι,
κίονι κεκλιμένη· δμωαὶ δέ οἱ εἵατὄπισθεν.
ἔνθα δὲ πατρὸς ἐμοῖο θρόνος ποτικέκλιται αὐτῇ,
τῷ γε οἰνοποτάζει ἐφήμενος ἀθάνατος ὥς.
310 τὸν παραμειψάμενος μητρὸς περὶ γούνασι χεῖρας
βάλλειν ἡμετέρης, ἵνα νόστιμον ἦμαρ ἴδηαι
χαίρων καρπαλίμως, εἰ καὶ μάλα τηλόθεν ἐσσί.
εἴ κέν τοι κείνη γε φίλα φρονέῃσἐνὶ θυμῷ,
ἐλπωρή τοι ἔπειτα φίλους τἰδέειν καὶ ἱκέσθαι
315 οἶκον ἐυκτίμενον καὶ σὴν ἐς πατρίδα γαῖαν."
ὣς ἄρα φωνήσασἵμασεν μάστιγι φαεινῇ
ἡμιόνους· αἱ δὦκα λίπον ποταμοῖο ῥέεθρα.
αἱ δἐὺ μὲν τρώχων, ἐὺ δὲ πλίσσοντο πόδεσσιν·
δὲ μάλἡνιόχευεν, ὅπως ἅμἑποίατο πεζοὶ
320 ἀμφίπολοί τὈδυσεύς τε, νόῳ δἐπέβαλλεν ἱμάσθλην.
δύσετό τἠέλιος καὶ τοὶ κλυτὸν ἄλσος ἵκοντο
ἱρὸν Ἀθηναίης, ἵνἄρἕζετο δῖος Ὀδυσσεύς.
αὐτίκἔπειτἠρᾶτο Διὸς κούρῃ μεγάλοιο·
"κλῦθί μευ, αἰγιόχοιο Διὸς τέκος, Ἀτρυτώνη·
325 νῦν δή πέρ μευ ἄκουσον, ἐπεὶ πάρος οὔ ποτἄκουσας
ῥαιομένου, ὅτε μἔρραιε κλυτὸς ἐννοσίγαιος.
δός μἐς Φαίηκας φίλον ἐλθεῖν ἠδἐλεεινόν."
ὣς ἔφατεὐχόμενος, τοῦ δἔκλυε Παλλὰς Ἀθήνη.
αὐτῷ δοὔ πω φαίνετἐναντίη· αἴδετο γάρ ῥα
330 πατροκασίγνητον· δἐπιζαφελῶς μενέαινεν
331 ἀντιθέῳ Ὀδυσῆι πάρος ἣν γαῖαν ἱκέσθαι.
[6,300] Elle est facile à reconnaître; même un petit enfant t'y conduirait; les maisons phéaciennes ne sont pas aussi bien bâties que le palais du héros Alcinoos. La cour franchie, quand tu seras à l'intérieur du logis, traverse vite la grand'salle, pour arriver à ma mère. Elle est assise près du foyer, à la lumière de la flamme, et sur la quenouille elle enroule les laines si belles à voir, teintes du pourpre de la mer; elle est adossée à une colonne; et des servantes sont assises derrière elle. Et là est aussi appuyé tout près le trône où mon père s'assied pour boire le vin, comme un immortel. Passe devant lui, embrasse les genoux de notre mère, afin de voir joyeux le jour du retour, vite, si loin que tu sois de ton pays. Si son coeur se prend d'amitié pour toi, tu peux espérer revoir ceux que tu aimes, et regagner ta maison bien bâtie et la terre de ta patrie.» Ayant ainsi parlé, elle enleva ses mules de son fouet brillant. Elles eurent bientôt quitté le cours du fleuve; c'étaient de bonnes trotteuses, qui tricotaient bien des pieds. La jeune fille tenait les guides serrées, pour qu'on la pût suivre à pied, les suivantes et Ulysse, elle donnait du fouet avec discrétion. Le soleil se couchait, quand la troupe atteignit le bois fameux d'Athéné, où s'assit l'illustre Ulysse. Sans tarder, il adressait sa prière à la fille du grand Zeus : «Exauce-moi, fille de Zeus qui porte l'égide, Indomptable. Maintenant du moins, entends-moi, toi qui ne m'as jamais entendu quand j'étais brisé sous les coups du dieu illustre, Ébranleur de la terre. Accorde-moi que les Phéaciens m'accueillent en ami et me prennent en pitié.» Ainsi parlait-il en priant, et Pallas Athéné l'entendit. Mais elle n'apparut pas encore à ses yeux, par respect pour le frère de son père; car il gardait contre le divin Ulysse un courroux furieux qui ne cesserait point avant son arrivée dans la terre paternelle.


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Dernière mise à jour : 6/10/2005