HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Grégoire de Nysse, Éloge funèbre de Pulchérie

Chapitre 3

  Chapitre 3

[3] ἔγνωτε πάντως τὴν νέαν ταύτην περιστερὰν τὴν ἐντρεφομένην τῇ βασιλικῇ καλιᾷ, τὴν ἄρτι μὲν πτερουμένην ἐν λαμπρῷ τῷ πτερῷ, ὑπερβᾶσαν δὲ τὴν ἡλικίαν ταῖς χάρισιν ὅπως ἀφεῖσα τὴν καλιὰν οἴχεται, ὅπως ἔξω τῶν ὀφθαλμῶν ἡμῶν ἀπέπτη, ὅπως αὐτὴν ἀθρόως φθόνος τῶν χειρῶν ἡμῶν ἀφήρπασεν, εἴτε περιστερὰν χρὴ λέγειν ταύτην, εἴτε νεοθαλὲς ἄνθος, οὔπω μὲν ὅλον τῶν καλύκων ἐξέλαμψεν, ἀλλὰ τὸ μὲν ἔλαμπεν ἤδη, τὸ δὲ λάμψειν ἠλπίζετο καὶ ὅμως ἐν τῷ μικρῷ τε καὶ ἀτελεῖ ὑπερέλαμπεν· ὅπως ἀθρόως ἐναπέσβη τῇ κάλυκι καὶ πρὶν εἰς ἀκμὴν προελθεῖν καὶ ὅλον ἄνω διαπετάσαι τὸ ἄνθος, αὐτὸ περὶ ἑαυτὸ κατερρύη καὶ κόνις ἐγένετο, οὔτε ἐδρέψατό τις οὔτε ἐστεφανώσατο, ἀλλὰ μάτην φύσις ἐπόνησεν· οὗ τὸ μὲν ἀγαθὸν ἐν ἐλπίσιν ἦν, δὲ φθόνος ξίφους δίκην πλάγιος ἐμπεσὼν τὴν ἐλπίδα διέκοψεν. σεισμός τις ἦν ἄντικρυς, ἀδελφοί, τὸ γενόμενον, σεισμὸς οὐδὲν τῶν χαλεπῶν συμπτωμάτων φιλανθρωπότερος· οὐ γὰρ ἄψυχον οἰκοδομημάτων κάλλος διελυμήνατο, οὐδὲ εὐανθεῖς γραφὰς λίθων περικαλλῆ θεάματα εἰς γῆν κατέβαλεν, ἀλλ´ αὐτῆς τῆς φύσεως τὸ οἰκοδόμημα λαμπρὸν τῷ κάλλει, ὑπεραστράπτον (p. 463) ταῖς χάρισιν, ἀθρόως προσπεσὼν σεισμὸς οὗτος διέλυσεν. [3] Une jeune colombe croissait dans le palais des rois : à peine avait-elle revêtu ses blanches ailes, et déjà ses grâces et ses vertus dépassaient ses années. Comment a-t-elle disparu ? Comment s’est-elle éclipsée ? Comment nous a-t-elle été ravie ? J’ai dit une colombe ; c’était aussi une tendre fleur à peine éclose, un bouton faiblement entr’ouvert, qui n’avait pas encore déployé son calice vermeil, mais dont l’éclat naissant laissait entrevoir celui dont il brillerait un jour ; sa tige flexible devait croître encore et balancer bientôt dans les airs des couleurs resplendissantes, de suaves parfums, et voilà qu’elle penche et meurt sans qu’une main heureuse l’ait cueillie, sans qu’elle ait embelli une couronne : vainement nature s’est épuisée à l’orner, tout son bonheur était dans l’avenir, et la mort jalouse est venu de sa faux tranchante moissonner de si belles espérances. Ah ! mes frères, n’est-ce pas là aussi un affreux tremblement de terre ? Les conséquences en sont-elles moins désastreuses ? Il n’a pas, il est vrai, dégradé la beauté de nos édifices ; il a respecté ces riches tableaux, ces magnifiques statues ; mais il a détruit un chef-d’oeuvre de la nature, un monument rempli de tout l’éclat et de toute la beauté de la création, qui s’est écroulé sous ses secousses redoutables.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Grégoire de Nysse |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 28/04/2009