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Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 9, par. 1

  Chapitre 9, par. 1

[9,9,1] IX. <186> Δευτέρῳ δ' ἔτει τῆς Ἰωάσου βασιλείας τῶν Ἰσραηλιτῶν ἐβασίλευσεν Ἀμασίας τῆς Ἰούδα φυλῆς ἐν Ἱεροσολύμοις μητρὸς ὢν Ἰωάδη τοὔνομα πολίτιδος δὲ τὸ γένος: θαυμαστῶς δὲ τοῦ δικαίου προυνόει καὶ ταῦτα νέος ὤν. παρελθὼν δ' ἐπὶ τὰ πράγματα καὶ τὴν ἀρχὴν ἔγνω δεῖν πρῶτον Ἰωάσῳ τιμωρῆσαι τῷ πατρὶ καὶ τοὺς ἐπιθεμένους αὐτῷ φίλους κολάσαι. <187> καὶ τούτους μὲν συλλαβὼν ἅπαντας ἐφόνευσε, τοὺς δὲ παῖδας αὐτῶν οὐδὲν εἰργάσατο δεινὸν ἀκόλουθα ποιῶν τοῖς Μωσήους νόμοις, ὃς οὐκ ἐδικαίωσε διὰ πατέρων ἁμαρτίας τέκνα κολάζειν. <188> ἔπειτα στρατιὰν ἐπιλέξας ἐκ τῆς Ἰούδα φυλῆς καὶ Βενιαμίδος τῶν ἐν ἀκμῇ καὶ περὶ εἴκοσι ἔτη γεγονότων καὶ συναθροίσας ὡς τριάκοντα μυριάδας τούτων μὲν ἑκατοντάρχους κατέστησε, πέμψας δὲ καὶ πρὸς τὸν Ἰσραηλιτῶν βασιλέα μισθοῦται δέκα μυριάδας ὁπλιτῶν ἑκατὸν ἀργυρίου ταλάντων: διεγνώκει γὰρ τοῖς Ἀμαληκιτῶν ἔθνεσι καὶ Ἰδουμαίων καὶ Γαβαλιτῶν ἐπιστρατεύσασθαι. <189> παρασκευασαμένου δὲ πρὸς τὴν στρατείαν καὶ μέλλοντος ἐξορμᾶν προφήτης τὸν τῶν Ἰσραηλιτῶν στρατὸν ἀπολῦσαι συνεβούλευσεν: εἶναι γὰρ ἀσεβῆ καὶ τὸν θεὸν ἧτταν αὐτῷ προλέγειν χρησαμένῳ τούτοις συμμάχοις: περιέσεσθαι δὲ τῶν πολεμίων καὶ μετ' ὀλίγων αὐτοῖς ἀγωνιζόμενον βουλομένου τοῦ θεοῦ. <190> δυσφοροῦντος δὲ τοῦ βασιλέως ἐπὶ τῷ φθῆναι τὸν μισθὸν δεδωκέναι τοῖς Ἰσραηλίταις παρῄνει ποιεῖν προφήτης τι τῷ θεῷ δοκεῖ, χρήματα δ' αὐτῷ πολλὰ παρ' αὐτοῦ γενήσεσθαι. καὶ τοὺς μὲν ἀπολύει χαρίζεσθαι τὸν μισθὸν εἰπών, αὐτὸς δὲ μετὰ τῆς οἰκείας δυνάμεως ἐπὶ τὰ προειρημένα τῶν ἐθνῶν ἐστράτευσε: <191> καὶ κρατήσας αὐτῶν τῇ μάχῃ μυρίους μὲν ἀπέκτεινε, τοσούτους δὲ ζῶντας ἔλαβεν, οὓς ἐπὶ τὴν μεγάλην ἀγαγὼν πέτραν, ἥπερ ἐστὶ κατὰ τὴν Ἀραβίαν, ἀπ' αὐτῆς κατεκρήμνισεν, ἀπήγαγέ τε λείαν πολλὴν καὶ πλοῦτον ἄφθονον ἐκ τῶν ἐθνῶν. <192> Ἀμασίου δ' ἐν τούτοις ὑπάρχοντος οἱ τῶν Ἰσραηλιτῶν οὓς ἀπέλυσε μισθωσάμενος ἀγανακτήσαντες ἐπὶ τούτῳ καὶ νομίσαντες ὕβριν εἶναι τὴν ἀπόλυσιν, οὐ γὰρ ἂν τοῦτο παθεῖν μὴ κατεγνωσμένους, ἐπῆλθον αὐτοῦ τῇ βασιλείᾳ καὶ μέχρι Βηθσεμήρων προελθόντες διήρπασαν τὴν χώραν καὶ πολλὰ μὲν ἔλαβον ὑποζύγια, τρισχιλίους δὲ ἀνθρώπους ἀπέκτειναν. [9,9,1] — IX —. La deuxième année du règne de Joas, roi des Israélites, Amasias régna sur la tribu de Juda à Jérusalem. Sa mère, appelée Jôdadé, était d’une famille de la capitale. Il avait un merveilleux souci de la justice, et cela malgré son jeune âge. Mais, parvenu aux affaires et au pouvoir, il décida qu’il devait d’abord venger son père Joas et punir les familiers qui avaient conspiré contre lui. Les avant tous arrêtés, il les fit périr, sans faire aucun mal à leurs enfants, se conformant ainsi aux lois de Moïse, qui avait déclaré inique de punir les enfants pour les fautes des pères. Puis il recruta une armée d’élite dans les tribus de Juda et de Benjamin, composée de soldats dans la fleur de l’âge et d’environ vingt ans, et, les ayant réunis au nombre d’environ trois cent mille, il mit à leur tête des centurions, puis, s’étant adressé aussi au roi des Israélites, il soudoya chez celui-ci cent mille hoplites pour cent talents d’argent ; il avait l’intention, en effet, de faire la guerre contre les peuplades des Amalécites, des Iduméens et des Gabalites. Comme il s’était préparé à l’expédition et allait se mettre en route, le prophète lui conseilla de licencier l’armée des Israélites, car elle était impie et Dieu lui prédisait la défaite s’il employait de pareils auxiliaires ; au contraire il triompherait des ennemis, même en leur opposant une faible troupe, si Dieu le voulait. Comme le roi était dépité d’avoir payé d’avance leur solde aux Israélites, le prophète l’exhorta à faire cependant la volonté de Dieu, de qui il recevrait, d’ailleurs, d’immenses trésors. Alors il congédia ces hommes, disant qu’il leur faisait cadeau de leur solde et, réduit à ses seules troupes, marcha contre les nations précitées. Vainqueur dans la bataille, il leur tua dix mille hommes, et il en prit autant vivants, qu’il conduisit à la Grande pierre, située vers l’Arabie, d’où il les précipita. Il emporta, en outre, de chez ces nations un grand butin et d’immenses richesses. Pendant qu’Amasias était ainsi occupé, les Israélites, congédiés par lui avec leur solde, indignés de ce procédé et jugeant injurieux un pareil licenciement — qui ne pouvait venir que du mépris, — envahirent son royaume et, pénétrant jusqu’à Bethséméra, ravagèrent la région, s’emparèrent de quantité de bêtes de somme et tuèrent trois mille hommes.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009