HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Flavius Josèphe (37 à +/- 100 ap. J. Chr.), Les Antiquités judaïques, livre IX

Chapitre 6, par. 3

  Chapitre 6, par. 3

[9,6,3] <114> Οἱ δὲ τοῖς εἰρημένοις ἡσθέντες ἐφύλαττον τὰς ὁδούς, μή τις εἰς Ἱεζέρελαν διαλαθὼν μηνύσῃ αὐτὸν τοῖς ἐκεῖ. καὶ μὲν Ἰηοῦς τῶν ἱππέων τοὺς ἐπιλέκτους παραλαβὼν καὶ καθίσας ἐφ' ἅρματος εἰς τὴν Ἱεζέρελαν ἐπορεύετο, γενομένου δὲ ἐγγὺς σκοπός, ὃν βασιλεὺς Ἰώραμος καθεστάκει τοὺς ἐρχομένους εἰς τὴν πόλιν ἀφορᾶν, ἰδὼν μετὰ πλήθους προσελαύνοντα τὸν Ἰηοῦν ἀπήγγειλεν Ἰωράμῳ προσελαύνουσαν ἱππέων ἴλην. <115> δ' εὐθὺς ἐκέλευσεν ἐκπεμφθῆναί τινα τῶν ἱππέων ὑπαντησόμενον καὶ τίς ἐστιν προσιὼν γνωσόμενον. ἐλθὼν οὖν πρὸς τὸν Ἰηοῦν ἱππεὺς ἐπερωτᾷ περὶ τῶν ἐν τῷ στρατοπέδῳ: πυνθάνεσθαι γὰρ ταῦτα τὸν βασιλέα. δὲ μηδὲν μὲν περὶ τούτων πολυπραγμονεῖν ἐκέλευσεν, ἕπεσθαι δ' αὐτῷ. <116> ταῦτα σκοπὸς ὁρῶν ἀπήγγειλεν Ἰωράμῳ τὸν ἱππέα συγκαταμιγέντα τῷ πλήθει τῶν προσιόντων σὺν ἐκείνοις παραγίνεσθαι. πέμψαντος δὲ καὶ δεύτερον τοῦ βασιλέως ταὐτὸ ποιεῖν προσέταξεν Ἰηοῦς. <117> ὡς δὲ καὶ τοῦτ' ἐδήλωσεν σκοπὸς Ἰωράμῳ, τελευταῖον αὐτὸς ἐπιβὰς ἅρματος σὺν Ὀχοζίᾳ τῷ τῶν Ἱεροσολυμιτῶν βασιλεῖ, παρῆν γὰρ αὐτὸς ὡς ἔφην ἔμπροσθεν ὀψόμενος αὐτὸν πῶς ἐκ τοῦ τραύματος ἔχοι διὰ συγγένειαν, ἐξῆλθεν ὑπαντησόμενος. <118> σχολαίτερον δὲ καὶ μετ' εὐταξίας ὥδευεν Ἰηοῦς. καταλαβὼν δὲ ἐν ἀγρῷ Ναβώθου τοῦτον Ἰώραμος ἐπυνθάνετο, εἰ πάντα ἔχοι καλῶς τὰ κατὰ τὸ στρατόπεδον: βλασφημήσαντος δὲ πικρῶς αὐτὸν Ἰηοῦ, ὡς καὶ τὴν μητέρα αὐτοῦ φαρμακὸν ἀποκαλέσαι, δείσας βασιλεὺς τὴν διάνοιαν αὐτοῦ καὶ μηδὲν ὑγιὲς φρονεῖν αὐτὸν ὑπονοήσας στρέψας ὡς εἶχε τὸ ἅρμα ἔφυγε, φήσας πρὸς Ὀχοζίαν ἐνέδρᾳ καὶ δόλῳ κατεστρατηγῆσθαι. Ἰηοῦς δὲ τοξεύσας αὐτὸν καταβάλλει τοῦ βέλους διὰ τῆς καρδίας ἐνεχθέντος. <119> καὶ Ἰώραμος μὲν εὐθὺς πεσὼν ἐπὶ γόνυ τὴν ψυχὴν ἀφῆκεν, Ἰηοῦς δὲ προσέταξε Βαδάκῳ τῷ τῆς τρίτης μοίρας ἡγεμόνι ῥῖψαι τὸν Ἰωράμου νεκρὸν εἰς τὸν ἀγρὸν τὸν Ναβώθου ἀναμνήσας αὐτὸν τῆς Ἠλία προφητείας, ἣν Ἀχάβῳ τῷ πατρὶ αὐτοῦ τὸν Νάβωθον ἀποκτείναντι προεφήτευσεν, ὡς ἀπολεῖται αὐτός τε καὶ τὸ γένος αὐτοῦ ἐν τῷ ἐκείνου χωρίῳ: <120> ταῦτα γὰρ καθεζόμενος ὄπισθεν τοῦ ἅρματος Ἀχάβου λέγοντος ἀκοῦσαι τοῦ προφήτου. καὶ δὴ τοῦτο συνέβη γενέσθαι κατὰ τὴν πρόρρησιν τὴν ἐκείνου. πεσόντος δὲ Ἰωράμου δείσας περὶ τῆς αὑτοῦ σωτηρίας Ὀχοζίας τὸ ἅρμα εἰς ἑτέραν <ὁδὸν> ἐξένευσε λήσεσθαι τὸν Ἰηοῦν ὑπολαβών. <121> δ' ἐπιδιώξας καὶ καταλαβὼν ἔν τινι προσβάσει τοξεύσας ἔτρωσε, καταλιπὼν δὲ τὸ ἅρμα καὶ ἀναβὰς ἵππῳ φεύγει τὸν Ἰηοῦν εἰς Μαγιαδδὼ κἀκεῖ θεραπευόμενος μετ' ὀλίγον ἐκ τῆς πληγῆς τελευτᾷ. κομισθεὶς δ' εἰς Ἱεροσόλυμα τῆς ἐκεῖ ταφῆς τυγχάνει βασιλεύσας μὲν ἐνιαυτὸν ἕνα, πονηρὸς δὲ καὶ χείρων τοῦ πατρὸς γενόμενος. [9,6,3] Obéissant à ses recommandations, les chefs surveillèrent les chemins, pour empêcher que quiconque partit secrètement le dénoncer aux gens de Jezraéla. Quant à Jéhu, il prit avec lui l’élite de ses cavaliers et, montant sur un char, il se dirigea vers Jezraéla. A son approche, le guetteur que le roi Joram avait posté pour voir ceux qui venaient vers la ville, ayant aperçu Jéhu qui s’avançait avec un gros d’hommes, vint annoncer à Joram qu’une troupe de cavaliers approchait. Celui-ci ordonna aussitôt qu’on fit sortir un cavalier à leur rencontre pour s’assurer qui venait. Le cavalier, arrivé auprès de Jéhu, lui demanda, de la part du roi, ce qui se passait dans le camp. Jéhu le pria de laisser là son message et de le suivre. Ce que voyant, le guetteur prévint Joram que le cavalier s’était mêlé à la foule des nouveaux arrivants et s’avançait avec eux. Le roi envoya alors un second messager, à qui Jéhu donna même consigne, et le guetteur en rendit également compte à Joram. Là-dessus, finalement, il monta lui-même sur un char avec Ochozias, le roi de Jérusalem, — qui se trouvait là, ainsi que nous l’avons dit tout à l’heure, à titre de parent, pour s’informer de l’état de sa blessure, — et sortit à la rencontre de Jéhu. Celui-ci avançait comme à loisir et en bon ordre. L’ayant rencontré dans le champ de Naboth, Joram lui demanda si tout allait bien au camp. Mais Jéhu ne répond que par de brutales invectives, allant jusqu’à traiter sa mère de poison et de courtisane ; là-dessus le roi s’effraya de son état d’esprit et, pensant n’avoir rien de bon à en attendre, de faire aussitôt demi-tour à son char et prit la fuite en disant à Ochozias qu’ils étaient tombés dans un guet-apens et une trahison. Mais Jéhu lui tira une flèche qui l’abattit après lui avoir traversé le cœur. Joram tomba sur les genoux et rendit l’âme aussitôt. Jéhu ordonna à Badacros, commandant du tiers de ses troupes, de jeter le cadavre de Joram dans le champ de Naboth, en souvenir de la prophétie qu’Élie avait faite à son père Achab, meurtrier de Naboth : qu’il périrait ainsi que sa race dans le champ de sa victime ; car, disait-il, c’étaient les paroles qu’il avait entendu dire au prophète alors qu’il était assis derrière le char d’Achab. Et ainsi se réalisa la prédiction. Joram tombé, Ochozias, craignant pour sa propre sûreté, dirigea son char d’un autre côté, espérant échapper à Jéhu. Mais celui-ci se mit à sa poursuite et, l’ayant surpris dans une montée, le blessa d’un coup de flèche. Ochozias saute alors de son char, monte à cheval, et s’enfuit devant Jéhu jusqu’à Mageddo ; là, malgré des soins, il meurt peu après de sa blessure. Son corps, ramené à Jérusalem, y reçoit la sépulture ; il avait régné un an, pendant lequel il se montra pervers et pire que son père.


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Dernière mise à jour : 17/09/2009