[7,10,1] X.
(1)<232> Καὶ οἱ μὲν ἐν τούτοις ἦσαν: Ἀψάλωμος δ' ἀθροίσας μεγάλην στρατιὰν τῶν
Ἑβραίων ἐπὶ τὸν πατέρα καὶ διαβὰς τὸν Ἰόρδανον ποταμὸν οὐ πόρρω κατέζευξε τῶν
Παρεμβολῶν ἐν τῇ Γαλαδιτῶν χώρᾳ, καταστήσας στρατηγὸν πάσης τῆς δυνάμεως Ἀμασᾶν
εἰς τὴν Ἰωάβου τάξιν τοῦ συγγενοῦς αὐτοῦ: πατρὸς μὲν γὰρ ἦν Ἰεθράου μητρὸς δὲ
Ἀβιγαίας, αὕτη δὲ καὶ Σουρία ἡ Ἰωάβου μήτηρ ἀδελφαὶ ἦσαν Δαυίδου. <233> ὡς δ'
ἐξαριθμήσας τοὺς σὺν αὐτῷ Δαυίδης περὶ τετρακισχιλίους εὗρεν ὄντας, οὐκ ἔγνω
μένειν, πότ' ἐπ' αὐτὸν Ἀψάλωμος ἔλθῃ, προσθεὶς δὲ τοῖς οὖσι χιλιάρχους καὶ
ἑκατοντάρχους καὶ διελὼν εἰς τρία μέρη τὸ μὲν τῷ στρατηγῷ παρέδωκεν Ἰωάβῳ, τὸ δὲ
τῷ ἀδελφῷ αὐτοῦ Ἀβεσσαίῳ, τὴν δὲ τρίτην μοῖραν ἐνεχείρισεν Ἐσθαίῳ συνήθει μὲν
ὄντι καὶ φίλῳ ἐκ δὲ τῆς Γιττῶν πόλεως ὑπάρχοντι. <234> βουλόμενον δὲ
συνεκστρατεύειν αὐτὸν οὐκ εἴασαν οἱ φίλοι γνώμῃ κατασχόντες σοφωτάτῃ: νικηθέντες
μὲν γὰρ σὺν αὐτῷ πᾶσαν ἀποβαλεῖν ἐλπίδα χρηστὴν ἔφασκον, ἂν δὲ ἡττηθέντες ἑνὶ
μέρει τῆς δυνάμεως τῷ λοιπῷ πρὸς αὐτὸν φύγωσιν ἀμείνονα παρασκευάσειν αὐτὸν
ἰσχύν: ὑπονοήσειν δὲ καὶ τοὺς πολεμίους εἰκός ἐστιν ἄλλο μετ' αὐτοῦ στράτευμα
εἶναι. <235> πεισθεὶς δὲ τῇ συμβουλίᾳ ταύτῃ μένειν μὲν αὐτὸς ἐν ταῖς Παρεμβολαῖς
ἔκρινεν, ἐκπέμπων δὲ τοὺς φίλους καὶ τοὺς στρατηγοὺς ἐπὶ τὸν πόλεμον παρεκάλει
προθυμίαν ἐναποδείξασθαι καὶ πίστιν καὶ μνήμην, εἴ τινος τῶν μετρίως ἐχόντων
παρ' αὐτοῦ ἔτυχον: φείσασθαι δὲ καὶ τοῦ παιδὸς Ἀψαλώμου κρατήσαντας ἠντιβόλει,
μὴ κακὸν αὑτὸν ἐργάσηταί τι τελευτήσαντος αὐτοῦ. καὶ ὁ μὲν νίκην αὐτοῖς
ἐπευξάμενος ἐκπέμπει τὴν στρατιάν.
| [7,10,1] — X —.
1. Pendant qu’ils séjournaient en ce lieu, Absalon, ayant réuni une
grande armée d’Hébreux, la conduisit contre son père ; il franchit le
fleuve Jourdain et s’arrêta non loin des Retranchements dans le pays des
Galadites, après avoir établi Amessas capitaine de toutes ses troupes, à
la place de Joab, son parent<203>. Amessas avait, en effet, pour père
Iétharsos<204> et pour mère, Abigéa<205> : celle-ci et Sarouia, mère de
Joab, étaient sœurs de David. Or, quand David eut dénombré ses troupes, et
en eut trouvé environ quatre mille<206>, il résolut de ne pas attendre
qu’Absalon vint le joindre. Ayant mis à la tête de ses hommes des
chiliarques et des centurions et divisé l’armée en trois corps, il confia
l’un à son général Joab, l’autre à Abisaï, frère de Joab, et la troisième
à Ethéos<207>, son familier et son ami, originaire de la ville des
Gittiens. Il voulait partir en campagne avec eux, mais ses amis ne le lui
permirent pas et le retinrent par de très sages raisons en effet,
disaient-ils, s’ils étaient vaincus avec lui, ils perdraient tout espoir ;
si, au contraire, défaits avec une partie de leurs troupes, ils se
réfugiaient auprès de lui avec le reste, il pourrait réparer leurs forces.
De plus, son absence ferait croire aux ennemis qu’il avait encore une
autre armée en réserve autour de lui. Obéissant à ce conseil, il résolut
de demeurer de sa personne aux Retranchements et d’envoyer au combat ses
amis et ses généraux : il les exhorte à montrer ardeur, fidélité et
gratitude pour les bons procédés qu’ils avaient reçus de lui. Il suppliait
que, si l’on s’emparait de son fils Absalon, on l’épargnât, menaçant
d’attenter lui-même à ses jours, si son fils venait à succomber. Et David
demande à Dieu la victoire pour ses amis et les expédie en avant.
|