[285] Ὀρνιθοθήρας καὶ πέρδιξ.
Ὀρνιθοθήρας, ὀψιαίτερον αὐτῷ ξένου παραγενομένου, μὴ ἔχων ὅ τι
αὐτῷ παραθείη, ὥρμησεν ἐπὶ τὸν τιθασσὸν πέρδικα καὶ τοῦτον θύειν
ἔμελλε. Τοῦ δὲ αἰτιωμένου αὐτὸν ὡς ἀχάριστον, εἴγε πολλὰ
ὠφελούμενος παρ' αὐτοῦ τοὺς ὁμοφύλους ἐκκαλουμένου καὶ
παραδιδόντος, αὐτὸς ἀναιρεῖν αὐτὸν μέλλει, ἔφη· Ἀλλὰ διὰ τοῦτό σε
μᾶλλον θύσω, εἰ μηδὲ τῶν ὁμοφύλων ἀπέχῃ.
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι οἱ τοὺς οἰκείους προδιδόντες οὐ μόνον ὑπὸ τῶν
ἀδικουμένων μισοῦνται, ἀλλὰ καὶ ὑπὸ τούτων οἷς προδίδονται.
| [285] L'OISELEUR ET LA PERDRIX
Un hôte se présenta un peu tard chez un oiseleur. Celui-ci n'ayant rien à lui
offrir, s'en fut vers sa perdrix privée, et il allait la tuer, quand elle lui
reprocha son ingratitude : «Ne lui était-elle pas fort utile en appelant les
oiseaux de sa tribu et en les lui livrant? et il allait la tuer ! — Raison de
plus pour t'immoler, répondit-il, puisque tu n'épargnes même pas ceux de ta
tribu.»
Cette fable montre que ceux qui trahissent leurs parents sont odieux non
seulement à leurs victimes, mais encore à ceux à qui ils les livrent.
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