[224] Λύκος καὶ ἐρωδιός.
Λύκος καταπιὼν ὀστοῦν περιῄει τὸν ἰασόμενον αὐτὸν ζητῶν.
Περιτυχὼν δὲ ἐρωδιῷ, τοῦτον παρεκάλει ἐπὶ μισθῷ τὸ ὀστοῦν
ἐκβαλεῖν. Κἀκεῖνος καθεὶς τὴν ἑαυτοῦ κεφαλὴν ει̣ς τὴν φάρυγγα
αὐτοῦ τὸ ὀστοῦν ἐξέσπασε καὶ τὸν ὡμολογημένον μισθὸν ἀπῄτει. Ὁ
δὲ ὑποτυχὼν εἶπεν· "Ὧ οὗτος, οὐκ ἀγαπᾷς ἐκ λύκου στόματος σώαν
τὴν κεφαλὴν ἐξενεγκών, ἀλλὰ καὶ μισθὸν ἀπαιτεῖς;"
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι μεγίστη παρὰ τοῖς πονηροῖς εὐεργεσίας ἀμοιβὴ τὸ
μὴ προσαδικεῖσθαι ὑπ' αὐτῶν.
| [224] LE LOUP ET LE HÉRON
Un loup, ayant avalé un os, allait partout cherchant qui le débarrasserait de
son mal. Il rencontra un héron, et lui demanda moyennant salaire d'enlever
l'ose. Alors le héron descendit sa tête dans le gosier du loup, retira l'os,
puis réclama le salaire convenu. « Hé ! l'ami, répondit le loup, ne te suffit-il
pas d'avoir retiré ta tête saine et sauve de la gueule du loup, et te faut-il
encore un salaire ? »
Cette fable montre que le plus grand service qu'on puisse attendre de la
reconnaissance des méchants, c'est qu'à l'ingratitude ils n'ajoutent pas
l'injustice.
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