[116] Ἔχις καὶ ῥίνη.
Ἔχις εἰσελθὼν εἰς χαλκουργοῦ ἐργαστήριον παρὰ τῶν σκευῶν
ἔρανον ᾔτει· λαβὼν δὲ παρ' αὐτῶν ἧκε πρὸς τὴν ῥίνην καὶ αὐτὴν
παρεκάλει δοῦναί τι αὐτῷ. Ἡ δὲ ὑποτυχοῦσα εἶπεν· Ἀλλ' εὐηθὴς εἶ
παρ' ἐμοῦ τι ἀποίσεσθαι οἰόμενος, ἥτις οὐ διδόναι, ἀλλὰ λαμβάνειν
παρὰ πάντων εἴωθα.
Ὁ λόγος δηλοῖ ὅτι μάταιοί εἰσιν οἱ παρὰ φιλαργύρων τι κερδανεῖν
προσδοκῶντες.
| [116] LA VIPÈRE ET LA LIME
Une vipère, s'étant glissée dans l'atelier d'un forgeron, demanda aux outils de
lui faire une aumône. Après l'avoir reçue des autres, elle vint à la lime et la
pria de lui donner quelque chose. «Tu es bonne, répliqua la lime, de croire que
tu obtiendras quelque chose de moi : j'ai l'habitude, non pas de donner, mais de
prendre de chacun.»
Cette fable fait voir que c'est sottise de s'attendre à tirer quelque profit des
avares.
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