HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

DION CASSIUS, L'Histoire romaine, livre LIVRE LXXIII (fragments)

Chapitre 16

  Chapitre 16

[73,16] καὶ Ἰουλιανὸς ταῦτα μαθὼν πολέμιόν τε τὸν Σεουῆρον διὰ τῆς βουλῆς ἐποιήσατο, καὶ παρεσκευάζετο κατ´ αὐτοῦ· καὶ γὰρ τάφρευμα ἐν τῷ προαστείῳ διετάφρευσε καὶ πύλας ἐπ´ αὐτῷ ἐπέστησεν ὡς καὶ ἐνταῦθα ἐκστρατεύσων καὶ ἐκεῖθεν πολεμήσων. καὶ ἐγένετο πόλις ἐν ταῖς ἡμέραις ταύταις οὐδὲν ἄλλο στρατόπεδον, ὥσπερ ἐν πολεμίᾳ. πολλὴ μὲν γὰρ ταραχὴ καὶ αὐλιζομένων καὶ γυμναζομένων ὡς ἑκάστων, ἀνδρῶν ἵππων ἐλεφάντων, πολὺς δὲ καὶ φόβος ἐς τοὺς λοιποὺς ἐκ τῶν ὡπλισμένων, ἅτε καὶ μισούντων σφᾶς, ἐγίγνετο. ἔστι δὲ ὅτε καὶ γέλως ἡμᾶς ἐλάμβανεν· οὔτε γὰρ οἱ δορυφόροι ἄξιόν τι τοῦ τε ὀνόματος καὶ τῆς ἐπαγγελίας σφῶν, ἅτε καὶ ἁβρῶς διαιτᾶσθαι μεμαθηκότες, ἐποίουν, καὶ οἱ ἐκ τοῦ ναυτικοῦ τοῦ ἐν τῷ Μισηνῷ ναυλοχοῦντος μεταπεμφθέντες οὐδ´ ὅπως γυμνάσωνται ᾔδεσαν, οἵ τε ἐλέφαντες ἀχθόμενοι τοῖς πύργοις οὐδ´ αὐτοὺς ἔτι τοὺς ἐπιστάτας ἔφερον, ἀλλὰ καὶ ἐκείνους κατέβαλλον. μάλιστα δὲ ἐγελῶμεν ὅτι τὸ παλάτιον κιγκλίσι τε καὶ θύραις ἰσχυραῖς ἐκρατύνατο· ἐπεὶ γὰρ τὸν Περτίνακα οὐκ ἄν ποτε οἱ στρατιῶται ῥᾳδίως οὕτως, εἴπερ συνεκέκλειτο, πεφονευκέναι ἐδόκουν, ἐπίστευεν ὅτι δυνήσεται κατακλεισθεὶς ἐς αὐτό, ἂν ἡττηθῇ, περιγενέσθαι. ἔσφαξε μὲν οὖν καὶ τὸν Λαῖτον καὶ τὴν Μαρκίαν, ὥστε σύμπαντας τοὺς ἐπιβουλεύσαντας τῷ Κομμόδῳ φθαρῆναι (καὶ γὰρ τὸν Νάρκισσον ὕστερον Σεουῆρος θηρίοις ἔδωκεν, αὐτὸ τοῦτο κηρύξας ὅτι οὗτός ἐστιν Κόμμοδον ἀποπνίξας), ἔκτεινε δὲ καὶ παῖδας συχνοὺς ἐπὶ μαγγανεύμασιν, ὡς καὶ ἀποστρέψαι τι τῶν μελλόντων, εἰ προμάθοι αὐτά, δυνησόμενος. ἐπί τε τὸν Σεουῆρον ἀεί τινας ὡς δολοφονήσοντας αὐτὸν ἀπέστειλεν. [73,16] 16. Julianus, instruit de sa marche, fit déclarer Sévère ennemi public par le sénat, et prit des dispositions contre lui; {il fit creuser un fossé en avant de la ville, y établit des portes, comme s'il avait l'intention d'établir à son camp pour marcher contre son rival.} Rome présenta, ces jours-là, un aspect semblable en tout à celui d'un camp, comme si l'on eût été sur une terre ennemie. Il y régnait une immense confusion pour le logement et les exercices divers tant des hommes que des chevaux et des éléphants ; les gens armés aussi, {attendu la haine qu'ils portaient aux citoyens,} inspiraient une grande crainte au reste des habitants. Quelquefois aussi nous nous prenions à rire ; car les prétoriens, qui avaient appris à vivre mollement, ne faisaient rien qui répondit à leur nom et à leurs promesses. Les soldats tirés de la flotte mouiIIée à Misène ne savaient même pas comment faire l'exercice ; les éléphants. incommodés de leurs tours, ne souffraient pas ceux qui les montaient {et les jetaient à terre}. Mais, ce qui excitait le plus notre rire, c'était de voir le palais fortifié par des verroux et des portes solides ; car, comme il semblait que, s'il eût été alors fermé, jamais les soldats n'eussent tué si facilement Pertinax, Julianus se persuada qu'en venant s'y renfermer, au cas d'une défaite, il pourrait sauver sa vie. Il fit cependant mettre à mort Laetus et Marcia, de façon que tous ceux qui avaient conjuré contre Commode périrent (Narcisse fut, plus tard, livré aux bêtes par Sévère, tandis qu'un héraut criait : "Voilà celui qui a étranglé Commode!"). Il tua aussi quantité d'enfants pour servir à des sacrifices magiques, dans l'espoir qu'il pourrait détourner les menaces de l'avenir, s'il parvenait à le connaître à l'avance. Il ne cessait non plus d'envoyer des agents pour assassiner Sévère en trahison.


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Dernière mise à jour : 6/11/2008