HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XX

Chapitre 16

  Chapitre 16

[20,16] προαποστείλαντος δ´ αὐτοῦ πρεσβείαν καὶ διδόντος Ἀντάνδρῳ καὶ τοῖς μετ´ αὐτοῦ, εἰ παραδιδόασι τὴν πόλιν, ἀσφάλειαν συνήδρευσαν τῶν ἡγεμόνων οἱ μάλιστα ἀξίωμα δοκοῦντες ἔχειν. ῥηθέντων οὖν πολλῶν λόγων Ἄντανδρος μὲν ᾤετο δεῖν παραδιδόναι τὴν πόλιν, ὢν ἄνανδρος φύσει καὶ τῆς τἀδελφοῦ τόλμης καὶ πράξεως ἐναντίαν ἔχων διάθεσιν· Ἐρύμνων δ´ Αἰτωλός, παρακαθεσταμένος ὑπ´ Ἀγαθοκλέους τἀδελφῷ σύνεδρος, τὴν ἐναντίαν δοὺς γνώμην ἔπεισεν ἅπαντας διακαρτερεῖν μέχρι ἂν πύθωνται τἀληθές. Ἀμίλκας δὲ μαθὼν τὰ δόξαντα τοῖς ἐν τῇ πόλει συνεπήγνυε μηχανὰς παντοίας, διεγνωκὼς προσβάλλειν. Ἀγαθοκλῆς δὲ δύο τριακοντόρους μετὰ τὴν μάχην νεναυπηγημένος τὴν ἑτέραν ἀπέστειλεν εἰς Συρακούσσας, ἐρέτας ἐμβιβάσας τοὺς κρατίστους καὶ τῶν περὶ αὐτὸν πιστευομένων φίλων ἕνα Νέαρχον, ἀπαγγελοῦντα τοῖς ἰδίοις τὴν νίκην. ἔπειτ´ εὐπλοίας γενομένης πεμπταῖοι ταῖς Συρακούσσαις νύκτωρ προσεπέλασαν καὶ στεφανωσάμενοι καὶ παιανίσαντες κατὰ τὸν πλοῦν ἅμ´ ἡμέρᾳ κατέπλεον ἐπὶ τὴν πόλιν. αἱ δὲ φυλακίδες τῶν Καρχηδονίων αἰσθόμεναι κατὰ σπουδὴν ἐπεδίωκον καὶ οὐ πολὺ προειληφότων τῶν ὑποφευγόντων ἀγὼν τῆς εἰρεσίας ἐγίνετο. ἅμα δὲ τῇ τούτων φιλοτιμίᾳ συνέβη τούς τε ἐκ τῆς πόλεως καὶ τοὺς πολιορκοῦντας αἰσθομένους συνδραμεῖν ἐπὶ τὸν λιμένα καὶ τοῖς ἰδίοις ἑκατέρους συναγωνιῶντας ἀναβοᾶν θαρρεῖν. ἤδη δὲ τῆς τριακοντόρου καταλαμβανομένης οἱ βάρβαροι μὲν ἐπηλάλαξαν, οἱ δ´ ἐκ τῆς πόλεως ἀδυνατοῦντες βοηθεῖν τοῖς θεοῖς ηὔχοντο περὶ τῆς σωτηρίας τῶν κατα πλεόντων. τῆς πρῴρας δὲ τῶν διωκόντων εἰς ἐμβολὴν ἤδη φερομένης οὐκ ἄπωθεν τῆς γῆς ἔφθασε τὸ διωκόμενον σκάφος ἐντὸς βέλους γενόμενον καὶ τῶν Συρακοσίων προσβοηθησάντων ἐξέφυγε τὸν κίνδυνον. Ἀμίλκας δ´ ὁρῶν τοὺς ἐκ τῆς πόλεως διὰ τὴν ἀγωνίαν καὶ τὸ παράδοξον τῆς προσδοκωμένης ἀγγελίας ἐπὶ τὸν λιμένα συνδεδραμηκότας, ὑπολαβὼν εἶναι μέρος τι τοῦ τείχους ἀφύλακτον, ἔπεμψε τῶν στρατιωτῶν τοὺς κρατίστους μετὰ κλιμάκων. οὗτοι δ´ εὑρόντες ἐκλελειμμένας τὰς φυλακὰς ἔλαθον προσαναβάντες· καὶ σχεδὸν αὐτῶν μεσοπύργιον ἤδη κατειληφότων κατὰ τὸ σύνηθες ἐφοδία παραγενομένη κατενόησε. γενομένης δὲ μάχης οἱ μὲν ἐκ τῆς πόλεως συνέδραμον καὶ φθάσαντες τοὺς μέλλοντας τοῖς ἀναβεβηκόσι προσβοηθεῖν οὓς μὲν ἀπέκτειναν, οὓς δ´ ἀπὸ τῶν ἐπάλξεων κατεκρήμνισαν. ἐφ´ οἷς Ἀμίλκας περιαλγὴς γενόμενος ἀπήγαγε τὴν δύναμιν ἀπὸ τῆς πόλεως καὶ τοῖς εἰς Καρχηδόνα βοήθειαν ἐξέπεμψε μετὰ στρατιωτῶν πεντακισχιλίων. [20,16] Avant de commencer l'attaque, Amilcar avait envoyé des députés chargés de sommer Antandre de livrer la ville et de lui promettre toute sécurité dans le cas où il la lui rendrait. A cette proposition, les principaux magistrats de Syracuse se réunirent en conseil, et, après plusieurs discours prononcés pour et contre, Antandre émit l'avis de livrer la ville. C'était un homme naturellement timide, et dont le caractère était tout l'opposé de celui de son frère. Mais Erymnon l'Étolien, qui avait été placé par Agathocle comme conseiller auprès de son frère, fut d'une opinion contraire, et il décida tous les membres de l'assemblée à patienter jusqu'à ce qu'on eût appris toute la vérité sur les affaires de la Libye. En apprenant cette résolution, Amilcar fit approcher les machines de guerre ét se décida à entreprendre le siége de la ville. Après la défaite des Carthaginois, Agathocle fit construire deux barques à trente rames et en fit partir une pour Syracuse. Il avait fait monter cette barque par les meilleurs rameurs, et avait choisi, parmi ses plus fidèles amis, Néarque pour annoncer aux Syracusains la nouvelle de sa victoire. Après une navigation heureuse, les envoyés arrivèrent le cinquième jour, pendant la nuit dans les eaux de Syracuse : couronnés de fleurs et entonnant les chants de victoire, ils essayèrent au point du jour d'entrer dans la ville; mais les navires carthaginois, mis en sentinelle, donnèrent la chasse à la barque, et, comme ils étaient près de l'atteindre, il s'engagea une espèce de lutte à la rame. Pendant cette lutte, assiégeants et assiégés accoururent vers le port, et chacun encourageait les siens, par des cris, à redoubler d'efforts. Déjà la barque allait être prise : les Barbares poussèrent des clameurs de joie, tandis que les Syracusains, dans l'impossibilité de venir au secours, adressèrent aux dieux des prières ; mais, au moment où la proue du bâtiment ennemi allait venir à l'abordage, la barque arriva à portée de trait, et les Syracusains, accourus à son secours, la sauvèrent d'un péril imminent. Tous les habitants de la ville s'étant ainsi précipités vers le port, Amilcar pensa qu'une partie du mur devait avoir été laissée sans défense et chargea un détachement d'élite de le franchir avec des échelles. Les hommes de ce détachement trouvant les portes abandonnées, montèrent sans être aperçus; ils allaient se mettre en possession des courtines, lorsque la ronde ordinaire découvrit les ennemis. Aussitôt un combat s'engagea; les habitants s'empressèrent d'arriver sur les lieux, et, prévenant les ennemis, ils en tuèrent une partie et précipitèrent le reste du haut des créneaux. Attristé par cet insuccès, Amilcar leva le siége de Syracuse, et fit partir pour Carthage un renfort de cinq mille hommes.


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Dernière mise à jour : 16/11/2006