HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

Chapitre 40

  Chapitre 40

[17,40] {VII} Ἐπ' ἄρχοντος δ' ᾿Αθήνησι ΝικηράτουΡωμαῖοι κατέστησαν ὑπάτους Μάρκον ᾿Ατίλιον καὶ Μάρκον Οὐαλέριον, ᾿Ολυμπιὰς δ' ἤχθη δευτέρα πρὸς ταῖς ἑκατὸν καὶ δέκα, καθ' ἣν ἐνίκα Γρύλος Χαλκιδεύς. Ἐπὶ δὲ τούτων ᾿Αλέξανδρος μετὰ τὴν ἐν ᾿Ισσῷ νίκην τοὺς μὲν τελευτήσαντας ἔθαψεν, ἐν οἷς καὶ τῶν πολεμίων τοὺς ἐν ταῖς ἀνδραγαθίαις θαυμασθέντας· μετὰ δὲ ταῦτα τοῖς θεοῖς μεγαλοπρεπεῖς θυσίας συντελέσας καὶ τοὺς ἐν τῇ μάχῃ κατ' ἀρετὴν διαφόρους γενομένους τιμήσας ταῖς ἀξίαις ἑκάστους δωρεαῖς ἐφ' ἡμέρας τινὰς ἀνέλαβε τὴν δύναμιν. (2) Ἔπειτα προάγων ἐπ' Αἰγύπτου καὶ καταντήσας εἰς τὴν Φοινίκην τὰς μὲν ἄλλας πόλεις παρέλαβεν, ἑτοίμως τῶν ἐγχωρίων προσδεξαμένων αὐτόν· οἱ δὲ Τύριοι βουλομένου τοῦ βασιλέως τῷΗρακλεῖ τῷ Τυρίῳ θῦσαι προπετέστερον διεκώλυσαν αὐτὸν τῆς εἰς τὴν πόλιν εἰσόδου. (3) Τοῦ δ' ᾿Αλεξάνδρου χαλεπῶς ἐνέγκαντος καὶ διαπειλησαμένου πολεμήσειν τὴν πόλιν οἱ Τύριοι τεθαρρηκότως ὑπέμενον τὴν πολιορκίαν, ἅμα μὲν Δαρείῳ χαριζόμενοι καὶ τὴν πρὸς αὐτὸν εὔνοιαν βεβαίαν τηροῦντες καὶ νομίζοντες μεγάλας δωρεὰς ἀντὶ ταύτης τῆς χάριτος ἀντιλήψεσθαι παρὰ τοῦ βασιλέως, ἐπισπώμενοι μὲν τὸν ᾿Αλέξανδρον εἰς πολυχρόνιον καὶ ἐπικίνδυνον πολιορκίαν, διδόντες δ' ἄνεσιν τῷ Δαρείῳ πρὸς τὰς παρασκευάς, ἅμα δὲ καὶ πιστεύοντες τῇ τε ὀχυρότητι τῆς νήσου καὶ ταῖς ἐν αὐτῇ παρασκευαῖς, ἔτι δὲ τοῖς ἀπογόνοις αὐτῶν Καρχηδονίοις. (4) δὲ βασιλεὺς ὁρῶν κατὰ θάλατταν μὲν δυσπολιόρκητον οὖσαν τὴν πόλιν διά τε τὴν παρασκευὴν τῶν κατὰ τὸ τεῖχος ἔργων καὶ τὴν ὑπάρχουσαν ἐν αὐτῇ δύναμιν ναυτικήν, κατὰ δὲ γῆν σχεδὸν ἀπραγμάτευτον οὖσαν διὰ τὸ τέτταρσι σταδίοις διείργεσθαι τῆς ἠπείρου ὅμως ἔκρινε συμφέρειν πάντα κίνδυνον καὶ πόνον ὑπομένειν ὑπὲρ τοῦ μὴ καταφρονηθῆναι τὴν τῶν Μακεδόνων δύναμιν ὑπὸ μιᾶς καὶ τῆς τυχούσης πόλεως. (5) Εὐθὺς οὖν καθαιρῶν τὴν παλαιὰν λεγομένην Τύρον καὶ πολλῶν μυριάδων κομιζουσῶν τοὺς λίθους χῶμα κατεσκεύαζε δίπλεθρον τῷ πλάτει. Πανδημεὶ δὲ προσλαβόμενος τοὺς κατοικοῦντας τὰς πλησίον πόλεις ταχὺ διὰ τὰς πολυχειρίας ἠνύετο τὰ τῶν ἔργων. [17,40] Dans la suivante Niceratus fut archonte d'Athènes et Rome eut pour consuls M. Atilius et M. Valerius. On célébra la 112e Olympiade dans laquelle Grylon de Chalcis fut vainqueur à la course. Alexandre au sortir de la bataille d'Issus avait fait ensevelir non seulement tous ses morts, mais encore tous ceux qui s'étaient comportés en braves gens dans le parti des Perses. Il fit ensuite offrir aux dieux de pompeux sacrifices ; après quoi il distribua des présents proportionnés aux actions de valeur qu'il voit remarquées en chacun des siens, et il accorda à tous un nombre fixe de jours de repos. (2) Marchant ensuite du côté de l'Egypte et étant arrivé dans la Phénicie, il assura de sa protection toutes les villes qui se rendirent à lui de bonne grâce. Mais comme le Roi souhaitait d'entrer dans Tyr pour y faire un sacrifice à Hercule dans le temple de cette ville, dédié à ce dieu, (3) les Tyriens furent assez mal conseillés pour lui fermer leurs portes. Alexandre indigné de cet affront, les menaça d'une guerre ouverte : et les Tyriens eurent la présomption d'accepter le siège. Ils comptaient de rendre en cette occasion un grand service à Darius et à s'attirer de grands présents de sa part, s'ils pouvaient arrêter longtemps Alexandre devant leurs murailles dont l'attaque aurait ses périls et dont le siège serait au moins d'une longueur qui donnerait au roi, de Perse le temps de respirer et de renouveler son armée. Ils comptaient beaucoup aussi sur la hauteur du terrain de l'île sur laquelle Tyr était bâtie et sur les secours que leur prêteraient les Carthaginois qui tiraient d'eux leur origine. (4) Le roi voyant que la ville était très difficile à prendre du côté de la mer, non seulement à cause des murs qui la défendaient de ce côté-là, mais encore parce, qu'elle était pourvue d'une forte marine : voyant aussi que le siège en était impraticable du côté de la terre, parce que le sol de son île était éloignée de quatre stades du continent, résolut pourtant de subir tous les périls et tous les travaux de cette entreprise, pour ne pas laisser sur le nom Macédonien le reproche d'avoir redouté une ville qui d'ailleurs n'était pas du premier rang. (5) Il commença donc par démolir l'ancienne Tyr, dont les masures inhabitées lui fournirent des pierres, qui transportées continuellement par des milliers d'hommes, lui servirent à faire une chaussée de communication de deux arpents de large. S'étant fait aider dans ce travail par les habitants des villes voisines, il eut bientôt joint l’île à la terre ferme.


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Dernière mise à jour : 14/07/2005