[17,113] {LXXII} Ἐπ' ἄρχοντος δ' ᾿Αθήνησιν ᾿Αγησίου ῾Ρωμαῖοι
κατέστησαν ὑπάτους Γάιον Πόπλιον καὶ Παπίριον,
᾿Ολυμπιὰς δ' ἤχθη τετάρτη πρὸς ταῖς ἑκατὸν καὶ δέκα,
καθ' ἣν ἐνίκα στάδιον Μικίνας ῾Ρόδιος. Κατὰ δὲ τοῦτον
τὸν χρόνον ἐξ ἁπάσης σχεδὸν τῆς οἰκουμένης ἧκον
πρέσβεις, οἱ μὲν συγχαίροντες ἐπὶ τοῖς κατορθώμασιν, οἱ
δὲ στεφανοῦντες, ἄλλοι δὲ φιλίας καὶ συμμαχίας
τιθέμενοι, πολλοὶ δὲ δωρεὰς μεγαλοπρεπεῖς κομίζοντες,
τινὲς δὲ ὑπὲρ τῶν ἐγκαλουμένων ἀπολογούμενοι. (2)
Χωρὶς γὰρ τῶν ἀπὸ τῆς ᾿Ασίας ἐθνῶν καὶ πόλεων, ἔτι δὲ
δυναστῶν πολλοὶ καὶ τῶν ἐκ τῆς Εὐρώπης καὶ Λιβύης
κατήντησαν, ἐκ μὲν Λιβύης Καρχηδόνιοι καὶ
Λιβυφοίνικες καὶ πάντες οἱ τὴν παράλιον οἰκοῦντες
μέχρι τῶν ῾Ηρακλείων στηλῶν, ἐκ δὲ τῆς Εὐρώπης αἵ τε
τῶν ῾Ελλήνων πόλεις ἐξέπεμψαν καὶ Μακεδόνες, ἔτι δὲ
᾿Ιλλυριοὶ καὶ τῶν περὶ τὸν ᾿Αδρίαν οἰκούντων οἱ
πλείους, τά τε Θρᾴκια γένη καὶ τῶν πλησιοχώρων
Γαλατῶν, ὧν τότε πρῶτον τὸ γένος ἐγνώσθη παρὰ τοῖς
῞Ελλησιν. (3) Ὁ δὲ ᾿Αλέξανδρος ἀπογραφὴν λαβὼν τῶν
πρέσβεων διέταξε τοῖς μὲν πρώτοις διδόναι τὰς
ἀποκρίσεις καὶ τοῖς ἑξῆς ἅπασι. Καὶ πρώτοις μὲν
ἐχρημάτισε τοῖς ὑπὲρ τῶν ἱερῶν παραγεγενημένοις,
δευτέροις δὲ τοῖς περὶ τῶν δωρεῶν ἥκουσιν, ἑξῆς δὲ τοῖς
ἀμφισβητήσεις ἔχουσι πρὸς τοὺς ὁμόρους, τετάρτοις δὲ
τοῖς περὶ τῶν ἰδιωτικῶν ἥκουσι, πέμπτοις δὲ τοῖς
ἀντιλέγουσι περὶ τῆς καθόδου τῶν φυγάδων. (4) Τοῖς
μὲν οὖν ᾿Ηλείοις πρώτοις ἐχρημάτισεν, εἶτα
᾿Αμμωνιεῦσι καὶ Δελφοῖς καὶ Κορινθίοις, ἔτι δὲ
᾿Επιδαυρίοις καὶ τοῖς ἄλλοις, κατὰ τὴν δόξαν τῶν ἱερῶν
προκρίνων τὰς ἐντεύξεις. Πάσαις δὲ ταῖς πρεσβείαις
φιλοτιμηθεὶς κεχαρισμένας δοῦναι τὰς ἀποκρίσεις
εὐαρεστουμένας ἀπέλυσε κατὰ τὸ δυνατόν.
| [17,113] Agesias étant archonte d'Athènes les Romains eurent pour consuls C.
Poetelius et L. Papirius. On célébrait alors la cent quatorzième Olympiade,
dans laquelle Micinas de Rhodes fut vainqueur à la course. En cette année
il vint à Alexandre de presque tous les lieux de la terre des ambassadeurs
dont les uns le félicitaient de ses succès, les autres lui apportaient des
couronnes, d'autres de riches présents, et d'autres enfin lui faisaient des
excuses des indices de révolte au de désobéissance qu'ils avaient laissé
paraître. (2) Et en effet, sans parler des nations et des villes de l'Asie, au
milieu desquelles il était actuellement, il reçut des ambassadeurs de
l'Europe et de l'Afrique. De la part des Africains, les Carthaginois et toutes
les colonies Phéniciennes, en un mot tous les habitants des côtes de la
Méditerranée, jusque aux colonnes d'Hercule, le félicitaient de ses succès.
Du côté de l'Europe, il lui vint non seulement des Macédoniens, mais des
Grecs de toutes les villes, sans parler des Illyriens et de tous les peuples
qui bordent les côtes de la mer Adriatique. Les Thraces mêmes et les
Galates leurs voisins et qui ne commençaient qu'alors d'être connus des
Grecs, lui firent porter leurs hommages. (3) Alexandre se fit donner un
catalogue exact de tous ces ambassadeurs et prit le parti de répondre à
tous, suivant un ordre qu'il se forma. Il commença par ceux qui avaient à
lui exposer quelque chose qui concernait le culte des dieux ; il mit au
second rang les ambassadeurs qui étaient chargés de présents, au
troisième ceux qui venaient le consulter sur des querelles qu'ils avaient
avec leurs voisins, au quatrième ceux qui n'avaient à lui proposer que leurs
intérêts particuliers, et au dernier ceux qui s'opposaient au retour de leurs
bannis. (4) Selon cet arrangement il donna sa première audience aux
députés de l'Élide, après eux à ceux-des Hammonites, et ensuite à ceux
de Delphes et de Corinthe, après lesquels vinrent ceux d'Épidaure et tous
les autres suivant la dignité de leurs temples. Mais il eut attention à l'égard
de tous, de leur faire des réponses gracieuses et dont ils demeurassent
satisfaits.
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