HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

Chapitre 105

  Chapitre 105

[17,105] Εἰς δὲ τὴν τῶν ᾿Ωρειτῶν χώραν διὰ τῶν παρόδων παρεισελθὼν ταχέως ἅπασαν ὑπήκοον ἐποιήσατο. Οἱ δὲ ᾿Ωρεῖται τὰ μὲν ἄλλα παραπλήσια τοῖς ᾿Ινδοῖς ἔχουσιν, ἓν δὲ ἐξηλλαγμένον καὶ παντελῶς ἄπιστον. (2) Τῶν γὰρ τελευτησάντων παρ' αὐτοῖς τὰ σώματα ἐκφέρουσιν οἱ συγγενεῖς γυμνοὶ λόγχας ἔχοντες, εἰς δὲ τοὺς ἐπὶ τῆς χώρας δρυμοὺς θέντες τὸ σῶμα τὸν μὲν περικείμενον τῷ νεκρῷ κόσμον περιαιροῦνται, τὸ δὲ σῶμα τοῦ τετελευτηκότος καταλείπουσι βορὰν τοῖς θηρίοις· τὰς δ' ἐσθῆτας διελόμενοι θύουσι τοῖς κατὰ γῆν ἥρωσι καὶ τῶν οἰκείων ὑποδοχὴν ποιοῦνται. (3) Μετὰ δὲ ταῦθ' ᾿Αλέξανδρος προῆγεν ἐπὶ τὴν Κεδρωσίαν, παρὰ θάλατταν τὴν πορείαν ποιούμενος, καὶ κατήντησεν εἰς ἔθνος ἄξενον καὶ παντελῶς θηριῶδες. (4) Τούς τε γὰρ ὄνυχας οἱ τῇδε κατοικοῦντες ἐκ γενετῆς αὔξουσι μέχρι γήρως καὶ τὸ τρίχωμα πεπιλωμένον ἐῶσι, τὸ δὲ χρῶμα διὰ τὴν τοῦ ἡλίου θερμότητα κατακεκαυμένον ἔχουσι καὶ δορὰς θηρίων περιβέβληνται. (5) Σιτοῦνται δὲ τὰ ἐκβαλλόμενα κήτη σαρκοφαγοῦντες καὶ τὰς οἰκήσεις κατασκευάζουσι τοὺς μὲν τοίχους ἀνοικοδομοῦντες, τὰς δ' ὀροφὰς ἐκ τῶν τοῦ κήτους πλευρῶν, ἐξ ὧν ὀκτωκαιδεκαπήχεις δοκοὶ κατηρτίζοντο· ἀντὶ δὲ τῶν κεράμων ταῖς φολίσι τῶν ζῴων τὰς στέγας κατεκάλυπτον. (6) δὲ ᾿Αλέξανδρος διελθὼν τοῦτο τὸ ἔθνος ἐπιπόνως διὰ σπάνιν τροφῆς ἐνέβαλεν εἰς χώραν ἔρημον καὶ πάντων τῶν εἰς τὸ ζῆν χρησίμων σπανίζουσαν. Πολλῶν δὲ διὰ τὴν ἔνδειαν διαφθειρομένων τε δύναμις τῶν Μακεδόνων ἠθύμησεν καὶ ᾿Αλέξανδρος ἐνέπεσεν οὐκ εἰς τὴν τυχοῦσαν λύπην τε καὶ φροντίδα· δεινὸν γὰρ ἐφαίνετο τοὺς ἀρετῇ καὶ τοῖς ὅπλοις ἅπαντας ὑπερβαλομένους ἐν ἐρήμῳ χώρᾳ πάντων σπανίζοντας ἀκλεῶς ἀπόλλυσθαι. (7) Διόπερ εὐζώνους ἄνδρας ἐξέπεμψεν εἰς τὴν Παρθυαίαν καὶ Δραγγινὴν καὶ ᾿Αρίαν καὶ τὰς ἄλλας τὰς πλησιοχώρους τῇ ἐρήμῳ, προστάξας ταχέως ἀγαγεῖν ἐπὶ τὰς ἐμβολὰς τῆς Καρμανίας δρομάδας καμήλους καὶ τὰ νωτοφορεῖν εἰωθότα τῶν φορτίων, γεμίσαντας σίτου καὶ τῶν ἄλλων ἐπιτηδείων. (8) Οὗτοι μὲν οὖν ὀξέως διανύσαντες πρὸς τοὺς σατράπας τούτων τῶν ἐπαρχιῶν ἐποίησαν παρακομισθῆναι πολλὴν ἀγορὰν ἐπὶ τὸν ὡρισμένον τόπον. δὲ ᾿Αλέξανδρος τὸ μὲν πρῶτον διὰ τὴν ἀβοήθητον ἔνδειαν πολλοὺς ἀπέβαλε τῶν στρατιωτῶν, μετὰ δὲ ταῦτα κατὰ τὴν πορείαν ὄντος αὐτοῦ τῶν ᾿Ωρειτῶν τινες ἐπιθέμενοι τοῖς περὶ τὸν Λεοννάτον τεταγμένοις καὶ συχνοὺς καταβαλόντες ἀπέφυγον εἰς τὴν ἑαυτῶν χώραν. [17,105] Il entra ensuite par différents chemins dans le pays des Néorites qu'il soumit par cette surprise à toutes ses volontés. Les Néorites ressemblent en général aux autres peuples des Indes : mais ils se distinguent d’eux par une circonstance très particulière. (2) Tous les parents d'un mort l'accompagnent nus et armés de lances ; et après avoir fait porter son corps dans un bois, ils le dépouillent eux-mêmes de tous ses vêtements, et le laissent en proie aux animaux de la forêt. Ils brûlent ensuite tout ce qui le couvrait en l'honneur des Génies du lieu et terminent toute la cérémonie par un grand festin qu'ils donnent à leurs amis. (3) Alexandre passa ensuite dans la Cédrosie en côtoyant toujours la mer, et il trouva là une nation extrêmement sauvage et qui ne connaissait point l'hospitalité. (4) Ils portent leurs ongles sans les couper jusqu'à l'extrême vieillesse ; ils ne démêlent jamais leurs cheveux. Ils ne couvrent que de peaux de bêtes la leur propre qui est presque brûlée par les ardeurs du soleil. (5) Ils ne se nourrissent que des baleines que la mer jette sur leurs côtes. Ils habitent des maisons qui à la vérité ont des murailles : mais les combles n'en sont faits que de côtes de baleines, dont quelques-unes ont jusqu'à dix-huit coudées ou vingt-sept pieds de longueur, qu'ils couvrent en suite des mêmes cuirs dont ils s'habillent. (6) Alexandre qui ne traversa ce pays qu'avec beaucoup de peine faute d'y trouver assez de vivres, arriva dans un désert qui en était absolument dépourvu. Plusieurs de ses soldats y périrent d'inanition ; les Macédoniens mêmes se découragèrent, ce qui jeta enfin le roi dans une inquiétude prodigieuse. Il était dans un véritable désespoir de voir périr inutilement, et de pure indigence, des hommes d'un courage insurmontable et d'une valeur à toute épreuve. (7) Il prit aussitôt le parti d'envoyer ce qui lui restait d'hommes encore sur pied chez les Parthes, dans la Drangiane, dans l'Arie et dans les lieux les plus voisins du désert où il se trouvait avec ordre d'amener à l'entrée de la Caramanie des chameaux ou dromadaires, et autres animaux, chargés de toutes les provisions nécessaires pour un camp. (8) Ces envoyés partant aussitôt s'adressèrent aux satrapes de toutes les provinces voisines, et ayant obtenu d'eux les pouvoirs nécessaires, satisfirent pleinement à leur commission. Alexandre ne laissa pas de perdre un grand nombre de soldats avant l’arrivée de ce secours : mais de plus comme il allait à sa rencontre au lieu qu'il avait marqué, quelques paysans rassemblés des montagnes voisines, tombèrent sur la brigade que commandait Leonatus et après l'avoir endommagée, ils se retirèrent subitement dans leurs bois.


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Dernière mise à jour : 14/07/2005