HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XVII

Chapitre 100

  Chapitre 100

[17,100] {LIV-LV} δὲ ᾿Αλέξανδρος διασωθεὶς ἐκ τοῦ τραύματος καὶ θύσας τοῖς θεοῖς σωτήρια μεγάλας ἑστιάσεις τῶν φίλων ἐποιεῖτο. Παρὰ δὲ τὸν πότον ἴδιόν τι συνέβη γενέσθαι καὶ μνήμης ἄξιον. (2) Ἐν γὰρ τοῖς ἑταίροις παραληφθείς τις Μακεδών, ὄνομα Κόραγος, ῥώμῃ σώματος διαφέρων καὶ πολλάκις ἐν ταῖς μάχαις ἠνδραγαθηκώς, παροξυνθεὶς ὑπὸ τῆς μέθης προεκαλέσατο μονομαχῆσαι Διώξιππον τὸν ᾿Αθηναῖον, ἀθλητὴν ἄνδρα καὶ ταῖς ἐπιφανεστάταις νίκαις ἐστεφανωμένον. (3) Τῶν δὲ παρακεκλημένων ἐπὶ τὸν πότον, ὡς εἰκός, συνεπιλαβομένων τῆς φιλοτιμίας καὶ τοῦ μὲν Διωξίππου συγκαταθεμένου, τοῦ δὲ βασιλέως ἡμέραν τῆς μάχης τάξαντος, ὡς τῆς μονομαχίας χρόνος ἧκεν, πολλαὶ μυριάδες ἀνδρῶν συνήχθησαν ἐπὶ τὴν θέαν. (4) Καὶ τῶν μὲν Μακεδόνων ὁμοεθνῶν ὄντων τῷ Κοράγῳ καὶ τοῦ βασιλέως συμφιλοτιμουμένου, τῶν δὲΕλλήνων τῷ Διωξίππῳ συναγωνιώντων προῆλθεν εἰς τὸν ἀγῶνα μὲν Μακεδὼν πολυτελέσιν ὅπλοις κεκοσμημένος, δ' ᾿Αθηναῖος γυμνὸς ὑπαληλιμμένος, (5) ἔχων ῥόπαλον σύμμετρον. Ἀμφοτέρων δὲ τῇ τε τοῦ σώματος ῥώμῃ καὶ τῇ τῆς ἀλκῆς ὑπεροχῇ θαυμαζομένων οἱονεί τις θεομαχία μέλλουσα γίνεσθαι προσεδοκήθη· μὲν γὰρ Μακεδὼν διά τε τὴν φύσιν τοῦ σώματος καὶ τὴν λαμπρότητα τῶν ὅπλων μεγάλην ἐπιφέρων κατάπληξινΑρει παρεμφερὴς ὑπελαμβάνετο, δὲ Διώξιππος ὑπερέχων τε τῇ ῥώμῃ καὶ διὰ τὴν ἐκ τῆς ἀθλήσεως μελέτην, ἔτι δὲ διὰ τὴν περὶ τὸ ῥόπαλον ἰδιότητα τὴν πρόσοψινΗρακλεωτικὴν εἶχεν. (6) Ὡς δ' ἐπῆγον ἀλλήλοις, μὲν Μακεδὼν ἐκ συμμέτρου διαστήματος λόγχην ἠκόντισεν, δ' ἕτερος βραχὺ παρεγκλίνας τὴν ἐπιφερομένην πληγὴν ἐξένευσεν. Εἶθ' μὲν τὴν Μακεδονικὴν σάρισαν προβεβλημένος ἐπεπορεύετο, δ' ἐγγίσαντος αὐτοῦ τῷ ῥοπάλῳ πατάξας τὴν σάρισαν ἀπέθραυσεν. (7) δὲ δυσὶν ἐλαττώμασι περιπεσὼν ἐπὶ τὴν ἀπὸ τοῦ ξίφους μάχην κατήντησεν. Μέλλοντος δ' αὐτοῦ σπᾶσθαι τὴν μάχαιραν ἔφθασε προπηδήσας καὶ τῇ μὲν εὐωνύμῳ κατέλαβε τὴν ἕλκουσαν τὸ ξίφος χεῖρα, τῇ δ' ἄλλῃ κινήσας ἐκ τῆς βάσεως τὸν ἀντίπαλον ὑπέσυρε τὰ σκέλη. (8) Ῥιφέντος δ' ἐπὶ γῆν ἐπιβὰς ἐπὶ τὸν τράχηλον τῷ ποδὶ καὶ τὸ ῥόπαλον ἀνατεινάμενος ἀνέβλεψεν πρὸς τοὺς θεωμένους. [17,100] Cependant Alexandre guéri enfin de sa. blessure, après avoir fait aux dieux le sacrifice de salut, donna à ses amis et à ses courtisans de grands festins dont la réjouissance fut augmentée par un spectacle singulier. (2) L'un d'entre eux nommé Coragus, Macédonien de naissance, doué d’une force de corps prodigieuse, et qui s'était distingué plus d'une fois en de vrais combats, porta le défi à un Athénien nommé Droxippe athlète de profession et qui avait remporté le prix en plusieurs occasions célèbres. (3) Tous les conviés, comme c'est l'ordinaire, ayant applaudi à une pareille proposition le roi lui-même fixa le jour du combat. Dès qu'il fut arrivé, des milliers de spectateurs se trouvèrent au lieu marqué. (4) Le roi et les Macédoniens favorisaient Coragus au fond de leur âme, mais tous les autres Grecs favorisaient intérieurement Dioxine. Le Macédonien parut le premier armé de pisé en cap ; au lieu que l'Athénien arriva nu, oint partout le corps jusqu'aux pieds, (5) et la tête couverte d'un chapeau d'athlète. À l'air noble dont les deux champions s'avancèrent l'un contre l'autre, ils donnèrent l'idée de deux combattants très supérieurs à dés hommes ordinaires. Le Macédonien par la hauteur de sa stature et par l'éclat de ses armes, semblait être le dieu Mars : et Dioxippe qui le surpassait réellement en force; qui de plus était formé de longue main à tous les exercices de sa profession, et qui portait sa massue de bonne grâce, semblait être Hercule même : (6) les deux athlètes s'étant mis en face l'un de l'autre, le Macédonien lança d'un intervalle mesuré son javelot contre le Grec : celui-ci évita le coup par un détour presque insensible, sur quoi son adversaire s'approcha la lance en avant pour le percer ; mais l'athlète d'un coup de sa massue la lui brisa entre ses mains. (7) Coragus ayant ainsi manqué ses deux coups eut recours à son épée qu'il voulut mettre à la main ; mais Dioxippe lui saisissant de sa main gauche et l'épée et la main qui la tenait; employa la main droite à donner à son adversaire un mouvement de corps qui lui fit perdre l'équilibre et le renversa par terre. (8) Aussitôt il lui mit le pied sur la gorge, et tenant sa massue en l'air, comme prêt à lui en briser la tête, il se tourna vers les spectateurs.


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Dernière mise à jour : 14/07/2005