HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Chapitre 6

  Chapitre 6

[13,6] Οἱ δ' ἐν Σικελίᾳ στρατηγοὶ μετὰ τῆς τῶν ᾿Αθηναίων δυνάμεως παραπλεύσαντες εἰς Αἴγεσταν, ῞Υκκαρα μὲν Σικελικὸν πολισμάτιον ἑλόντες ἐκ τῶν λαφύρων συνήγαγον ἑκατὸν τάλαντα· κομισάμενοι δὲ καὶ τριάκοντα τάλαντα παρὰ τῶν Αἰγεσταίων κατέπλευσαν εἰς Κατάνην. (2) Βουλόμενοι δὲ τὸν πρὸς τῷ μεγάλῳ λιμένι τόπον Συρακοσίων ἀκινδύνως καταλαβέσθαι, πέμπουσιν ἄνδρα Καταναῖον, ἑαυτοῖς μὲν πιστόν, τοῖς δὲ Συρακοσίων στρατηγοῖς πιθανόν,διακελευσάμενοι λέγειν τοῖς ἡγεμόσι τῶν Συρακοσίων, ὅτι τινὲς Καταναίων συστάντες βούλονται συχνοὺς τῶν ᾿Αθηναίων αὐλιζομένους ἀπὸ τῶν ὅπλων ἐν τῇ πόλει νυκτὸς ἄφνω συλλαβόντες τὰς ἐν τῷ λιμένι ναῦς ἐμπρῆσαι· πρὸς δὲ τὴν τούτων συντέλειαν ἀξιοῦν τοὺς στρατηγοὺς ἐπιφανῆναι μετὰ δυνάμεως, μήποτε τῆς ἐπιβολῆς ἀποτύχωσιν. (3) Ἐλθόντος δὲ τοῦ Καταναίου πρὸς τοὺς ἡγεμόνας τῶν Συρακοσίων καὶ δηλώσαντος τὰ προειρημένα, πιστεύσαντες περὶ τούτων οἱ στρατηγοὶ συνετάξαντο νύκτα καθ' ἣν ἐξάξουσι τὴν δύναμιν, καὶ τὸν ἄνθρωπον ἐξαπέστειλαν εἰς τὴν Κατάνην. (4) Οἱ μὲν οὖν Συρακόσιοι κατὰ τὴν τεταγμένην νύκτα ἦγον τὸ στρατόπεδον ἐπὶ τὴν Κατάνην, οἱ δὲ ᾿Αθηναῖοι παραπλεύσαντες εἰς τὸν μέγαν λιμένα τῶν Συρακοσίων μετὰ πολλῆς ἡσυχίας τοῦ τε ᾿Ολυμπίου κύριοι κατέστησαν καὶ πάντα τὸν περικείμενον τόπον καταλαβόμενοι παρεμβολὴν ἐποιήσαντο. (5) Οἱ δὲ στρατηγοὶ τῶν Συρακοσίων ὡς ᾔσθοντο τὴν ἀπάτην, ταχέως ἀναστρέψαντες προσέβαλον τῇ παρεμβολῇ τῶν ᾿Αθηναίων. ἐπεξελθόντων οὖν τῶν πολεμίων συνέστη μάχη, καθ' ἣν οἱ ᾿Αθηναῖοι τετρακοσίους τῶν ἐναντίων ἀνελόντες φυγεῖν ἠνάγκασαν τοὺς Συρακοσίους. (6) Οἱ δὲ τῶν ᾿Αθηναίων στρατηγοὶ θεωροῦντες τοὺς πολεμίους ἱπποκρατοῦντας, καὶ βουλόμενοι βέλτιον τὰ πρὸς τὴν πολιορκίαν κατασκευάσασθαι, πάλιν ἀπέπλευσαν εἰς τὴν Κατάνην. πέμψαντες δ' εἰς ᾿Αθήνας τινὰς ἔγραψαν πρὸς τὸν δῆμον ἐπιστολάς, ἐν αἷς ἠξίουν ἱππεῖς ἀποστεῖλαι καὶ χρήματα· πολυχρόνιον γὰρ ἔσεσθαι τὴν πολιορκίαν ὑπελάμβανον. Οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι τριακόσια τάλαντα καὶ τῶν ἱππέων τινὰς ἐψηφίσαντο πέμπειν εἰς τὴν Σικελίαν. (7) Τούτων δὲ πραττομένων Διαγόρας κληθεὶς ἄθεος, διαβολῆς τυχὼν ἐπ' ἀσεβείᾳ καὶ φοβηθεὶς τὸν δῆμον, ἔφυγεν ἐκ τῆς ᾿Αττικῆς· οἱ δ' ᾿Αθηναῖοι τῷ ἀνελόντι Διαγόραν ἀργυρίου τάλαντον ἐπεκήρυξαν. (8) Κατὰ δὲ τὴν ᾿ΙταλίανΡωμαῖοι πρὸς Αἴκους πόλεμον ἔχοντες Λαβικοὺς ἐξεπολιόρκησαν. ταῦτα μὲν οὖν ἐπράχθη κατὰ τοῦτον τὸν ἐνιαυτόν. [13,6] LES deux généraux demeurés en Sicile avec toutes les forces de la République, se rembarquèrent pour Aegeste et prirent dans leur route la petite Ville d'Hiccara, dont le pillage monta à cent talents et ayant reçu les trente que les Segestains leurs avaient offerts, ils revinrent à Catane. (2) Comme ils avaient dessein de se rendre maître, sans coup-férir, du rivage voisin du grand port de Syracuse, ils y envoyèrent un Catanois qui leur était affidé et qui avait la confiance des généraux syracusains. Il avait ordre de leur dire qu'un certain nombre de ses concitoyens avait comploté de surprendre pendant la nuit, les Athéniens qui étaient en foule et sans armes dans leur ville, et après les avoir égorgés, d'aller mettre le feu à leur flotte dans le port où elle était actuellement. Que là-dessus les conjurés les invitaient de s'avancer avec leurs troupes pour soutenir cette entreprise et pour en assurer le succès. (3) Le Catanois s'acquitta de sa commission et les généraux de Syracuse ajoutant foi à ses paroles, convinrent en sa présence de la nuit où ils feraient marcher leurs troupes et le renvoyèrent à Catane. (4) Les généraux ne manquèrent pas de se mettre en marche dès le commencement de la nuit marquée ; et les Athéniens de leur côté s'avancèrent en silence vers le grand port de Syracuse et se saisirent d'abord du porte de l'Olympie. S'établissant ensuite dans tous les environs, ils formèrent l'enceinte de la ville. (5) Les généraux de Syracuse, qui s'aperçurent bientôt du piège qu'on leur avait dressé, revinrent incessamment sur leurs pas et tombèrent sur le camp des Athéniens. Les deux armées furent bientôt en ordre de bataille et il se donna un combat réglé, où les Athéniens tuèrent quatre cents de leurs adversaires et mirent le reste en fuite. (6) Mais s'étant aperçus que les ennemis étaient forts en cavalerie et voulant d'ailleurs se fournir de tout ce qui était nécessaire pour un grand siège, ils revinrent à Catane: ils envoyèrent en même temps à Athènes quelques-uns des leurs chargés de lettres adressées au peuple ; par lesquelles ils lui demandaient une recrue de cavaliers et de l'argent ; parce qu'ils prévoyaient que le siège qu'ils allaient entreprendre serait long. Le peuple décida qu'on leur enverrait trois cents talents et quelque cavalerie. (7) Ce fut en ce temps-là que Diagoras, surnommé l'Athée, étant appelé en jugement sur l'accusation d'impiété portée contre lui et craignant le jugement du peuple, s'enfuit hors de l'Attique. Les Athéniens promirent un talent d'argent à celui qui le tuerait. En Italie les Romains, qui étaient en guerre contre les Èques, prirent sur eux Lavinium.- Ce sont là les principaux faits de cette année.


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Dernière mise à jour : 28/06/2005