HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique, livre XIII

Chapitre 110

  Chapitre 110

[13,110] Εὐκαίρως δ' αὐτῶν ποιησάντων τὸ παραγγελθέν, οἱ μὲν Καρχηδόνιοι πρὸς ἐκεῖνο τὸ μέρος παρεβοήθουν, ἀνείργοντες τοὺς ἐκ τῶν νεῶν ἀποβαίνοντας· καὶ γὰρ οὐδ' ὠχυρωμένον τὸ μέρος εἶχον, ἅπαν τὸ παρὰ τὸν αἰγιαλὸν· (2) οἱ δ' ᾿Ιταλιῶται κατὰ τοῦτον τὸν καιρὸν παρὰ τὴν θάλατταν τὸ πᾶν διανύσαντες ἐπέθεντο τῇ παρεμβολῇ τῶν Καρχηδονίων, τοὺς πλείστους εὑρόντες παραβεβοηθηκότας ἐπὶ τὰς ναῦς· τοὺς δ' ἐπὶ τούτου τοῦ μέρους ὑπολελειμμένους τρεψάμενοι παρεισέπεσον εἰς τὴν στρατοπεδείαν. (3) Οὗ γενηθέντος οἱ Καρχηδόνιοι τῷ πλείστῳ μέρει τῆς δυνάμεως ἐπιστρέψαντες καὶ πολὺν διαγωνισάμενοι χρόνον μόγις ἐξέωσαν τοὺς ἐντὸς τῆς τάφρου βιασαμένους. Οἱ δὲ ᾿Ιταλιῶται τῷ πλήθει τῶν βαρβάρων καταπονούμενοι κατὰ τὴν ἀναχώρησιν εἰς τὸ τοῦ χάρακος ἀπωξυμμένον ἐνέπιπτον, οὐκ ἔχοντες βοήθειαν· (4) οἵ τε γὰρ Σικελιῶται διὰ τοῦ πεδίου πορευόμενοι καθυστέρουν τῶν καιρῶν, οἵ τε μετὰ Διονυσίου μισθοφόροι μόγις διεπορεύοντο τὰς κατὰ τὴν πόλιν ὁδούς, οὐ δυνάμενοι κατὰ τὴν ἰδίαν προαίρεσιν ἐπισπεῦσαι. Οἱ δὲ Γελῷοι μέχρι τινὸς ἐπεξιόντες ἐπεβοήθουν κατὰ βραχὺν τόπον τοῖς ᾿Ιταλιώταις, εὐλαβούμενοι λιπεῖν τὴν τῶν τειχῶν φυλακήν· διόπερ ὑστέρουν τῆς βοηθείας. (5) Οἱ δὲΙβηρες καὶ Καμπανοὶ μετὰ τῶν Καρχηδονίων στρατευόμενοι, καὶ βαρεῖς ἐπικείμενοι τοῖς ἀπὸ τῆς ᾿ΙταλίαςΕλλησι, κατέβαλον αὐτῶν πλείους τῶν χιλίων. Τῶν δ' ἐν ταῖς ναυσὶν ἀνειργόντων τοξεύμασι τοὺς διώκοντας, οἱ λοιποὶ μετ' ἀσφαλείας διεσώθησαν πρὸς τὴν πόλιν. (6) Ἐκ δὲ θατέρου μέρους οἱ Σικελιῶται πρὸς τοὺς ἀπαντήσαντας Λίβυας διαγωνισάμενοι συχνοὺς μὲν αὐτῶν ἀνεῖλον, τοὺς δ' ἄλλους εἰς τὴν στρατοπεδείαν συνεδίωξαν· τῶν δὲ ᾿Ιβήρων καὶ Καμπανῶν, ἔτι δὲ Καρχηδονίων, παραβοηθησάντων τοῖς Λίβυσι, περὶ ἑξακοσίους ἀποβαλόντες πρὸς τὴν πόλιν ἀπεχώρησαν. (7) Οἱ δ' ἱππεῖς ὡς εἶδον τοὺς ἰδίους ἡττημένους, καὶ αὐτοὶ πρὸς τὴν πόλιν ἀπῆλθον, ἐπικειμένων αὐτοῖς τῶν πολεμίων. Διονύσιος δὲ μόγις διελθὼν τὴν πόλιν, ὡς κατέλαβε τὸ στρατόπεδον ἠλαττωμένον, τότε μὲν ἐντὸς τῶν τειχῶν ἀνεχώρησεν. [13,110] Dès que les Soldats des vaisseaux se mirent en devoir d'exécuter ce qui leur avait été ordonné, les Carthaginois coururent tous de ce côté-là, pour les empêcher de mettre pied à terre ; parce que c'était l'endroit le plus faible de leur camp et qu'ils n'avaient pas eu le temps ou la facilité de se fortifier le long de la mer. (2) Pendant que les Carthaginois couraient ainsi au rivage, les Italiens pressèrent le camp même, presqu'abandonné de ses défenseurs et s'en emparèrent facilement : (3) de sorte que les Carthaginois revenant sur leurs pas avec toutes leurs forces, combattirent très longtemps avant que de pouvoir reprendre leur propre camp défendu par la tranchée qu'ils avaient faite eux-mêmes. Ils en vinrent pourtant à bout, et les Italiens surmontés enfin par le nombre, furent réduits, en cherchant à faire retraite, à s'acculer dans un coin de ce camp, en attendant un secours qui ne venait point. (4) Car d'un côté les Siciliens étaient trop répandus dans la campagne pour se réunir sitôt, et d'un autre côté les soudoyés de Denys embarrassés dans les rues de la ville par où ils avaient passé ne pouvaient arriver de longtemps à un endroit si éloigné, quoiqu'ils en eurent l'intention. Les habitants de Géla leur prêtèrent bien aussi quelque secours par une sortie, mais craignant de laisser leurs murailles sans défense, ils ne voulurent pas s'en éloigner ; et leur secours ne fut ainsi qu'une légère diversion. (5) Pendant ce délai et ces incertitudes, les Espagnols et les Campaniens qui servaient sous les Carthaginois, tombèrent en grand nombre sur les Grecs d'Italie et en tuèrent plus de mille. Mais comme ceux qui étaient demeurés dans les vaisseaux accablaient de traits les Carthaginois, que la chaleur de leur attaque avaient amenés à leur portée, le reste des Siciliens eut le temps de se sauver dans la ville. (6) D'un autre côté le corps des Siciliens commandé pour le côté gauche de Géla, avait eu l'avantage sur les Carthaginois, en avait mis par terre un grand, nombre et avait repoussé les autres jusques dans leur camp. Mais les Espagnols et les Campaniens, étant venus à leur secours, les Siciliens en cette dernière rencontre perdirent près de six cents hommes, et se réfugièrent dans Géla. (7) La cavalerie qui avait eu ordre de les soutenir les voyant défaits, chercha aussi la même retraite et arriva aux portes toujours harcelée par les ennemis qu'elle avait en queue. Denys, lui-même, qui n'était parvenu jusque-là qu'avec beaucoup de peine, voyant toute son armée battue, se renferma avec elle


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Dernière mise à jour : 28/06/2005