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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

Chapitre 32

  Chapitre 32

[7,32] Δίκαια μὲν δὴ ταῦτα προεχόμενοι πρὸς ὑμᾶς μεγάλα, ὥς γ´ οὖν οἰόμεθα, πείθομεν ὑμᾶς μηδὲν ἐξαμαρτάνειν· χρηστὰ δὲ καὶ φιλάνθρωπα ἔργα, οἷς χρησόμεθα οὐκ ὀνειδίσαι βουλόμενοι ὑμᾶς, ἀλλ´ ἐπιεικεστέρους ποιῆσαι, —χωρὶς τῶν παλαιῶν τὰ νεωστὶ γενόμενα περὶ τὴν κάθοδον ὑμῶν, —{ὧν} ἡμεῖς μὲν ἐπιλελῆσθαι βουλόμεθα, ὑμεῖς δὲ δίκαιοί ἐστε μεμνῆσθαι. ἀναγκαζόμεθα δ´ αὐτὰ παραφέρειν νυνὶ χρῄζοντες ἀντὶ πολλῶν καὶ μεγάλων, ὧν ὑμῖν δεομένοις ἐχαρισάμεθα, ταύτην παρ´ ὑμῶν ἀντιλαβεῖν τὴν χάριν, μήτ´ ἀποκτεῖναι μήτ´ ἐκβαλεῖν τῆς πόλεως ἄνδρα φιλόπολιν καὶ τὰ πολέμια πάντων κράτιστον. ζημιωσόμεθα γὰρ οὐ μικρά, εὖ ἴστε, δημόται, τοιαύτης ἀποστερήσαντες ἀρετῆς τὴν πόλιν. μάλιστα μὲν οὖν δι´ αὐτὸν ἐκεῖνον ὑφεῖναι τῆς ὀργῆς δίκαιοί ἐστε μνησθέντες, ὅσους ὑμῶν ἔσωσεν ἐν τοῖς πολέμοις, καὶ μὴ λόγων μνησικακεῖν φαύλων, ἀλλ´ ἔργων μεμνῆσθαι καλῶν. μὲν γὰρ λόγος ὑμᾶς τοῦ ἀνδρὸς οὐδὲν ἔβλαψεν, αἱ δὲ πράξεις αὐτοῦ μεγάλα ὠφέλησαν. εἰ δὲ πρὸς τοῦτον ἀδιαλλάκτως ἔχετε, ἡμῖν γέ τοι καὶ τῇ βουλῇ χαρίσασθε αὐτὸν δεομένοις, καὶ διαλλάγητε ἤδη ποτὲ βεβαίως τήν τε πόλιν, ὥσπερ ἐξ ἀρχῆς εἶχε, μίαν εἶναι ποιήσατε. εἰ δὲ πείθουσιν ἡμῖν οὐ συγχωρήσετε, εὖ ἴστε, ὅτι οὐδ´ ἡμεῖς βιαζομένοις ὑμῖν εἴξομεν, ἀλλ´ ἤτοι φιλότητος ἀδόλου καὶ χαρίτων ἔτι μειζόνων ἥδε πεῖρα τοῦ δήμου πᾶσιν αἰτία ἔσται, πολέμου ἐμφυλίου αὖθις ἄρξει καὶ κακῶν ἀνηκέστων. [7,32] XIV. Au reste si nous parlons ici des bons offices que nous vous avons rendus autrefois et tout nouvellement dans le temps de votre retour, ce n'est pas pour vous les reprocher, mais pour vous rendre plus dociles : car s'il est de votre générosité de les oublier, il n'est pas moins de votre devoir de vous en souvenir toujours. En reconnaissance de tant de bienfaits dont nous vous avons comblés, nous ne vous demandons aujourd'hui qu'une seule grâce : c'est de ne pas faire mourir ni exiler un homme qui aime la patrie et qui est le plus habile guerrier que nous ayons. Sachez, Romains, que ce serait une grande perte pour nous, si vous ôtiez à l'état un sujet d'une vertu si admirable et d'un courage si extraordinaire. C'est donc principalement aux obligations que vous lui avez, qu'il faut sacrifier tous vos ressentiments. Souvenez-vous qu'il y a parmi vous un grand nombre de citoyens qu'il a sauvés dans les guerres, et, que la mémoire de ses belles actions efface de votre esprit un méchant discours qui fait tout le sujet de vos plaintes : ses paroles ne vous ont fait aucun mal, au lieu que ses actions vous ont fait beaucoup de bien. Que si vous êtes ses ennemis irréconciliables, au moins accordez sa grâce à nos prières et à celle du sénat, et réconciliez-vous une bonne fois avec nous, afin de rétablir dans Rome la concorde et l'union qui y régnait autrefois. Si vous nous refusez la grâce que nous demandons, sachez que nous ne céderons point à vos violences, et que cette tentative que nous faisons auprès du peuple, produira ou une amitié sincère et de bons offices encore plus grands que par le passé, ou une nouvelle guerre civile et des maux, sans remède.»


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Dernière mise à jour : 19/08/2009