HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VII (avec trad. française)

Chapitre 33

  Chapitre 33

[7,33] Τοιαῦτα τοῦ Μηνυκίου διεξελθόντος ὁρῶντες οἱ δήμαρχοι τῇ τε μετριότητι τῶν λόγων καὶ τῇ φιλανθρωπίᾳ τῶν ὑποσχέσεων ἐπαγόμενον τὸ πλῆθος ἤχθοντο καὶ χαλεπῶς ἔφερον, μάλιστα δὲ Γάιος Σικίννιος Βελλοῦτος, πείσας τοὺς πένητας ἀποστῆναι τῶν πατρικίων καὶ στρατηγὸς ἀποδειχθεὶς ὑπ´ αὐτῶν, ἕως ἦσαν ἐν τοῖς ὅπλοις, ἔχθιστος ἀνὴρ ἀριστοκρατίᾳ καὶ διὰ τοῦτο προηγμένος ὑπὸ τῶν πολλῶν εἰς ἐπιφάνειαν τήν τε δημαρχικὴν ἐξουσίαν δεύτερον ἤδη παρειληφώς, ἁπάντων ἥκιστα τῶν δημαγωγῶν ἑαυτῷ συμφέρειν ὁμονοῆσαι οἰόμενος τὴν πόλιν καὶ τὸν ἀρχαῖον ἀναλαβεῖν κόσμον. οὐ γὰρ ὅσον τὰς τιμὰς καὶ τὰς δυνάμεις ἕξειν ἔτι τὰς αὐτὰς ὑπελάμβανεν ἀριστοκρατίας πολιτευομένης, γεγονώς τε κακῶς καὶ τεθραμμένος ἀδόξως καὶ λαμπρὸν οὐθὲν ἀποδειξάμενος οὔτε κατὰ πολέμους οὔτ´ ἐν εἰρήνῃ, ἀλλὰ καὶ περὶ τῶν ἐσχάτων κινδυνεύσειν, ὡς διεστασιακὼς τὴν πόλιν καὶ πολλῶν αὐτῇ κακῶν γεγονὼς αἴτιος. ἐνθυμηθεὶς δὴ ὅσα χρῆν λέγειν τε καὶ πράττειν καὶ μετὰ τῶν συναρχόντων βουλευσάμενος, ἐπειδὴ κἀκείνους ἔσχεν ὁμογνώμονας, ἀνέστη καὶ μικρὰ περὶ τῆς κατεχούσης τὸν δῆμον ἀτυχίας ἀποδυράμενος τούς θ´ ὑπάτους ἐπῄνεσεν, ὅτι λόγον ἠξίωσαν ὑποσχεῖν τοῖς δημόταις οὐχ ὑπεριδόντες αὐτῶν τῆς ταπεινότητος, καὶ τοῖς πατρικίοις εἰδέναι χάριν ἔφησεν, εἴ τις αὐτοῖς ἤδη ποτὲ φροντὶς εἰσέρχεται τῆς σωτηρίας τῶν πενήτων· καὶ ἔτι μᾶλλον ἔφη μετὰ πάντων ἐκμαρτυρήσειν, ἐὰν ὅμοια παράσχωνται τοῖς λόγοις τὰ ἔργα. [7,33] XV. Ainsi parla Minucius. Les tribuns qui s'aperçurent que le peuple s'était laissé gagner par son discours plein de modération et par les promesses avantageuses qu'il lui faisait, en furent extrêmement indignés. Mais Gaius Sicinnius Bellutus en conçut encore plus de dépit que tous ses collègues. C'était lui qui avait porté les pauvres à se soulever contre la noblesse. Les plébéiens l'avaient fait leur général dans le temps qu'ils étaient sous les armes, ne l'élevant à un si haut degré de puissance que parce qu'il était l'ennemi déclaré du gouvernement aristocratique : il était alors tribun pour la seconde fois. Il n'y avait aucun des tribuns qui appréhendaient tant que lui que la concorde et l'ancienne police ne se rétablît : personne en effet n'y avait plus d'intérêt. Comme c'était un très méchant homme, qui avait eu une éducation basse et qui ne s'était jamais distingué par aucun endroit ni dans la paix ni dans la guerre, non seulement il n'avait aucune espérance que l'aristocratie venant à reprendre le dessus, on lui déférât les mêmes honneurs et la même puissance, mais il courait risque de sa vie, parce qu'il avait allumé dans Rome le flambeau de la division, et plongé la république dans les horreurs d'une guerre civile, qui avait produit une infinité de maux. Sicinnius ayant délibéré avec les magistrats du peuple, sur ce qu'il avait à faire et sur ce qu'il devait dire, se leva au nom de tous pour répondre aux consuls. D'abord il déplora les misères du peuple, et loua les consuls sur ce qu'ils avaient bien voulu rendre raison aux plébéiens sans mépriser leur bassesse : il dit ensuite qu'il savait bon gré aux patriciens de ce qu'enfin ils commençaient à prendre foin du salut du pauvre peuple ; puis il ajouta qu'il serait témoin avec tous les autres si leurs actions répondraient à leurs paroles.


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Dernière mise à jour : 19/08/2009