HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Les Stromates, livre II

Chapitre 17

  Chapitre 17

[2,17] CHAPITRE XVII. Ὡς οὖν ἐπιστήμη ἐπιστητική ἐστιν ἕξις, ἀφ´ ἧς τὸ ἐπίστασθαι συμβαίνει, γίνεται δὲ κατάληψις αὐτῇ ἀμετάπτωτος ὑπὸ λόγου, οὕτω καὶ ἄγνοια φαντασία ἐστὶν εἴκουσα, μεταπτωτικὴ ὑπὸ λόγου, τὸ δὲ μεταπῖπτον ὡς καὶ τὸ συνασκούμενον ἐκ λόγου ἐφ´ ἡμῖν. Παράκειται δὲ τῇ ἐπιστήμῃ τ´ ἐμπειρία καὶ εἴδησις σύνεσίς τε καὶ νόησις καὶ γνῶσις. Καὶ μὲν εἴδησις ἐπιστήμη τῶν καθ´ ὅλου κατ´ εἶδος εἴη ἄν· δὲ ἐμπειρία ἐπιστήμη περιληπτική, ὥστε καὶ οἷόν ἐστιν ἕκαστον πολυπραγμονεῖν· νόησις δὲ ἐπιστήμη νοητοῦ· καὶ σύνεσις ἐπιστήμη συμβλητοῦ σύμβλησις ἀμετάπτωτος συμβλητικὴ δύναμις ὧν φρόνησίς ἐστι καὶ ἐπιστήμη, καὶ ἑνὸς καὶ ἑκάστου καὶ πάντων τῶν εἰς ἕνα λόγον· γνῶσις δὲ ἐπιστήμη τοῦ ὄντος αὐτοῦ ἐπιστήμη σύμφωνος τοῖς γινομένοις· ἀλήθειά τε ἐπιστήμη ἀληθοῦς, δὲ ἕξις τῆς ἀληθείας ἐπιστήμη ἀληθῶν. δὲ ἐπιστήμη διὰ τοῦ λόγου συνίσταται καὶ ἀμετάπτωτός ἐστιν ἄλλῳ λόγῳ. {ἐνταῦθα τὴν γνῶσιν πολυπραγμονεῖ.} δὲ μὴ ποιοῦμεν, ἤτοι διὰ τὸ μὴ δύνασθαι οὐ ποιοῦμεν διὰ τὸ μὴ βού εσθαι δι´ ἀμφότερα. Οὐχ ἱπτάμεθα μὲν οὖν, ἐπειδὴ οὔτε δυνάμεθα οὔτε βουλόμεθα· οὐ νηχόμεθα δὲ φέρ´ εἰπεῖν ἄρτι, ἐπειδὴ δυνάμεθα μέν, οὐ βουλόμεθα δέ· οὐκ ἐσμὲν δὲ ὡς κύριος, ἐπειδὴ βουλόμεθα μέν, οὐ δυνάμεθα δέ. « Οὐδεὶς γὰρ μαθητὴς ὑπὲρ τὸν διδάσκαλον, ἀρκετὸν δὲ ἐὰν γενώμεθα ὡς διδάσκαλοςοὐ κατ´ οὐσίαν, ἀδύνατον γὰρ ἴσον εἶναι πρὸς τὴν ὕπαρξιν τὸ θέσει τῷ φύσει, τῷ δὲ ἀιδίους γεγονέναι καὶ τὴν τῶν ὄντων θεωρίαν ἐγνωκέναι καὶ υἱοὺς προσηγορεῦσθαι καὶ τὸν πατέρα ἀπὸ τῶν οἰκείων καθορᾶν μόνον. Προηγεῖται τοίνυν πάντων τὸ βούλεσθαι· αἱ γὰρ λογικαὶ δυνάμεις τοῦ βούλεσθαι διάκονοι πεφύκασι· « Θέλεφησί, «καὶ δυνήσῃ·» τοῦ γνωστικοῦ δὲ καὶ βούλησις καὶ κρίσις καὶ ἄσκησις αὐτή. Εἰ γὰρ αἱ αὐταὶ αἱ προθέσεις, τὰ αὐτὰ καὶ τὰ δόγματα καὶ αἱ κρίσεις, ἵνα δὴ ὦσιν αὐτῷ καὶ οἱ λόγοι καὶ βίος καὶ τρόπος ἀκόλουθοι τῇ ἐνστάσει· « Καρδία δὲ εὐθεῖα ἐκζητεῖ γνώσεις» καὶ ἐκείνων ἐπαΐει. « θεὸς δεδίδαχέν με σοφίαν καὶ γνῶσιν ἁγίων ἔγνωκα[2,17] CHAPITRE XVII. De même que la science est une manière d'être inébranlable, d'où le savoir dérive, et qu'une compréhension en résulte, indestructible à la raison ; ainsi l'ignorance est une opinion sans consistance que la raison peut détruire. Or, ce que la raison peut renverser et ce qu'elle peut établir, dépend de nous. A la science viennent s'adjoindre l'expérience, l' g-eidèsis, la g-noehsis, l'intelligence et enfin la conaissance, la g-gnohsis. L' g-eidèsis est la science de l'universalité des choses envisagées dans leur apparence (en grec g-eidos, forme, apparence). L'expérience est une science compréhensive qui étudie dans les moindres détails les propriétés de chaque objet. L'intelligence est la science de ce qui n'est perceptible qu'à l'esprit. La synésis est la science des choses susceptibles de comparaison, ou un assemblage indestructible, ou la faculté de grouper ensemble les choses dont s'occupent la sagesse et la science, qu'il s'agisse d'un seul objet, ou de chaque objet, ou de tous ceux qui se réunissent dans la même catégorie. La connaissance est la science-de l'être en lui-même, ou une science en harmonie avec la loi des êtres. La vérité est la science du vrai. La constitution de la vérité est la science des choses vraies. La science n'a de solidité que par la raison, ne peut être détruite par une autre raison, et arrivée à ce point, elle ne s'occupe que de la connaissance. Quand nous nous abstenons, il y a ou impuissance, ou défaut de volonté, ou l'un et l'autre tout à la fois. Nous ne volons pas, par exemple, parce que nous ne le pouvons, ni ne le voulons. Mais, nous ne nageons pas, en ce moment du moins, parce que, avec la possibilité de le faire, nous ne le voulons pas. Nous ne sommes pas comme le Seigneur ; souvent nous voulons une chose sans pouvoir l'exécuter. Car, le disciple n'est point au-dessus du maitre ; il nous suffit de ressembler à notre Seigneur, non par l'essence toutefois, : il est impossible qne l'adoption fournisse une substance égale à celle que donne la nature ; mais parce que nous avons été investis de l'immortalité, parce que nous sommes admis à la contemplation de ce qui est, parce que nous sommes appelés fils, et que nous voyons Dieu distinct et séparé de ce qui lui est uni. La volonté marche donc la première ; les facultés de l'intelligence ne sont que les ministres de la volonté. « Veuillez, dit le Seigneur, et vous pourrez. » Chez le gnostique, la volonté, le jugement et l'action ne font qu'un. Car si les propositions sont identiques, identiques aussi seront les doctrines et les jugements, afin que les paroles et la vie et la conduite du gnostique soient conformes à la règle. Un cœur droit cherche avec soin les connaissances et les comprend. Dieu m'a appris la sagesse, et j'ai connu la science des saints.


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Dernière mise à jour : 11/03/2010