HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (III)

Chapitre 8

  Chapitre 8

[3,8] Καὶ ἐκάλεσεν Θεὸς τὸ στερέωμα οὐρανόν· ὡς κυρίως μὲν ἑτέρῳ τῆς προσηγορίας ἐφαρμοζούσης, καθ´ ὁμοίωσιν δὲ καὶ τούτου μεταλαμβάνοντος τῆς κλήσεως. Τετηρήκαμεν δὲ πολλαχοῦ τὸν ὁρώμενον τόπον οὐρανὸν λεγόμενον (διὰ τὸ ναστὸν καὶ συνεχὲς τοῦ ἀέρος ἐναργῶς ἡμῶν ταῖς ὄψεσιν ὑποπίπτοντος, καὶ παρὰ τὸ ὁρᾶσθαι τῆς τοῦ οὐρανοῦ προσηγορίας ἀξιουμένου) ἐν οἷς φησι, Τὰ πετεινὰ τοῦ οὐρανοῦ. Καὶ πάλιν· Τὰ πετόμενα κατὰ τὸ στερέωμα τοῦ οὐρανοῦ. Τοιοῦτόν ἐστι καὶ τὸ, Ἀναβαίνουσιν ἕως τῶν οὐρανῶν. Καὶ Μωϋσῆς εὐλογῶν τὴν φυλὴν τοῦ Ἰωσὴφ, ἀπὸ ὡρῶν οὐρανοῦ, καὶ δρόσου, καὶ ἀπὸ ἡλίου τροπῶν, καὶ συνόδων μηνῶν, καὶ ἀπὸ κορυφῆς ὀρέων καὶ βουνῶν ἀεννάων τὰς εὐλογίας δίδωσιν, ὡς τοῦ περὶ γῆν τόπου διὰ τῆς ἐν τούτοις εὐταξίας εὐθηνουμένου. Ἀλλὰ καὶ ἐν ταῖς κατάραις τῷ Ἰσραὴλ, Ἔσται σοι, φησὶν, ὑπὲρ κεφαλῆς οὐρανὸς χαλκοῦς. Τί τοῦτο λέγων; Τὴν παντελῆ ξηρασίαν καὶ ἐπίλειψιν τῶν ἀερίων ὑδάτων, δι´ ὧν τῇ γῇ τὸ γόνιμον τῶν καρπῶν ἐνυπάρχει. Ὅταν οὖν ἐκ τοῦ οὐρανοῦ φέρεσθαι λέγῃ δρόσον ὑετὸν, περὶ ὑδάτων νοοῦμεν ὅσα τὴν ἄνω κατέχειν διατέτακται χώραν. Συναγομένων γὰρ τῶν ἀναθυμιάσεων περὶ τὸ ὕψος, καὶ πυκνουμένου τοῦ ἀέρος ταῖς ἐκ τῶν πνευμάτων πιλήσεσιν, ὅταν μὲν αἱ τέως ἀτμοειδῶς καὶ λεπτῶς ἐνεσπαρμέναι τῷ νέφει νοτίδες ἀλλήλαις προσχωρήσωσι, σταγόνες γίγνονται, τῷ βάρει τῶν συγκριθέντων φερόμεναι πρὸς τὸ κάτω· καὶ αὕτη ὑετοῦ γένεσις. Ὅταν δὲ τὸ ὑγρὸν ἐξαφρισθῇ, ταῖς βίαις τῶν ἀνέμων ἀνακοπὲν, εἶτα εἰς ἄκρον καταψυχθὲν ὅλον διόλου παγῇ, θραυομένου τοῦ νέφους, χιὼν καταφέρεται. Καὶ ὅλως, κατὰ τὸν αὐτὸν λόγον, ἔξεστί σοι ὁρᾶν πᾶσαν τοῦ ὑγροῦ τὴν φύσιν περὶ τὸν ὑπὲρ κεφαλῆς ἡμῶν ἀέρα συνισταμένην. Καὶ μηδεὶς τῇ περιεργίᾳ τῶν περὶ οὐρανοῦ φιλοσοφησάντων τὸ ἁπλοῦν καὶ ἀκατάσκευον τῶν πνευματικῶν λόγων παραβαλλέτω. Ὅσῳ γὰρ τὸ ἐν ταῖς σώφροσι κάλλος τοῦ ἑταιρικοῦ προτιμότερον, τοσοῦτον καὶ τῶν ἡμετέρων λόγων πρὸς τοὺς ἔξωθεν τὸ διάφορον. Οἱ μὲν γὰρ κατηναγκασμένον τὸ πιθανὸν τοῖς λόγοις ἐπάγουσιν· ἐνταῦθα δὲ γυμνὴ τεχνασμάτων ἀλήθεια πρόκειται. Καὶ τί δεῖ πράγματα ἔχειν ἡμᾶς τὸ ψευδὲς αὐτῶν διελέγχοντας, οἷς ἐξαρκεῖ τὰς αὐτῶν ἐκείνων βίβλους ἀλλήλαις ἀντιπαραθέντας ἐν ἡσυχίᾳ πολλῇ θεατὰς αὐτῶν τοῦ πολέμου καθῆσθαι; Οὔτε γὰρ ἀριθμῷ ἐλάττους, οὔτε ἀξιώματι ὑφειμένοι, πολυφωνίᾳ δὲ καὶ παρὰ πολὺ διαφέροντες πρὸς τὸν ἐναντίον αὐτοῖς ἀντικαθίστανται λόγον, οἱ τὸ πᾶν ἐκπυροῦσθαι λέγοντες, καὶ ἀναβιώσκεσθαι πάλιν ἐκ τῶν σπερματικῶν λόγων τῶν ἐναπομενόντων τοῖς ἐκπυρωθεῖσιν· ὅθεν καὶ ἀπείρους φθορὰς κόσμου καὶ παλιγγενεσίας εἰσάγουσιν. Ἀλλ´ ἐκεῖνοι μὲν ἐφ´ ἑκάτερα τῆς ἀληθείας ἀποσχιζόμενοι, ἔνθεν καὶ ἔνθεν τὰς ἐπὶ τὴν πλάνην ἑαυτοῖς ἐκτροπὰς ἐξευρίσκουσιν. [3,8] Et Dieu donna au firmament le nom de ciel : nom qui convenait proprement à une autre substance, et qui était donné à celle-ci par la ressemblance qu'elle avait avec l’autre. Nous observons dans plusieurs endroits de l’Ecriture, qu'on appelle ciel cette continuité d'air épais qui s’offre à nos yeux, et que c'est parce qu’il frappe visiblement nos regards qu’il reçoit ce nom. Ainsi nous lisons dans les psaumes : Les oiseaux du ciel (Ps. 8. 9) ; et ailleurs : Les oiseaux qui volent dans le firmament du ciel (Gen. I. 20). Tel est encore ce passage : Ils montent jusqu'aux cieux (Ps. 106. 26). Moïse bénissant la tribu de Joseph, lui promet les fruits du ciel et de la rosée (Deut. 33. 13), les fruits nés de la vertu du soleil et de la lune, les fruits qui croissent sur le sommet des montagnes et sur les collines éternelles, la terre étant fertile par l'heureux concours de ces influences. Dans les malédictions qu'il adresse à Israël, il dit : Le ciel qui est au-dessus de votre tête sera pour vous d'airain (Deut. 28. 23). Qu'entend-il par là ? sans doute cette sécheresse universelle et ce défaut d'eaux aériennes qui font naître et croître les fruits de la terre. Lors donc que l'Ecriture dit que la rosée de la pluie tombe du ciel, nous devons l'entendre des eaux qui occupent les régions supérieures. Les vapeurs élevées de la terre se rassemblant en haut, et l'air étant condensé par la compression des vents, lorsque ces exhalaisons humides, qui, déliées et légères, étaient dispersées dans la nue, viennent à se réunir, elles deviennent des gouttes qui, par le poids qu'elles acquièrent, se portent en bas : et c'est là l'origine de la pluie. Lorsque ces mêmes eaux, coupées par la violence des vents, se réduisent en écumes, et, qu'extrêmement. refroidies, elles se gèlent toutes entières, alors rompant la nue, elles tombent sur la terre en neige. En général, nous pouvons, par la même raison, distinguer toutes les eaux suspendues dans l’air au-dessus de notre tête. Mais que personne ne compare la simplicité des discours spirituels avec le faste des philosophes qui ont raisonné sur le ciel. Autant la beauté d’une femme sage est supérieure à celle d'une courtisane, autant nos discours l'emportent sur ceux des païens. Ceux-ci cherchent à ravir les suffrages par la beauté des paroles ; nous, nous ne présentons que la vérité nue sans aucun artifice. Pourquoi nous fatiguer à réfuter leurs mensonges, lorsqu'il il nous suffit d'opposer leurs écrits les uns aux autres, et de regarder tranquillement la guerre qu'ils se font? En effet, ils ne sont inférieurs, ni en nombre, ni en mérite, mais ils combattent avec tout l'avantage de l'éloquence les raisons qui leur sont contraires, ceux qui disent que l'univers est embrasé, et qu'il revit des semences qui restent dans les êtres consumés par le feu. D'où ils admettent une infinité de destructions et de régénérations du monde. Mais tous les infidèles s'éloignent également de la vérité, quoiqu'ils cherchent de toutes parts des raisons pour défendre leurs erreurs.


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Dernière mise à jour : 3/06/2009