HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (I)

Chapitre 9

  Chapitre 9

[1,9] Τὰ αὐτὰ δὲ ταῦτα καὶ περὶ τῆς γῆς συμβουλεύωμεν ἑαυτοῖς, μὴ πολυπραγμονεῖν αὐτῆς τὴν οὐσίαν ἥτις ποτέ ἐστι, μηδὲ κατατρίβεσθαι τοῖς λογισμοῖς αὐτὸ τὸ ὑποκείμενον ἐκζητοῦντας, μηδὲ ζητεῖν τινα φύσιν ἔρημον ποιοτήτων, ἄποιον ὑπάρχουσαν τῷ ἑαυτῆς λόγῳ, ἀλλ´ εὖ εἰδέναι, ὅτι πάντα τὰ περὶ αὐτὴν θεωρούμενα εἰς τὸν τοῦ εἶναι κατατέτακται λόγον, συμπληρωτικὰ τῆς οὐσίας ὑπάρχοντα. Εἰς οὐδὲν γὰρ καταλήξεις, ἑκάστην τῶν ἐνυπαρχουσῶν αὐτῇ ποιοτήτων ὑπεξαιρεῖσθαι τῷ λόγῳ πειρώμενος. Ἐὰν γὰρ ἀποστήσῃς τὸ μέλαν, τὸ ψυχρὸν, τὸ βαρὺ, τὸ πυκνὸν, τὰς κατὰ γεῦσιν ἐνυπαρχούσας αὐτῇ ποιότητας, εἴ τινες ἄλλαι περὶ αὐτὴν θεωροῦνται, οὐδὲν ἔσται τὸ ὑποκείμενον. Ταῦτά τε οὖν καταλιπόντα σε, μηδὲ ἐκεῖνο ζητεῖν παραινῶ, ἐπὶ τίνος ἕστηκεν. Ἰλιγγιάσει γὰρ καὶ οὕτως διάνοια, πρὸς οὐδὲν ὁμολογούμενον πέρας διεξιόντος τοῦ λογισμοῦ. Ἐάν τε γὰρ ἀέρα φῇς ὑπεστρῶσθαι πλάτει τῆς γῆς, ἀπορήσεις, πῶς μαλθακὴ καὶ πολύκενος φύσις ἀντέχει ὑπὸ τοσούτου βάρους συνθλιβομένη, ἀλλ´ οὐχὶ διολισθαίνει πάντοθεν τὴν συνίζησιν ὑποφεύγουσα, καὶ ἀεὶ πρὸς τὸ ἄνω ὑπερχεομένη τοῦ συμπιέζοντος. Πάλιν, ἐὰν ὑποθῇς ἑαυτῷ ὕδωρ εἶναι τὸ ὑποβεβλημένον τῇ γῇ, καὶ οὕτως ἐπιζητήσεις, πῶς τὸ βαρὺ καὶ πυκνὸν οὐ διαδύνει τοῦ ὕδατος, ἀλλ´ ὑπὸ τῆς ἀσθενεστέρας φύσεως τὸ τοσοῦτον ὑπερφέρον τῷ βάρει κρατεῖται· πρὸς τὸ καὶ αὐτοῦ τοῦ ὕδατος τὴν ἕδραν ἐπιζητεῖν, καὶ πάλιν διαπορεῖν τίνι στεγανῷ καὶ ἀντερείδοντι τελευταῖος αὐτοῦ πυθμὴν ἐπιβαίνει. [1,9] Procédons de même pour ce qui regarde la terre. N'examinons pas avec trop de curiosité quelle est son essence, ne nous fatiguons pas à raisonner sur sa substance propre, n'allons pas chercher une nature qui par elle-même soit dépourvue de toute qualité; mais soyons convaincus que tout ce que nous voyons en elle appartient à son être, constitue son essence; car vous la réduirez à rien en lui ôtant les unes après les autres toutes les qualités qu'elle renferme. Oui, si vous lui ôtez le noir, le froid, le pesant, le serré, toutes les propriétés de saveur qu'elle peut avoir, et d'autres encore, il ne restera plus rien. Je vous exhorte donc à laisser là toutes ces recherches, à ne pas examiner non plus sur quoi la terre est fondée. Votre esprit ne ferait que s'éblouir, parce que le raisonnement ne le conduirait à aucune vérité certaine. Car si vous dites que l'air s'étend sous toute la largeur de la terre, vous ne pourrez expliquer comment une nature aussi flexible et aussi déliée résiste accablée sous un si grand fardeau, comment elle ne s'échappe pas, elle ne se dérobe pas de toutes parts, en s’élevant au-dessus de la masse qui l'écrase. Si vous supposez que l'eau est répandue au-dessous de la terre, il vous faudra chercher comment un corps pesant et compact ne pénètre pas l'eau, comment avec une si grande pesanteur il est contenu par une nature plus faible. D'ailleurs autre embarras : quelle sera à base de l'eau? sur quel appui solide portera son dernier fond?


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Dernière mise à jour : 23/04/2009