[14,13] (p.51) πλακούντων δὲ ὀνόματα πολλῶν καταλεξάντων,
ὅσων μέμνημαι τούτων σοι καὶ μεταδώσω. οἶδα δὲ καὶ
Καλλίμαχον ἐν τῷ τῶν παντοδαπῶν συγγραμμάτων
Πίνακι ἀναγράψαντα πλακουντοποιικὰ
συγγράμματα Αἰγιμίου καὶ Ἡγησίππου καὶ Μητροβίου,
ἔτι δὲ Φαίτου. ἡμεῖς δὲ ἃ μετεγράψαμεν ὀνόματα πλακούντων
τούτων σοι καὶ μεταδώσομεν, οὐχ ὡς τοῦ
ὑπ´ Ἀλκιβιάδου πεμφθέντος Σωκράτει· ὃν Ξανθίππης
κατακλασάσης ὁ Σωκράτης ’οὐκοῦν, ἔφη, οὐδὲ σὺ
μεθέξεις τούτου.‘ τοῦτο δὲ ἱστόρησεν Ἀντίπατρος
ἐν τῷ πρώτῳ περὶ Ὀργῆς. ’ἐγὼ δὲ φιλοπλάκουντος
ὢν οὐκ ἂν περιεῖδον‘ τὸν θεῖον ἐκεῖνον ἐξυβριζόμενον
πλακοῦντα. μνημονεύων οὖν ὁ κωμικὸς Πλάτων εἴρηκεν
ἐν τῷ Ποιητῇ οὕτως·
μόνος δ´ ἄγευστος,
ἄσπλαγχνος ἐνιαυτίζομαι, ἀπλάκουντος, ἀλιβάνωτος.
ἀλλὰ μὴν οὐδὲ τῆς κώμης ἀμνήμων εἰμὶ ἣν Πλακοῦντά
φησι καλεῖσθαι Δημήτριος ὁ Σκήψιος ἐν δωδεκάτῳ
Τρωικοῦ Διακόσμου, τῶν Ὑποπλακίων
Θηβῶν φάσκων αὐτὴν ἀπέχειν σταδίους ἕξ. περισπαστέον δὲ λέγοντας πλακοῦς
τὴν ὀνομαστικήν· συνῄρηται γὰρ ἐκ τοῦ πλακόεις, ὡς τυρόεις τυροῦς, σησαμόεις
σησαμοῦς. εἴρηται δὲ κατ´ ἔλλειψιν τοῦ ἄρτος. ὅτι
δὲ καλοὺς πλακοῦντας ἐν Παρίῳ τοῦ Ἑλλησπόντου
φαγεῖν ἔστιν οἱ ἐπιδημήσαντες μαρτυρήσουσιν. Ἄλεξις
γὰρ πεπλάνηται λέγων τοὺς ἐκ Πάρου· λέγει δὲ οὕτως
ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Ἀρχιλόχῳ·
ὦ τὴν εὐτυχῆ ναίων Πάρον, ὄλβιε πρέσβυ,
ἣ κάλλιστα φέρει χώρα δύο τῶν συναπασῶν,
κόσμον μὲν μακάρεσσι λίθον, θνητοῖς δὲ πλακοῦντας.
ὅτι δὲ καὶ οἱ Σάμιοι διαφέροντές εἰσι πλακοῦντες
Σώπατρος ὁ φλυακογράφος φησὶν ἐν Βακχίδος Μνηστῆρσιν·
πλακουντοποιὸν ὠνομασμένην Σάμον.
(p.52) ΕΓΧΥΤΩΝ δὲ πλακούντων μνημονεύει Μένανδρος
μὲν ἐν Ψευδηρακλεῖ·
οὐκ ἔστι κανδύλους ποιεῖν οὐδ´ οἷα σὺ
εἴωθας εἰς ταὐτὸν καρυκεύειν, μέλι,
σεμίδαλιν, ᾠά· πάντα γὰρ τἀναντία
νῦν ἐστιν· ὁ μάγειρος γὰρ ἐγχύτους ποιεῖ,
πλακοῦντας ὀπτᾷ, χόνδρον ἕψει καὶ φέρει
μετὰ τὸ τάριχος, εἶτα θρῖον καὶ βότρυς·
ἡ δημιουργὸς δ´ ἀντιπαρατεταγμένη
κρεᾴδι´ ὀπτᾷ καὶ κίχλας.
Εὐάγγελος δὲ Ἀνακαλυπτομένῃ·
τέτταρας ---. τραπέζας τῶν γυναικῶν εἶπά σοι,
ἓξ δὲ τῶν ἀνδρῶν· τὸ δὲ δεῖπνον ἐντελὲς καὶ μηδὲ ἓν
ἐλλιπές. λαμπροὺς γενέσθαι βουλόμεσθα τοὺς γάμους.
οὐ παρ´ ἑτέρου δεῖ πυθέσθαι· πάντα δ´ αὐτόπτης ἐρῶ.
τῶν μὲν ἐλαῶν ἄφελε πάνθ´ ὅς´ ἂν βούλῃ γένη.
εἰς δὲ τὰ κρέα μόσχον ἔλαβες, δέλφακας, χοίρους, λαγώς·
{Α.} ὡς ἀλαζὼν ὁ κατάρατος. {Β.} θρῖα, τυρόν, ἐγχύτους.
{Α.} παῖ Δρόμων. {Β.} κάνδυλον ᾠά τ´, ἀμύλιον ---.
τὸ πέρας, ὕψος τῆς τραπέζης πήχεων ἔσται τριῶν,
ὥστε τὸν δειπνοῦντ´ ἐπαίρειν, ἄν τι βούληται λαβεῖν.
ΑΜΗΣ πλακοῦντος γένος. Ἀντιφάνης·
ἄμητες, ἄμυλοι.
Μένανδρος ἐν Ὑποβολιμαίῳ·
τὸν ἄμητα, Χαίριππ´, οὐκ ἐᾷς πέττειν τινά.
Ἴωνες δέ, ὥς φησι Σιληνὸς ἐν ταῖς Γλώσσαις, ἄμην
αὐτὸν καλοῦσιν, καὶ τοὺς μικροὺς ἀμητίσκους Τηλεκλείδης·
αὐτόμαται δὲ κίχλαι μετ´ ἀμητίσκων εἰς τὸν φάρυγ´
εἰσεπέτοντο.
(p.53) ΔΙΑΚΟΝΙΟΝ. Φερεκράτης·
ὑπὸ τῆς ἀπληστίας
διακόνιον ἐπήσθι´, ἀμφιφῶντ´ ἔχων.
ΑΜΦΙΦΩΝ πλακοῦς Ἀρτέμιδι ἀνακείμενος, ἔχει δ´ ἐν
κύκλῳ καόμενα δᾴδια. Φιλήμων ἐν Πτωχῇ ἢ Ῥοδίᾳ·
Ἄρτεμι, φίλη δέσποινα, τοῦτόν σοι φέρω,
ὦ πότνι´, ἀμφιφῶντα καὶ σπονδήσιμα.
μνημονεύει αὐτοῦ καὶ Δίφιλος ἐν Ἑκάτῃ.
Φιλόχορος δ´ ἀμφιφῶντα αὐτὸν κληθῆναι
καὶ εἰς τὰ τῆς Ἀρτέμιδος ἱερὰ φέρεσθαι ἔτι τε καὶ
εἰς τὰς τριόδους, ἐπεὶ ἐν ἐκείνῃ τῇ ἡμέρᾳ ἐπικαταλαμβάνεται
ἡ σελήνη ἐπὶ ταῖς δυσμαῖς ὑπὸ τῆς τοῦ
ἡλίου ἀνατολῆς καὶ ὁ οὐρανὸς ἀμφιφῶς γίνεται.
ΒΑΣΥΝΙΑΣ. Σῆμος ἐν βʹ Δηλιάδος ’ἐν τῇ
τῆς Ἑκάτης, φησίν, νήσῳ τῇ Ἴριδι θύουσι Δήλιοι τοὺς
βασυνίας καλουμένους. ἐστὶν δὲ ἑφθὸν πύρινον, σταῖς
σὺν μέλιτι καὶ τὰ καλούμενα κόκκωρα ἰσχὰς καὶ κάρυα τρία.‘
ΣΤΡΕΠΤΟΙ καὶ ΝΕΗΛΑΤΑ. τούτων μνημονεύει Δημοσθένης
ὁ ῥήτωρ ἐν τῷ ὑπὲρ Κτησιφῶντος περὶ τοῦ στεφάνου.
ΕΠΙΧΥΤΩΝ Νικοφῶν ἐν Χειρογάστορσιν·
ἐγὼ μὲν ἄρτους, μᾶζαν, ἀθάρην, ἄλφιτα,
κόλλικας, ὀβελίαν, μελιτοῦτταν, ἐπιχύτους,
πτισάνην, πλακοῦντας, δενδαλίδας, ταγηνίας.
Πάμφιλος δὲ τὸν ΑΤΤΑΝΙΤΗΝ καλούμενον ἐπίχυτόν
φησι καλεῖσθαι. τοῦ δὲ ἀττανίτου Ἱππῶναξ ἐν τούτοις
μνημονεύει·
οὐκ ἀτταγᾶς τε καὶ λαγὼς καταβρύκων,
οὐ τηγανίτας σησάμοισι φαρμάσσων,
οὐδ´ ἀττανίτας κηρίοισιν ἐμβάπτων.
ΚΗΡΙΟΝ πλακοῦς ἄρτος, ὃν Ἀργεῖοι παρὰ τῆς νύμφης
πρὸς τὸν νυμφίον φέρουσιν. ’ὀπτᾶται δ´ ἐν ἄνθραξιν,
καὶ καλοῦνται ἐπ´ αὐτὸν οἱ φίλοι, παρατίθεται
δὲ μετὰ μέλιτος‘, ὥς φησιν Φιλητᾶς ἐν Ἀτάκτοις.
ΓΛΥΚΙΝΑΣ ὁ διὰ γλυκέος οἴνου καὶ ἐλαίου πλακοῦς παρὰ Κρησίν,
ὥς φησι Σέλευκος ἐν Γλώσσαις.
ΕΜΠΕΠΤΑΣ, ὁ αὐτός φησι, πύρινος ἄρτος κοῖλος
καὶ σύμμετρος, ὅμοιος ταῖς λεγομέναις κρηπῖσιν, εἰς
ἃς ἐντίθεται τὰ διὰ {τοῦ} τυροῦ σκευαζόμενα πλακούντια.
| [14,13] Chap. XIII. Plusieurs écrivains nous ayant laissé une nombreuse
nomenclature de ce que nous appelons placous ou gâteau en général, je
veux aussi vous en faire part. Je sais que Callimaque a rangé dans son
recueil alphabétique d'ouvrages en tout genre, ce qu'Egimius, Hégésippe,
Metrobius et Phétus ont écrit sur l’art de ces sortes de pâtisseries: mais
moi je ne vous présenterai que les noms que j'en ai recueillis; et il n'en
sera pas de ces gâteaux, comme de celui qu'Alcibiade envoya à Socrate, et
au sujet duquel Xantipe s'étant mise à rire, ce philosophe lui dit : « Eh!
bien, tu n'en tâteras pas. » C'est Antipatre qui rapporte ce fait, lv. 1 de
la Colère. Comme j'aime beaucoup les gâteaux, je ne verrais pas
indifféremment qu'on parlât mal de cet aliment divin.
Platon le comique les rappelle ainsi dans son Poète :
« Serai-je le seul qui ferai un sacrifice aux mânes, sans avoir part aux
entrailles, ni au gâteau, ni à l'encens? »
Mais je n'oublierai pas non plus la bourgade nommé Placous, que Démétrius
de Scepse dit lv. 12 de l'Armement contre Troie, n'être éloignée que de six
stades de Thèbes Hypoplacie.
Lorsqu'on dit placoûs au nominatif, il faut y mettre un circonflexe, parce
que ce mot est contracté de placœis, comme tyrous de tyrœis, et sesamous
de sesamœis ; et l'on sous-entend en outre artos ou pain. Or, les
voyageurs assurent qu'on mange de belles placoûntes à Parium, ville de
l'Hellespont ; car Alexis s'est trompé en écrivant Paros pour Parium, dans
ce passage de son Archiloque :
« O! vieillard fortuné qui habitez l'heureuse Paros, pays qui produit deux
des plus excellentes choses, savoir; une pierre pour être l'ornement des
riches, (du marbre) et des placoûntes pour les mortels. »
Mais les placoûntes de Samos étaient aussi excellentes, comme l'assure
Sopatre, poète badin, dans les Courtisans de Bacchis.
« Samos surnommée la faiseuse de placoûntes. »
Enchytes. Ménandre en fait mention dans son Faux Hercule.
« Tu ne fais plus de candyles, ni de tout ce que tu avais coutume de
si bien assaisonner avec du miel, de la semoule, des œufs. Tout se fait à
rebours aujourd'hui : le cuisinier s'occupe des enchytes, des placoûntes
frites, du gruau; ensuite il sert les salines ; après cela les thrions, le
raisin. La démiourge au contraire, fait tout ce qu'elle ne devrait
pas ; elle rôtit les viandes, les grives. »
Euangelus dans son Anacalyptomène :
« A. Vous m'avez dit quatre tables pour les femmes, six pour les hommes.
B. Oui, et que le repas soit bien complet ; qu'il n'y manque rien, car
nous voulons des noces splendides. A. Oh! je n'ai besoin d'ordre que de
vous. J'ai vu tout ce qu'on a acheté. B. Le voici : différentes huiles ;
tu en prendras ce que tu voudras. Après cela, tu as un veau, un cochon de
lait, de jeunes porcs, des lièvres. A. Que voila un maudit bavard bien
fier! B. Ensuite des thrions, du fromage, des enchytes; entends-tu Dromon?
des œufs, de l'amyle : du reste la table aura trois coudées de haut, de
sorte que chaque convive soit obligé de se lever, lorsqu'il voudra toucher
aux plats. »
Amées. C'est une espèce de placoûs. Antiphane la nomme,
« Des amètes, des amyles. »
Ménandre dit dans son Supposé :
« Tu tressaillais de joie, si je pétrissais une amète. »
Silène dit, dans ses Gloses, que les Ioniens disent amée pour amèès, et
que quant aux plus petites, ils les appellent amétisques.
Téléclide écrit:
« Les grives tombaient d'elles-mêmes dans le gosier avec des amétisques. »
Diacomon. Phérécrate rappelle cette espèce.
« Il fut assez gourmand pour manger un diacomon, tandis qu'il avait
un amphiphon. »
Amphiphohn. C'est une espèce de placoûs qu'on offrait à Diane, ayant
tout autour de petites torches allumées. Philémon dit dans son Pauvre ou
la Rhodienne :
« Diane, ma chère maîtresse, je t'offre, ô déesse vénérable, cet
amphiphon, et ces libations. »
Diphile en fait aussi mention dans son Hécate. Mais Philocore écrit que ce
gâteau s'appelle amphiphon, et qu'on l'offre dans les temples de Diane et
dans les carrefours, parce que ces jours-là le soleil se levant et
répandant sa lumière au moment où celle de la lune cesse, le ciel est
toujours éclairé.
Basynia. Selon Semus, lv. 2 de sa Déliade, les habitants de Délos offrent à
Iris dans l'île d'Hécate les gâteaux qu'ils appellent basynia. C'est de la
pâte faite de farine de froment avec du miel. Ils y joignent en outre des
coccores, que l'on fait d'une figue sèche et de trois noix.
Streptes, néélates, Démosthène en parle dans son discours contre
Ctésiphon, au sujet de la couronne.
Epichytes. Nicocharès les rappelle dans ses Mercenaires :
« Mais moi, j'ai des pains, de la maze, de la bouillie, de l'orge broyé,
des collices, des oublies, un gâteau au miel, des epichyles, du brouet
d'orge, des placoûntes, des dendalides et des tagénies. »
Mais Pamphile dit que l'épichyte est ce que l'on appelle autrement
attanite : or, Hipponax parle de l’attanite dans ce passage:
« Non en grugeant des ramiers, des lièvres, non en assaisonnant de
sésame quelques tagénies, et sans tremper des attanites dans des rayons de
miel. »
Creiohn. C’était une placoûs ou fouasse, qu'on portait au marié chez les
Argiens, de la part de la mariée; on la faisait cuire sur la braise, et on
invitait les amis à venir en manger avec du miel, comme le dit Philétas
dans ses Atactes.
Glycinas. C’était, selon les Gloses de Seleucus, une placoûs qui se
faisait chez les Crétois, avec du vin doux et de l'huile.
Empeptas. C’était, selon le même, un pain creux, de certaine grandeur et
de la forme d'un soulier, et dans lequel on mettait cuire de petites
placoûnles faites avec du fromage.
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