HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre X

Page 430

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[10,430] φησὶ γάρ που οὗτος· «Ἔγχεε κέρναις ἕνα καὶ δύοἘν τούτοις γάρ τινες οὐ τὴν κρᾶσιν οἴονται λέγειν αὐτόν, ἀλλὰ σωφρονικὸν ὄντα καθ´ ἕνα κύαθον ἄκρατον πίνειν καὶ πάλιν κατὰ δύο. Τοῦτο δὲ Ποντικὸς Χαμαιλέων ἐκδέδεκται τῆς Ἀλκαίου φιλοινίας ἀπείρως ἔχων. Κατὰ γὰρ πᾶσαν ὥραν καὶ πᾶσαν περίστασιν πίνων ποιητὴς οὗτος εὑρίσκεται· χειμῶνος μὲν ἐν τούτοις· «Ὕει μὲν Ζεύς, ἐκ δ´ ὀρανῶ μέγας χειμών, πεπάγασιν δ´ ὑδάτων ῥοαί .... (430b) Κάββαλλε τὸν χειμῶν´, ἐπὶ μὲν τιθεὶς πῦρ, ἐν δὲ κέρναις οἶνον ἀφειδέως μελιχρόν, αὐτὰρ ἀμφὶ κόρσᾳ μαλθακὸν ἀμφι - - - γνόφαλλονΘέρους δέ· «Τέγγε πνεύμονας οἴνῳ· τὸ γὰρ ἄστρον περιτέλλεται· δ´ ὥρα χαλεπά, πάντα δὲ δίψαις´ ὑπὸ καύματοςΤοῦ δ´ ἔαρος· «Ἦρος ἀνθεμόεντος ἐπάιον ἐρχομένοιο. » Καὶ προελθών· «Ἐν δὲ κέρνατε τῶ μελιαδέος ὅττι τάχιστα κρατῆραἘν δὲ τοῖς συμπτώμασιν· «Οὐ χρὴ κακοῖσι θυμὸν ἐπιτρέπην. Προκόψομεν γὰρ οὐδὲν ἀσάμενοι, (430c) Βυκχί· φάρμακον δ´ ἄριστον οἶνον ἐνεικαμένοις μεθύσθηνἘν δὲ ταῖς εὐφρόναις· «Νῦν χρὴ μεθύσθην καί τινα πρὸς βίαν πώνην, ἐπειδὴ κάτθανε ΜυρσίλοςΚαὶ καθόλου δὲ συμβουλεύων φησίν· «Μηδὲν ἄλλο φυτεύσῃς πρότερον δένδριον ἀμπέλωΠῶς οὖν ἔμελλεν ἐπὶ τοσοῦτον φιλοπότης νηφάλιος εἶναι καὶ καθ´ ἕνα καὶ δύο κυάθους πίνειν; αὐτὸ γοῦν τὸ ποιημάτιον, φησὶ Σέλευκος, ἀντιμαρτυρεῖ τοῖς οὕτως ἐκδεχομένοις. Φησὶ γάρ· (430d) «Πίνωμεν· τί τὰ λύχν´ ὀμμένομεν; δάκτυλος ἁμέρα. Κὰδ δ´ ἄειρε κυλίχναις μεγάλαις αιταποικιλα· οἶνον γὰρ Σεμέλας καὶ Διὸς υἱὸς λαθικαδέα ἀνθρώποισιν ἔδωκ´. Ἔγχεε κέρναις ἕνα καὶ δύο πλέαις κὰκ κεφαλᾶς· δ´ ἁτέρα τὰν ἁτέραν κύλιξ ὠθήτωἕνα πρὸς δύο ῥητῶς κιρνάναι κελεύων. δ´ Ἀνακρέων ἔτι ζωρότερον ἐν οἷς φησι· «Καθαρῇ δ´ ἐν κελέβῃ πέντε τε καὶ τρεῖς ἀναχείσθωΦιλέταιρος δ´ ἐν Τηρεῖ δύο ὕδατος πρὸς τρεῖς ἀκράτου. Λέγει δὲ οὕτως «Πεπωκέναι δοκεῖ τὸν κατὰ δύο (430e) καὶ τρεῖς ἀκράτουΦερεκράτης δ´ ἐν Κοριαννοῖ δύο ὕδατος πρὸς τέσσαρας οἴνου, λέγων ὧδε· «Ἄποτος, Γλύκη. {Β.} Ὑδαρῆ ´νέχεέν σοι; {Α.} Παντάπασι μὲν οὖν ὕδωρ. {Β.} Τί εἰργάσω; πῶς, κατάρατε, ἐνέχεας; {ΓΛ.} Δύ´ ὕδατος, μάμμη. {Β.} τί δ´ οἴνου; {ΓΛ.} Τέτταρας. {Β.} Ἔρρ´ ἐς κόρακας· βατράχοισιν οἰνοχοεῖν σε δεῖ.» (430f) Ἔφιππος δ´ ἐν Κίρκῃ τρεῖς πρὸς τέτταρας· «Οἶνον πίοις ἂν ἀσφαλέστερον πολὺ ὑδαρῆ. {Β.} Μὰ τὴν γῆν, ἀλλὰ τρία καὶ τέτταρα. {Α.} Οὕτως ἄκρατον, εἰπέ μοι, πίῃ; {Β.} Τί φής;» ἴσον ἴσῳ δὲ Τιμοκλῆς ἐν Κονισάλῳ· «Πατάξω τ´ ἴσον ἴσῳ ποτηρίοις μεγάλοις ἅπασαν τὴν ἀλήθειαν φράσαι[10,430] Voici ce passage : «Verse, mêlant un et deux.» Quelques-uns pensent qu'il ne parle pas ici de mélange ; mais qu'étant réservé sur la boisson, il ne buvait d'abord qu'un verre de vin pur, allant ensuite jusqu'à deux. Or, Caméléon du Pont (qui l'entend ainsi) montre qu'il ignorait que le poète Alcée aimait beaucoup le vin. En effet, on le trouve à boire en toute saison, et en quelque circonstance que ce soit. Voici ce qu'il dit : 1°. en hiver, «La pluie tombe ; la tempête gronde sous le ciel ; le cours des fleuves est suspendu par la gelée : (430b) dissipe le froid en faisant du feu : mêle-moi largement un vin vermeil, et pose-moi sous la tempe un coussin mollet.» 2°. en été : «Arrose ton poumon de vin; car la canicule fait sa révolution ; la saison devient insupportable, tout est altéré par la chaleur brûlante.» 3°. au printemps «Déjà j'ai aperçu les fleurs du printemps : mêle-moi donc promptement (ajoute-t-il) un cratère de vin savoureux.» 4°. dans les revers, « Ne murmurons pas contre les coups du sort : (430c) ô ! Bacchis, en vain nous abandonnerons-nous à la douleur. Le meilleur remède est de nous enivrer en buvant d'excellent vin,» 5 °. Dans la joie, ou la prospérité, «C'est maintenant qu'il faut boire, et faire malgré nous quelque effort, car Myrsile vient de mourir.» Il conseille ensuite, généralement, de planter de la vigne préférablement à tout autre arbre. Comment donc pouvoir regarder comme sobre sur l'article du vin, et se contentant d'un à deux verres de vin, un homme qui aimait tant à boire ! Aussi Seleucus dit-il que cette pièce de vers dépose contre ceux qui interprètent un et deux, comme Caméléon. Le même poète dit encore ailleurs : (430d) «Buvons : pourquoi éteindre les lumières? Le jour n'a qu'un doigt de large. Sers-nous donc de grands verres; ensuite tu les varieras, car le fils de Sémelé et de Jupiter a donné le vin aux hommes pour leur faire oublier les peines. Verse donc en mêlant un et deux mais a pleins verres, et qu'une rasade chasse de la tête les fumées de l'autre.» On voit qu'il dit expressément de mêler un sur deux ; (1036) mais Anacréon veut encore le vin plus pur. «Verse, dit-il, dans une célèbe bien nette cinq et trois.» Philétaire, dans son Téree, indique deux d'eau sur trois de vin pur. Voici ses termes : «Il semble qu'il a bu dans la proportion de deux (430e) sur trois de vin pur.» Phérécrate, dans sa pièce intitulée Corianne, parle de deux parties d'eau sur quatre de vin. «A. ... quitte cela. Oh ! il ne t'a versé que du vin douceâtre noyé d'eau. B. Oui, c'était de l'eau toute pure. A. Qu'as-tu donc fait? scélérat ! comment as-tu versé ? C. Deux d'eau. A. Ah le butor ! et de vin, combien? C. Quatre. A. Peste soit de toi ! tu n'es bon qu'à verser à boire aux grenouilles!» (430f) Ephippe dit, dans sa Circée : « A. . . trois sur quatre. B. Mais tu boiras avec plus de sûreté beaucoup de vin bien détrempé. A. Par la terre ! oh ! je veux trois sur quatre. B. Dis-moi donc, tu bois ainsi le vin pur? A. Que dis-tu-là ?» (1037) Timoclès indique quantité égale d'eau et de vin dans son Konissale : «Je te forcerai à dire la vérité à grands coups de vin étendu d'égale quantité d'eau.»


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Dernière mise à jour : 20/12/2007