[10,423] «Ἠριστάναι (καὶ παριστάναι) τουτί,»
Θεόπομπος Καλλαίσχρῳ·
«Ἠρίσταμεν· δεῖ γὰρ συνάπτειν τὸν λόγον.»
Καταριστᾶν δὲ εἴρηκεν ἐν τῷ Πολιτικῷ Ἀντιφῶν οὕτως
«Ὅτ´ ἄν τις πράγματα τὰ ἑαυτοῦ ἢ τὰ τῶν φίλων κατηρίστηκεν.»
Παραδεδειπνημένος δ´ εἴρηκεν Ἄμφις ἐν Πλάνῳ οὕτως·
«Παραδεδειπνημένος, παῖδες, πάλαι.»
(423b) Τοῖς οὖν θεοῖς κατὰ τὸν Πλάτωνα, ὡς ἐν Φιλήβῳ φησίν, εὐχόμενοι
κεραννύωμεν, εἴτε Διόνυσος εἴθ´ Ἥφαιστος εἴθ´ ὅστις θεῶν ταύτην τὴν τιμὴν εἴληχε
τῆς συγκράσεως. Καθάπερ γὰρ ἡμῖν οἰνοχόοις τισὶν παρεστᾶσιν κρῆναι, καὶ μέλιτος
μὲν ἂν ἀπεικάζοι τις τὴν τῆς ἡδονῆς, τὴν δὲ τῆς φρονήσεως νηφαντικὴν καὶ ἄοινον
αὐστηροῦ τινος καὶ ὑγιεινοῦ ὕδατος· ἃς προθυμητέον ὡς κάλλιστα συμμιγνύναι. Ὥρα
οὖν πίνειν ἡμῖν ἐστι, καὶ τῶν παίδων τις ἐκ τοῦ κυλικείου τῶν ποτηρίων
παραφερέτω· ὁρῶ γὰρ πλῆθος καλῶν καὶ ποικίλων ἐκπωμάτων.
(423c) Δοθέντος οὖν ποτηρίου μεγάλου ἔφη· ἀλλ´ ἀκρατέστερόν μοι, ὦ παῖ, τῷ κυάθῳ
πληρῶν ἔγχει εἰς τὴν κύλικα, μὴ κατὰ τὸν κωμῳδιοποιὸν Ἀντιφάνην, ὃς ἐν Διδύμοις
φησί· «Τὸ ποτήριόν μοι τὸ μέγα προσφέρει λαβών.
Ἐνεχεάμην ἄκρατον· ‘ἔγχει, παιδίον,
κυάθους θεῶν τε καὶ θεαινῶν μυρίους·
ἔπειτ´ ἐπὶ τούτοις πᾶσι τῆς σεμνῆς θεᾶς
καὶ τοῦ γλυκυτάτου βασιλέως διμοιρίαν.»
Ἐμοὶ οὖν, ὦ παῖ, ζωρότερον κέραιρε· οὔπω γὰρ λέγομεν περὶ ἀριθμοῦ κυάθων. (423d)
Δείξω δὲ ὅτι καὶ ὁ κύαθος εἴρηται καὶ τὸ ἀκρατέστερον, καὶ περὶ οἰνοχόων.
Πρότερον δέ μοι λελέξεται περὶ τοῦ ζωρότερον. Ἀντιφάνης Μελανίωνι·
«Τοῦτον ἐγὼ κρίνω μετανιπτρίδα τῆς Ὑγιείας
πίνειν ζωροτέρῳ χρώμενον οἰνοχόῳ.»
Ἐν δὲ Λάμπωνι·
«Ὁ δεῖν´ Ἰᾶπυξ, κέρασον εὐζωρέστερον.»
Ἔφιππος Ἐφήβοις·
«Φιάλην ἑκατέρᾳ
(423e) ἔδωκε κεράσας ζωρότερον Ὁμηρικῶς.»
Τινὲς δὲ καὶ τὸ παρ´ Ὁμήρῳ
«Ζωρότερον δὲ κέραιρε »
οὐκ ἄκρατον σημαίνειν φασίν, ἀλλὰ θερμόν, ἀπὸ τοῦ ζωτικοῦ καὶ τῆς ζέσεως·
ἑταίρων γὰρ παρόντων νέον ἐξ ὑπαρχῆς κεράννυσθαι κρατῆρα οὐκ ἄτοπον. Ἄλλοι δὲ
τὸ εὔκρατον, ὥσπερ τὸ δεξιτερὸν ἀντὶ τοῦ δεξιοῦ. Τινὲς δέ, ἐπεὶ οἱ ἐνιαυτοὶ ὧροι
λέγονται καὶ τὸ <ζα> ὅτι μέγεθος ἢ πλῆθος σημαίνει, ζωρὸν τὸν πολυέτη λέγεσθαι.
Δίφιλος δ´ ἐν Παιδερασταῖς φησιν·
(423f) «Ἔγχεον σὺ δὴ πιεῖν.
{Β.} Εὐζωρότερόν γε νὴ Δί´, ὦ παῖ, δός· τὸ γὰρ
ὑδαρὲς ἅπαν τοῦτ´ ἐστι τῇ ψυχῇ κακόν.»
Θεόφραστος δ´ ἐν τῷ περὶ μέθης ζωρότερόν φησιν εἶναι τὸ κεκραμένον,
παρατιθέμενος Ἐμπεδοκλέους τάδε·
| [10,423] «Il faut dîner et se trouver ici.»
Théopompe dans son Beau-laid :
«Nous avons dîné ; il faut donc lier la conversation.»
Antiphon se sert du mot g-kataristan, dans son Politique, pour dissiper sa fortune
à des dîners :
«Certes, il a dissipé en dîners, et sa fortune, et celle de ses amis.»
Amphis a employé le mot g-paradedeipnehmenos dans son Plane, pour dîner (en
courant), après les convives :
«Il y a du temps que nos serviteurs ont dîné, en courant.»
(423b) Remercions donc les dieux comme parle Platon dans son Philèbe, et
mêlons de l'eau avec le vin pour leur rendre hommage, soit à Bacchus, soit à
Vulcain ; soit à toute autre divinité à qui appartient l'honneur de ce mélange :
car, semblables à des échansons, nous avons à notre disposition deux sources,
dont on pourrait comparer l'une au miel, et qui est celle du plaisir ; l'autre,
c'est-à-dire, la sobriété, et qui est celle de la prudence. Loin d'en voir
couler le vin, il n'en vient qu'une eau d'une saveur austère, mais salubre.
Soyons donc d'abord très attentifs à faire de ces deux sources un mélange
parfait. Or, comme il est temps de boire, qu'un serviteur nous apporte de ce
buffet un vase à boire, car j'y aperçois nombre de très beaux vases, et de
plusieurs formes.
Un valet lui ayant donné un vase d'une grande capacité, il lui dit : Puise donc
avec ce cyathe, et verse dans mon gobelet; et du vin plus pur qu'auparavant;
mais non pour m'en servir, comme le dit le comique Antiphane dans ses Jumeaux,
«Il prit on grand gobelet qu'il me présenta. Je fis des libations: n'est-ce
pas, jeune homme ? répandant des cyathes sans nombres, en l'honneur des dieux et
des déesses, et, après toutes ces divinités, en l'honneur de notre vénérable
déesse (Minerve); je rendis même un double hommage à notre excellent roi.»
Va donc serviteur, verse-moi à boire; mais que le vin se fasse plus sentir par
sa saveur piquante, car nous ne parlons pas encore du nombre des cyathes. (423d)
Montrons que les termes cyathos, akratesteron et oiniochoos sont d'un usage
ordinaire. Je vais d'abord parler du mot zooroteron, ou plus piquant. Antiphane
a dit dans son Meilanion :
«Pour moi, je suis d'avis qu'il boive la coupe de la santé, mais de la main
d'un échanson qui lui verse le vin plus piquant (plus pur ), g-zohroteroh.»
Et dans son Lampon :
«Çà, toi Japix, verse du vin plus pur, g-euzohresteron.»
Ephippe écrit dans son Éphèbe :
«Il présenta une coupe de chaque main, mais après y avoir versé du vin plus
piquant (plus pur), selon l'expression d'Homère.»
Quelques-uns prétendent que l'expression d'Homère :
«Verse du vin g-zohroteron,»
ne signifie pas pur, mais chaud, dans le sens de g-zohtikos, qui vivifie, ou de
g-zesis pris de g-zeoh, je bous, ce qui désignerait la chaleur, d'autant plus qu'il
est absurde de croire que, lorsque les convives sont à table, un jeune esclave
viendra recommencer à mêler du vin avec une quantité d'eau plus ou moins grande.
A l'égard du mot g-akratesteron, plus pur, d'autres prétendent que ce comparatif
n'a que le sens du positif g-akraton, pur, comme g-dexiteron, plus droit, s'emploie
pour le simple g-dexios, droit.
D'autres pensent que le mot g-zohron; étant composé de g-hohros, qui signifie année, et
de , qui désigne la grandeur en étendue ou en nombre, il a le sens de
g-poluetehs, c'est-à-dire, vieux, ou de plusieurs années.
Diphile dit, dans ses Pédérastes :
(423f) «Verse à boire, esclave : par Jupiter, donne du vin plus pur
(g-euzohroteron), car tout ce qui est noyé d'eau affadit le cœur.»
Cependant Théophraste dit, dans son Traité de l'Ivresse, que le mot g-zooroteron
signifie mélangé; il s'autorise de ce passage d'Empédocle:
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