[10,424] «Αἶψα δὲ θνητὰ φύοντο, τὰ πρὶν μάθον ἀθάνατ´ εἶναι,
ζωρά τε τὰ πρὶν ἄκρητα, διαλλάσσοντα κελεύθους.»
(23) Κύαθον δ´ ἐπὶ τοῦ ἀντλητῆρος Πλάτων εἴρηκεν ἐν Φάωνι οὕτως·
«Τῷ στόματι τὸν κύαθον ὧδ´ εἰληφότες.»
Καὶ ἐν Πρέσβεσι·
«Κυάθους ὅσους ἐκλέπτεθ´ ἑκάστοτε.»
(424b) Ἄρχιππος Ἰχθύσι·
«Κύαθον ἐπριάμην παρὰ Δαισίου.»
Τοιοῦτόν ἐστιν καὶ τὸ ἐν Εἰρήνῃ Ἀριστοφάνους·
« Ὑπωπιασμέναι
ἁπαξάπασαι καὶ κυάθους προσκείμεναι·»
τὰ γὰρ ὑπώπια τοῖς κυάθοις περιθλώμενα ἀμαυροῦται. Μνημονεύει τοῦ κυάθου καὶ
Ξενοφῶν ἐν πρώτῳ Παιδείας καὶ Κρατῖνος, ἔτι δ´ Ἀριστοφάνης πολλαχοῦ καὶ Εὔβουλος
ἐν Ὀρθάννῃ. Φερεκράτης δ´ ἐν Λήροις
«Ἀργυροῦν κύαθον’»
ὠνόμασε. Τίμων δ´ ἐν δευτέρῳ Σίλλων ἀρυσαίνας κέκληκε τοὺς κυάθους φάσκων
οὑτωσί·
«Ἀπληστοίνους τ´ ἀρυσαίνας, »
(424c) ἀπὸ τοῦ ἀρύσασθαι ὀνομάσας. Καλοῦνται δὲ καὶ ἀρυστῆρες καὶ ἀρύστιχοι.
Σιμωνίδης·
«Ἔδωκεν οὐδεὶς οὐδ´ ἀρυστῆρα τρυγός.»
Ἀριστοφάνης δ´ ἐν Σφηξίν·
«Ἐγὼ γὰρ εἶχον τούσδε τοὺς ἀρυστίχους.»
Φρύνιχος Ποαστρίαις·
«Κύλικ´ ἀρύστιχον.»
Ἔνθεν καὶ ἡ ἀρύταινα. Ἔλεγον δὲ καὶ ἔφηβον τὸ τοιοῦτον σκεῦος, ὡς Ζηνοφάνης ἐν
τῷ Συγγενικῷ. Πολύβιος δ´ ἐν τῇ ἐνάτῃ τῶν ἱστοριῶν καὶ ποταμόν τινα ἀναγράφει
Κύαθον καλούμενον (424d) περὶ Ἀρσινόην πόλιν Αἰτωλίας.
Τῷ δὲ ἀκρατέστερον Ὑπερείδης κέχρηται ἐν τῷ κατὰ Δημοσθένους γράφων οὕτως·
εἰ μέν τις ἀκρατέστερον ἔπιεν, ἐλύπει σέ.’ Τούτῳ ὅμοιόν ἐστι τὸ ‘ἀνιηρέστερον
καὶ τὸ ἐν Ἡλιάσιν Αἰσχύλου
« Ἀφθονέστερον λίβα.»
Καὶ Ἐπίχαρμος δὲ ἐν Πύρρᾳ εὐωνέστερον ἔφη. Καὶ ἐν τῷ κατὰ Δημάδου δὲ ὁ Ὑπερείδης
εἴρηκε
«Ῥᾳδιεστέραν τὴν πόλιν.»
Τῷ δὲ κεραννύειν κέχρηται Πλάτων μὲν ἐν Φιλήβῳ·
«Τοῖς δὴ θεοῖς, ὦ Πρώταρχε, εὐχόμενοι κεραννύωμεν.»
(424e) Καὶ Ἀλκαῖος ἐν Ἱερῷ γάμῳ·
«Κεραννύουσιν ἀφανίζουσί τε.»
Ὑπερείδης Δηλιακῷ·
«Καὶ τὸν κρατῆρα τὸν Πανιώνιον κοινῇ οἱ Ἕλληνες κεραννύουσιν.»
ᾨνοχόουν τε παρὰ τοῖς ἀρχαίοις οἱ εὐγενέστατοι παῖδες, ὡς ὁ τοῦ Μενελάου υἱός·
«ᾨνοχόει δ´ υἱὸς Μενελάου κυδαλίμοιο.»
Καὶ Εὐριπίδης δ´ ὁ ποιητὴς ἐν παισὶν ᾠνοχόησε. Θεόφραστος γοῦν ἐν τῷ περὶ μέθης
φησί·
«Πυνθάνομαι δ´ ἔγωγε καὶ Εὐριπίδην τὸν ποιητὴν οἰνοχοεῖν Ἀθήνησι τοῖς ὀρχησταῖς
καλουμένοις. (424f) Ὠρχοῦντο δὲ οὗτοι περὶ τὸν τοῦ Ἀπόλλωνος νεὼν τοῦ Δηλίου τῶν
πρώτων ὄντες Ἀθηναίων καὶ ἐνεδύοντο ἱμάτια τῶν Θηραικῶν. Ὁ δὲ Ἀπόλλων οὗτός
ἐστιν ᾧ τὰ Θαργήλια ἄγουσι, καὶ διασῴζεται Φλυῆσιν ἐν τῷ δαφνηφορείῳ γραφὴ περὶ
τούτων.»
Τὰ αὐτὰ ἱστορεῖ καὶ Ἱερώνυμος ὁ Ῥόδιος Ἀριστοτέλους ὢν μαθητής, καὶ οὗτος ἐν τῷ
περὶ μέθης.
| [10,424] «Aussitôt les choses qui avaient appris à être immortelles devinrent
mortelles, et celles qui étaient sans mélange furent g-zohra, poignantes, en
changeant de manière d'être.»
(1023) A l'égard du mot cyathos, Platon le comique s'en est servi dans son
Phaon, pour désigner le vase avec lequel on puise le vin dans le cratère.
«Eux, ayant ainsi pris le cyathe par le haut du bord.»
Il dit dans ses Députés : «Ces cyathes que vous dérobiez partout.»
(424b) Archippus dit, dans ses Poissons :
«J'ai acheté un cyathe de Daesius.»
Aristophane emploie aussi le mot g-kuathois dans sa Paix, pour désigner des
ventouses, en parlant des sugillations, ou meurtrissures qu'avaient reçues les
villes de la Grèce. Or, on dit que les sugillations disparaissent lorsqu'on
applique dessus ces espèces de cyathes.
Xénophon parle aussi du cyathe, liv. I de sa Cyropédie. Cratinus, Aristophane en
plusieurs endroits, Eubule dans son Orthane en font aussi mention. Phérécrate a
dit dans ses Rêveries :
«Un cyathe d'argent.»
Timon a nommé les cyathes arysanes, dans le second paragraphe de ses Silles, en
ces termes:
«Des arysanes qu'on ne peut jamais remplir de vin .»
Il a pris ce nom du verbe g-arusasthai, puiser. On les appelle aussi arystères, et
arystiques. Simonide dit:
«Personne, non personne n'a donné un seul arystère de lie.»
Aristophane dans ses Guêpes :
«Car je tenais ces arystiques.»
Phrynicus dans ses Poastries :
«Un gobelet, ou vase arystique (à puiser).»
C'est aussi de la même origine (g-aruoh, je puise) que vient le mot arytaina,
cuiller ou instrument propre à puiser.
On appelait aussi ce vaisseau éphèbe, comme on le voit dans le Syngénique de Xénophane.
Polybe, liv. 9 de ses Histoires, fait aussi mention d'un fleuve nommé (424d)
Cyathe, près de la ville d'Arsinoé en Étolie.
Quant au mot g-akratesteron, Hypéride s'en est servi dans son discours contre
Démosthène: Si quelqu'un buvait du vin pur, il s'en trouvait incommodé.
C'est selon l'analogie de ce mot que sont formés g-aniaresteron, plus douloureux ;
et dans les Héliades d'Eschyle, g-aphtonesteron g-liba,
«Une source abondante.»
Épicharme a dit dans sa Pyrrha, selon la même forme, g-euohnesteron, à vil prix;
Hypéride dit g-radiesteran g-polin, une ville plus à l'aise, dans son discours
contre Démade.
Passons au mot g-kerannuein, mêler le vin pour le servir. Platon, comme je viens
de le dire, s'est servi de ce mot dans son Philèbe :
«Protarque, mêlons, en rendant grâce aux dieux, ou en priant les dieux.»
(424e) Alcée dit dans sa Noce sacrée :
«Ils mêlent le vin, et le font disparaître sur-le-champ.»
Hypéride, dans son discours intitulé Déliaque, dit :
«Les Grecs mêlent en commun le cratère panionien.»
Ceux qui versaient ordinairement à boire chez les anciens, étaient des jeunes
gens bien nés; comme le fils de Ménélas.
«Le fils de l'illustre Ménélas servait à boire.»
Euripide avait rempli la même fonction dans son enfance. C'est ce que rapporte
Théophraste dans son Traité de l'Ivresse :
«J'ai appris, dit-il, que le poète Euripide avait servi le vin à Athènes, à
ceux qu'on appelle Orchestes, (424f) et qui dansaient autour du temple d'Apollon
délien : or, c'étaient les premiers citoyens d'Athènes, et ils étaient vêtus
d'habits, de l'espèce des theeraïques. Cet Apollon délien est celui en l'honneur
duquel on célèbre les thargelies: il reste même au Daphnephore du bourg de
Philées un tableau relatif à ces circonstances.»
Hiéronyme de Rhodes, disciple d'Aristote, rapporte la même chose dans un traité
où il s'agit de l'ivresse.
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