[1,5d] Συμβεβηκὸς δέ ἐστιν ὃ μηδὲν μὲν τούτων ἐστί, μήτε (102b5) ὅρος μήτε ἴδιον
μήτε γένος, ὑπάρχει δὲ τῷ πράγματι, καὶ ὃ ἐνδέχεται ὑπάρχειν ὁτῳοῦν ἑνὶ
καὶ τῷ αὐτῷ καὶ μὴ ὑπάρχειν· οἷον τὸ καθῆσθαι ἐνδέχεται ὑπάρχειν τινὶ τῷ
αὐτῷ καὶ μὴ ὑπάρχειν· ὁμοίως δὲ καὶ τὸ λευκόν· τὸ γὰρ αὐτὸ οὐθὲν κωλύει
ὁτὲ μὲν λευκὸν ὁτὲ δὲ μὴ λευκὸν εἶναι.
(102b10) Ἕστι δὲ τῶν τοῦ συμβεβηκότος ὁρισμῶν ὁ δεύτερος βελτίων· τοῦ μὲν
γὰρ πρώτου ῥηθέντος ἀναγκαῖον, εἰ μέλλει τις συνήσειν, προειδέναι τί ἐστιν
ὅρος καὶ ἴδιον καὶ γένος· ὁ δὲ δεύτερος αὐτοτελής ἐστι πρὸς τὸ γνωρίζειν
τί ποτ´ ἐστὶ τὸ λεγόμενον καθ´ αὑτό. Προσκείθωσαν δὲ τῷ συμβεβηκότι
(102b15) καὶ αἱ πρὸς ἄλληλα συγκρίσεις ὁπωσοῦν ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος
λεγόμεναι, οἷον πότερον τὸ καλὸν ἢ τὸ συμφέρον αἱρετώτερον, καὶ πότερον ὁ
κατ´ ἀρετὴν ἢ ὁ κατ´ ἀπόλαυσιν ἡδίων βίος, καὶ εἴ τι ἄλλο παραπλησίως
τυγχάνει τούτοις λεγόμενον· ἐπὶ πάντων γὰρ τῶν τοιούτων ποτέρῳ μᾶλλον
(102b20) τὸ κατηγορούμενον συμβέβηκεν ἡ ζήτησις γίνεται. Δῆλον δ´ ἐξ αὐτῶν
ὅτι τὸ συμβεβηκὸς οὐθὲν κωλύει ποτὲ καὶ πρός τι ἴδιον γίνεσθαι· οἷον τὸ
καθῆσθαι, συμβεβηκὸς ὄν, ὅταν τις μόνος καθῆται, τότε ἴδιον ἔσται, μὴ
μόνου δὲ καθημένου πρὸς τοὺς μὴ καθημένους ἴδιον. Ὥστε καὶ πρός τι καὶ
(102b25) ποτὲ οὐθὲν κωλύει τὸ συμβεβηκὸς ἴδιον γίνεσθαι. Ἅπλῶς δ´ ἴδιον
οὐκ ἔσται.
| [1,5d] L'accident, c'est ce qui n'est rien de cela,
ni (102b5) définition ni propre ni genre, mais appartient à la
chose; c'est aussi ce qui peut appartenir et ne pas appartenir à une seule
et même chose quelconque. Par exemple, être assis peut appartenir et ne
pas appartenir à une seule et même chose. Il en va semblablement aussi
pour le blanc; en effet, rien n'empêche la même chose tantôt d'être
blanche et tantôt de ne pas être blanche. (102b10) Toutefois, c'est notre
deuxième définition de l'accident qui est la meilleure. Car lorsqu'on dit
la première, il est nécessaire, si on doit la comprendre, de savoir
auparavant ce qu'est une définition, un propre et un genre. Tandis que la
deuxième est complète en elle-même pour ce qui est de connaître ce que
peut bien être ce dont elle parle. Rattachons à l'accident aussi, de fait,
(102b15) les comparaisons entre les choses faites de quelque façon sur la
base d'un accident à elles. Par exemple, si (c'est) le beau ou l'utile qui
est préférable, et si (c'est) celle selon la vertu ou celle selon le
plaisir qui est la vie plus agréable, et toute autre (demande) qu'on se
trouve à faire avec une certaine ressemblance à celles-là. Car, dans
toutes les (demandes) de cette nature, (102b20) la recherche se préoccupe
de savoir pour laquelle des choses ce qui est attribué est davantage un
accident. Par ailleurs, il est évident de soi que rien n'empêche
l'accident de devenir un propre temporaire et relatif. Par exemple, être
assis, bien que ce soit un accident, sera toutefois un propre, lorsqu'on
est seul assis, et, si on n'est pas seul assis, sera un propre en relation
à ceux qui ne sont pas assis. De sorte que, tant en relation à (autre)
chose que (102b25) pour un temps, rien n'empêche l'accident de devenir
un propre; de manière absolue, néanmoins, il ne sera pas un propre.
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