[5,7] CHAPITRE VII.
1 Τὰ δ´ ἔντομα συνέρχεται μὲν ὄπισθεν, εἶτ´ ἐπιβαίνει τὸ ἔλαττον ἐπὶ τὸ
μεῖζον· {542b} τοῦτο δ´ ἐστὶ τὸ ἄρρεν. Ἐναφίησι δὲ τὸν πόρον κάτωθεν τὸ
θῆλυ εἰς τὸ ἄρρεν τὸ ἐπάνω, ἀλλ´ οὐ τὸ ἄρρεν εἰς τὸ θῆλυ, ὥσπερ ἐπὶ τῶν
ἄλλων. Καὶ τοῦτο τὸ μόριον ἐπὶ μὲν ἐνίων καὶ φαίνεται μεῖζον ὂν ἢ κατὰ
λόγον τοῦ ὅλου σώματος, καὶ πάνυ μικρῶν ὄντων, ἐπ´ ἐνίων δ´ ἧττον.
Τοῦτο δ´ ἐστὶ φανερόν, ἄν τις διαιρῇ τὰς ὀχευομένας μυίας. Ἀπολύονται δ´
ἀπ´ ἀλλήλων μόλις· πολὺν γὰρ χρόνον ὁ συνδυασμός ἐστι τῶν τοιούτων. 2
Δῆλον δ´ ἐπὶ τῶν ἐν ποσίν, οἷον μυιῶν τε καὶ κανθαρίδων. Πάντα δὲ τὸν
τρόπον τοῦτον ὀχεύεται, αἵ τε μυῖαι καὶ αἱ κανθαρίδες καὶ αἱ σπονδύλαι καὶ
τὰ φαλάγγια, καὶ εἴ τι ἄλλο τοιοῦτόν ἐστι τῶν ὀχευομένων. Ποιοῦνται δὲ τὰ
φαλάγγια τὴν ὀχείαν τόνδε τὸν τρόπον, ὅσα γε ὑφαίνει ἀράχνια· ὅταν ἡ
θήλεια σπάσῃ τῶν ἀποτεταμένων ἀραχνίων ἀπὸ τοῦ μέσου, πάλιν ὁ
ἄρρην ἀντισπᾷ· τοῦτο δὲ ποιήσαντα πολλάκις οὕτω συνέρχεται καὶ
συμπλέκεται ἀντίπυγα· διὰ γὰρ τὴν περιφέρειαν τῆς κοιλίας οὗτος ἁρμόττει
ὁ συνδυασμὸς αὐτοῖς.
4 Ἡ μὲν οὖν ὀχεία τῶν ζῴων τοῦτον γίνεται τὸν τρόπον πάντων,
| [5,7] CHAPITRE VII. 1 Les insectes se joignent par derrière ; puis, le plus
petit monte sur le plus grand. {542b} Le plus petit, c'est le mâle. La
femelle, qui est en dessous, introduit son canal dans le mâle qui est en
dessus ; ce n'est pas le mâle qui introduit son organe dans la femelle,
comme cela se passe dans les autres animaux. Cet organe de la femelle,
dans les insectes même qui sont très-petits, paraît plus grand qu'il ne
devrait l'être proportionnellement à la grosseur de leur corps; dans
d'autres insectes, il paraît trop petit. 2 On peut voir ceci très nettement en
séparant des mouches accouplées; elles ne se détachent qu'avec peine;
car leur accouplement dure fort longtemps. On peut faire cette
observation évidente sur les insectes que nous avons sans cesse sous la
main, mouches et cantharides. Tous les animaux de cet ordre qu'on voit
s'accoupler, et les mouches et les cantharides, et les spondyles, et les
araignées, font tous leur accouplement de cette façon, ainsi que toutes les
espèces analogues qui s'accouplent. 3 Les araignées, lorsqu'elles tissent
leur toile, s'accouplent de la manière suivante : lorsque la femelle tire un
des fils tendus du milieu de la toile, le mâle le tire à l'opposé. En répétant
plusieurs fois ce mouvement, ils s'approchent et s'unissent par derrière; la
rondeur de leur ventre leur facilite ce genre d'accouplement, qui est le
plus convenable pour eux.
4 Tous les animaux s'accouplent donc ainsi qu'on vient de le dire.
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