HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Aristote, Histoire des animaux, livre V

Chapitre 24

  Chapitre 24

[5,24] CHAPITRE XXIV. 1 Τῶν δὲ τεττίγων γένη μέν ἐστι δύο, οἱ μὲν μικροί, οἳ πρῶτοι φαίνονται καὶ τελευταῖοι ἀπόλλυνται, οἱ δὲ μεγάλοι, {οἱ ᾄδοντες} οἳ καὶ ὕστερον γίνονται καὶ πρότερον ἀπόλλυνται. Ὁμοίως δ´ ἔν τε τοῖς μικροῖς καὶ τοῖς μεγάλοις οἱ μὲν διῃρημένοι εἰσὶ τὸ ὑπόζωμα, οἱ ᾄδοντες, οἱ δ´ ἀδιαίρετοι, οἱ οὐκ ᾄδοντες. Καλοῦσι δὲ τοὺς μὲν μεγάλους καὶ ᾄδοντας ἀχέτας, τοὺς δὲ μικροὺς τεττιγόνια· ᾄδουσι δὲ μικρὸν καὶ τούτων οἱ διῃρημένοι. 2 Οὐ γίνονται δὲ τέττιγες ὅπου μὴ δένδρα ἐστίν· διὸ καὶ ἐν Κυρήνῃ οὐ γίνονται ἐν τῷ πεδίῳ, περὶ δὲ τὴν πόλιν πολλοί, μάλιστα δ´ οὗ ἐλαῖαι· οὐ γὰρ γίνονται παλίνσκιοι. Ἐν γὰρ τοῖς ψυχροῖς οὐ γίνονται τέττιγες, διὸ οὐδ´ ἐν τοῖς συσκίοις ἄλσεσιν. 3 Ὀχεύονται δ´ ὁμοίως οἱ μεγάλοι ἀλλήλοις καὶ οἱ μικροί, ὕπτιοι συνδυαζόμενοι πρὸς ἀλλήλους· ἐναφίησι δ´ ἄρρην εἰς τὴν θήλειαν, ὥσπερ καὶ τἆλλα ἔντομα. Ἔχει δὲ καὶ θήλεια αἰδοῖον ἐσχισμένον· θήλεια δ´ ἐστὶν εἰς ἣν ἀφίησιν ἄρρην. Τίκτουσι δ´ ἐν τοῖς ἀργοῖς, τρυπῶντες ἔχουσιν ὄπισθεν ὀξεῖ, καθάπερ καὶ οἱ ἀττέλαβοι· καὶ γὰρ οἱ ἀττέλαβοι τίκτουσιν ἐν τοῖς ἀργοῖς, διὸ πολλοὶ ἐν τῇ Κυρηναίᾳ γίνονται. Ἐντίκτουσι δὲ καὶ ἐν τοῖς καλάμοις ἐν οἷς ἱστᾶσι τὰς ἀμπέλους, διατρυπῶντες τοὺς καλάμους, καὶ ἐν τοῖς τῆς σκίλλης καυλοῖς. Ταῦτα δὲ τὰ κυήματα καταρρεῖ εἰς τὴν γῆν. 4 Γίνονται δὲ πολλοὶ ὅταν ἐπομβρία γένηται. δὲ σκώληξ αὐξηθεὶς ἐν τῇ γῇ γίνεται τεττιγομήτρα· καὶ εἰσὶ τότε ἥδιστοι, πρὶν περιρραγῆναι τὸ κέλυφος. {557a} Ὅταν δ´ ὥρα ἔλθῃ περὶ τροπάς, ἐξέρχονται νύκτωρ, καὶ εὐθὺς ῥήγνυταί τε τὸ κέλυφος καὶ γίνονται τέττιγες ἐκ τῆς τεττιγομήτρας, καὶ γίνονται μέλανες καὶ σκληρότεροι εὐθὺς καὶ μείζους, καὶ ᾄδουσιν. Εἰσὶ δ´ ἄρρενες μὲν οἱ ᾄδοντες ἐν ἀμφοτέροις τοῖς γένεσι, θήλεις δ´ οἱ ἕτεροι. Καὶ τὸ μὲν πρῶτον ἡδίους οἱ ἄρρενες, μετὰ δὲ τὴν ὀχείαν αἱ θήλειαι· ἔχουσι γὰρ ᾠὰ λευκά. 5 Ἀναπετόμενοι δ´ ὅταν σοβήσῃ τις, ἀφιᾶσιν ὑγρὸν οἷον ὕδωρ, λέγουσιν οἱ γεωργοὶ ὡς κατουρούντων καὶ ἐχόντων περίττωμα καὶ τρεφομένων τῇ δρόσῳ. Ἐὰν δέ τις κινῶν τὸν δάκτυλον προσίῃ ἀπ´ ἄκρου ἐπικάμπτων τε καὶ ἐπεκτείνων πάλιν, μᾶλλον ὑπομένουσιν ἐὰν εὐθὺς ἐκτείνας, καὶ ἀναβαίνουσιν ἐπὶ τὸν δάκτυλον· διὰ τὸ ἀμυδρῶς γὰρ ὁρᾶν ὡς ἐπὶ φύλλον ἀναβαίνουσι κινούμενον. [5,24] CHAPITRE XXIV. 1 Les cigales sont de deux espèces : les petites, qui sont les premières à paraître et les dernières à mourir ; et les grandes, celles qui chantent, qui paraissent plus tard et qui meurent les premières. Dans les grandes et dans les petites également, les unes, qui sont divisées au corselet, sont celles qui chantent ; les autres, qui ne sont pas divisées, ne chantent pas. On appelle Achètes les grandes cigales qui chantent ; et les petites, des cigalettes. Celles qui, parmi ces dernières, ont une division chantent aussi quelque peu. 2 Les cigales ne viennent pas dans les lieux où il n'y a pas d'arbres. C'est là ce qui fait qu'on ne trouve pas de cigales à Cyrène, dans la campagne, et qu'on en trouve beaucoup dans la ville. Elles viennent sous les oliviers, parce qu'ils ne font pas beaucoup d'ombre. C'est qu'en effet elles ne peuvent pas vivre dans les pays froids, et, par suite non plus dans les endroits trop ombragés. 3 Les grandes s'accouplent entre elles, comme le font aussi les petites; la copulation a lieu ventre contre ventre ; et le mâle introduit son organe dans la femelle, comme le font les autres insectes. La femelle a ses parties sexuelles fendues; et la femelle est l'animal où le mâle introduit son organe. Elles pondent dans les terres non cultivées, en faisant un trou avec la pointe qu'elles ont par derrière, à la façon des attelabes, qui pondent aussi dans les terrains incultes; ce qui fait qu'il s'en trouve beaucoup aux environs de Cyrène. Elles pondent encore dans les roseaux qui servent à soutenir les vignes, en transperçant ces roseaux, et aussi dans les tiges de scille. Mais ces œufs coulent et se dérobent en terre. 4 Les cigales sont très nombreuses quand il tombe beaucoup d'eau. La larve, en se développant, devient en terre ce qu'on appelle la cigale-mère. Les cigales ont un goût délicat, avant de rompre leur étui. {557a} Quand la saison en est arrivée vers les solstices, elles sortent de leur enveloppe pendant la nuit ; l'enveloppe se déchire immédiatement, et les cigales naissent de la cigale-mère. Les mâles, qui sont noirs et les plus durs et les plus grands, se mettent, dès le premier moment, à chanter. Dans les deux espèces de cigales, ce sont les mâles qui chantent ; les autres sont les femelles. D'abord, ce sont les mâles qui sont les meilleurs à manger; mais après l'accouplement, ce sont les femelles, parce qu'elles ont des œufs blancs. 5 Quand on les pourchasse, elles lâchent, en s'en volant, un liquide qui ressemble à de l'eau. Les campagnards prétendent que c'est leur urine et leur excrément, venant de la rosée dont elles se nourrissent. Si l'on en approche le bout du doigt, en le fléchissant d'abord, et en l'étendant ensuite, elles s'en inquiètent moins que si on l'approchait en retendant tout de suite ; elles montent sur le doigt, parce que leur vue, qui est fort mauvaise, leur fait croire que c'est une feuille d'arbre qui remue, et sur laquelle elles grimpent.


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Dernière mise à jour : 15/01/2009