| [4] (1) Ἦν δὲ πλησίον ἐρινεός, ὃν Ῥωμινάλιον ἐκάλουν, ἢ διὰ 
τὸν Ῥωμύλον ὡς οἱ πολλοὶ νομίζουσιν, ἢ διὰ τὸ τὰ μηρυκώμενα τῶν θρεμμάτων ἐκεῖ 
διὰ τὴν σκιὰν ἐνδιάζειν, ἢ μάλιστα διὰ τὸν τῶν βρεφῶν θηλασμόν, ὅτι τήν τε θηλὴν 
ῥοῦμαν ὠνόμαζον οἱ παλαιοί, καὶ θεόν τινα τῆς ἐκτροφῆς τῶν νηπίων ἐπιμελεῖσθαι 
δοκοῦσαν ὀνομάζουσι Ῥουμῖναν, καὶ θύουσιν αὐτῇ νηφάλια, καὶ γάλα τοῖς ἱεροῖς 
ἐπισπένδουσιν. (2) ἐνταῦθα δὴ τοῖς βρέφεσι κειμένοις τήν τε λύκαιναν ἱστοροῦσι 
θηλαζομένην καὶ δρυοκολάπτην τινὰ παρεῖναι συνεκτρέφοντα καὶ φυλάττοντα. 
νομίζεται δ´ Ἄρεως ἱερὰ τὰ ζῷα, τὸν δὲ δρυοκολάπτην καὶ διαφερόντως Λατῖνοι 
σέβονται καὶ τιμῶσιν· ὅθεν οὐχ ἥκιστα πίστιν ἔσχεν ἡ τεκοῦσα τὰ βρέφη τεκεῖν ἐξ 
Ἄρεως φάσκουσα. (3) καίτοι τοῦτο παθεῖν αὐτὴν ἐξαπατηθεῖσαν λέγουσιν, ὑπὸ τοῦ 
Ἀμουλίου διαπαρθενευθεῖσαν, ἐν ὅπλοις ἐπιφανέντος αὐτῇ καὶ συναρπάσαντος. οἱ δὲ 
τοὔνομα τῆς τροφοῦ δι´ ἀμφιβολίαν ἐπὶ τὸ μυθῶδες ἐκτροπὴν τῇ φήμῃ παρασχεῖν· 
(4) λούπας γὰρ ἐκάλουν οἱ Λατῖνοι τῶν τε θηρίων τὰς λυκαίνας καὶ τῶν γυναικῶν τὰς 
ἑταιρούσας· εἶναι δὲ τοιαύτην τὴν Φαιστύλου γυναῖκα τοῦ τὰ βρέφη θρέψαντος, 
Ἄκκαν Λαρεντίαν ὄνομα. (5) ταύτῃ δὲ καὶ θύουσι Ῥωμαῖοι, καὶ χοὰς ἐπιφέρει τοῦ 
Ἀπριλίου μηνὸς αὐτῇ ὁ τοῦ Ἄρεως ἱερεύς, καὶ Λαρενταλίαν καλοῦσι τὴν ἑορτήν. 
 | [4] (1) Il y avait près de là un figuier sauvage, qu'on nommait Ruminal, soit, comme le croient 
la plupart des auteurs, à cause de Romulus, soit parce que les troupeaux qui ruminent allaient 
au milieu du jour se reposer sous son ombre; ou plutôt parce que les nouveau-nés y furent 
allaités; car les anciens Latins appelaient la mamelle "ruma"; et aujourd'hui encore ils donnent 
le nom de Rumina à une déesse qui préside, dit-on, à la nourriture des enfants  on lui sacrifie 
sans vin et l'on répand du lait sur les victimes. (2) On raconte que ces enfants, déposés ainsi 
par terre, furent allaités par une louve, et qu'un pivert venait partager avec elle le soin de les 
nourrir et de les garder. Ces deux animaux passent pour être consacrés à Mars; et les Latins 
honorent singulièrement le pivert. On ajouta donc aisément foi au témoignage de la mère qui 
disait les avoir eus du dieu Mars. (3) On dit cependant aussi qu'elle fut victime d'une 
supercherie d'Amulius, qui, lui apparaissant tout armé, l'enleva et lui ravit sa virginité. 
D'autres veulent aussi qu'une ambiguïté sur le nom de leur nourrice ait été l'occasion de cette 
fable. (4) Les Latins donnent en effet le nom de louves aux femelles des loups et aux 
prostituées. Telle était la femme de Faustulus, qui avait élevé chez lui ces enfants. Elle 
s'appelait Acca Larentia. (5) Les Romains lui offrent encore des sacrifices; et tous les ans, au 
mois d'avril, le prêtre de Mars va faire des libations sur son tombeau. Cette fête se nomme 
Larentia.
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