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Du texte à l'hypertexte

Plutarque, Vie de Romulus

Chapitre 25

  Chapitre 25

[25] (1) Οὕτω δὲ ῥωννυμένοις τοῖς πράγμασιν οἱ μὲν ἀσθενέστεροι τῶν προσοίκων ὑπεδύοντο καὶ τυγχάνοντες ἀδείας ἠγάπων, οἱ δὲ δυνατοὶ δεδιότες καὶ φθονοῦντες, οὐκ ᾤοντο δεῖν περιορᾶν, ἀλλ´ ἐνίστασθαι τῇ αὐξήσει καὶ κολούειν τὸν Ῥωμύλον. (2) πρῶτοι δὲ Τυρρηνῶν Βήιοι, χώραν κεκτημένοι πολλὴν καὶ πόλιν μεγάλην οἰκοῦντες, ἀρχὴν ἐποιήσαντο πολέμου Φιδήνην ἀπαιτεῖν ὡς προσήκουσαν αὐτοῖς. τὸ δ´ οὐκ ἄδικον ἦν μόνον, ἀλλὰ καὶ γελοῖον, ὅτι κινδυνεύουσι τότε καὶ πολεμουμένοις οὐ προσαμύναντες, ἀλλ´ ἐάσαντες ἀπολέσθαι τοὺς ἄνδρας, οἰκίας καὶ γῆν ἀπαιτοῖεν ἄλλων ἐχόντων. (3) καθυβρισθέντες οὖν ὑπὸ τοῦ Ῥωμύλου ἐν ταῖς ἀποκρίσεσι, δίχα διεῖλον ἑαυτούς, καὶ τῷ μὲν ἐπέκειντο τῷ Φιδηνατῶν στρατεύματι, τῷ δὲ πρὸς Ῥωμύλον ἀπήντων. πρὸς μὲν οὖν Φιδήναις δισχιλίους Ῥωμαίων κρατήσαντες ἀπέκτειναν, ὑπὸ Ῥωμύλου δὲ νικηθέντες ὑπὲρ ὀκτακισχιλίους ἀπέβαλον. (4) αὖθις δὲ περὶ Φιδήνην ἐμαχέσαντο, καὶ τὸ μὲν πλεῖστον ἔργον αὐτοῦ Ῥωμύλου γενέσθαι, τέχνην τε μετὰ τόλμης πᾶσαν ἐπιδειξαμένου, ῥώμῃ τε καὶ ποδωκείᾳ πολὺ δόξαντος ἀνθρωπίνης κρείττονι κεχρῆσθαι, πάντες ὁμολογοῦσι, τὸ δ´ ὑπ´ ἐνίων λεγόμενον κομιδῇ μυθῶδές ἐστι, μᾶλλον δ´ ὅλως ἄπιστον, ὅτι μυρίων καὶ τετρακισχιλίων πεσόντων ὑπερημίσεις ἦσαν οὓς αὐτὸς ἰδίᾳ χειρὶ Ῥωμύλος ἔκτεινεν, ὅπου καὶ Μεσσήνιοι κόμπῳ χρήσασθαι δοκοῦσι περὶ Ἀριστομένους λέγοντες, ὡς τρὶς ἑκατομφόνια θύσειεν ἀπὸ Λακεδαιμονίων. (5) γενομένης δὲ τῆς τροπῆς, ἀφεὶς φεύγειν τοὺς περιόντας Ῥωμύλος ἐπ´ αὐτὴν ἐχώρει τὴν πόλιν· οἱ δ´ οὐκ ἠνέσχοντο μεγάλης συμφορᾶς γενομένης, ἀλλὰ δεηθέντες ὁμολογίαν ἐποιήσαντο καὶ φιλίαν εἰς ἔτη ἑκατόν, χώραν τε πολλὴν προέμενοι τῆς ἑαυτῶν, ἣν Σεπτεμπάγιον καλοῦσιν, ὅπερ ἐστὶν ἑπταμόριον, καὶ τῶν παρὰ τὸν ποταμὸν ἐκστάντες ἁλοπηγίων, καὶ πεντήκοντα τῶν ἀρίστων ὁμήρους ἐγχειρίσαντες. (6) ἐθριάμβευσε δὲ καὶ ἀπὸ τούτων εἰδοῖς Ὀκτωβρίαις, ἄλλους τε πολλοὺς αἰχμαλώτους ἔχων καὶ τὸν ἡγεμόνα τῶν Βηίων, ἄνδρα πρεσβύτην, ἀφρόνως δόξαντα καὶ παρ´ ἡλικίαν ἀπείρως τοῖς πράγμασι κεχρῆσθαι. (7) διὸ καὶ νῦν ἔτι θύοντες ἐπινίκια, γέροντα μὲν ἄγουσι δι´ ἀγορᾶς εἰς Καπιτώλιον ἐν περιπορφύρῳ, βοῦλλαν αὐτῷ παιδικὴν ἐνάψαντες, κηρύττει δ´ κῆρυξ Σαρδιανοὺς ὠνίους. Τυρρηνοὶ γὰρ ἄποικοι Σαρδιανῶν λέγονται, Τυρρηνικὴ δὲ πόλις οἱ Οὐήϊοι. [25] (1) Quand les voisins virent la puissance romaine si solide, les plus faibles restèrent soumis, contents de vivre en sécurité. Mais les plus puissants, excités par la crainte et par la jalousie, sentirent que, loin de mépriser Romulus, ils devaient s'opposer à ses progrès et réprimer son ambition. (2) Les Véiens, maîtres d'un territoire très étendu et d'une ville considérable, furent, parmi les Tyrrhéniens, les premiers à commencer la guerre. Ils prirent pour prétexte de réclamer Fidènes, comme une ville qui leur appartenait prétention non seulement injuste, mais ridicule de la part de gens qui, n'ayant donné aucun secours aux Fidénates lorsqu'ils étaient en guerre avec les Romains, venaient réclamer les maisons et les terres après qu'elles étaient passées en d'autres mains. (3) Renvoyés avec mépris par Romulus, ils se partagèrent en deux corps d'armée, dont l'un vint attaquer les Romains près de Fidènes, et l'autre marcha contre Romulus. À Fidènes, ils eurent l'avantage, et tuèrent deux mille Romains; mais l'autre corps de troupes fut battu par Romulus, qui leur tua plus de huit mille hommes. (4) Il y eut près de Fidènes une seconde action, où, de l'aveu de tout le monde, le succès fut dû en entier à Romulus, qui déploya autant d'adresse que de courage, et fit paraître une force et une promptitude plus qu'humaines. Mais ce qu'ont dit quelques historiens, à savoir que, de quatorze mille hommes qui restèrent sur le champ de bataille, Romulus en tua de sa main plus de la moitié, est une fable qu'il faut absolument rejeter. En effet, n'accuse-t-on pas les Messéniens d'une excessive vanité, pour avoir dit qu'Aristomène offrit trois fois le sacrifice de l'Hécatomphonie, parce qu'il avait tué à chaque fois trois cents Lacédémoniens? (5) Romulus, ayant mis les Véiens en déroute, ne s'amusa pas à poursuivre les fuyards; il marcha droit sur Véies, dont les habitants, consternés d'un si grand échec, ne firent aucune résistance, et eurent recours aux prières. Ils obtinrent un traité de paix et d'alliance pour cent ans, à condition de livrer aux Romains une portion considérable de leur territoire, appelée Septempagium, c'est-à-dire la septième partie, et de leur céder les salines qu'ils avaient près du Tibre. Ils donnèrent pour otages cinquante de leurs principaux citoyens. (6) Après cette victoire, Romulus triompha le jour des ides d'octobre. Il était suivi d'un grand nombre de prisonniers, et entre autres du général des Véiens, homme déjà vieux, et qui, dans cette occasion, ne s'était pas conduit avec la sagesse et l'expérience qu'on devait attendre de son âge. (7) De là vient qu'encore aujourd'hui, dans les sacrifices de victoire, on conduit au Capitole en traversant le Forum, un vieillard vêtu de pourpre, qui porte au cou une de ces bulles qu'on donne aux enfants. Il est précédé d'un héraut qui crie "Sardiens à vendre!", parce que les Tyrrhéniens passent pour une colonie venue de Sardes en Lydie, et que Véies est une ville tyrrhénienne.


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Dernière mise à jour : 18/04/2005