[4,4,20] ἐπειδὴ δὲ ὑπερέβαλλον τὰ ὄρη, οἱ πελτασταὶ προϊόντες καὶ κατιδόντες τὸ
στρατόπεδον οὐκ ἔμειναν τοὺς ὁπλίτας, ἀλλ᾽ ἀνακραγόντες ἔθεον ἐπὶ τὸ στρατόπεδον.
(4.4.21) οἱ δὲ βάρβαροι ἀκούσαντες τὸν θόρυβον οὐχ ὑπέμειναν, ἀλλ᾽ ἔφευγον· ὅμως δὲ
καὶ ἀπέθανόν τινες τῶν βαρβάρων καὶ ἵπποι ἥλωσαν εἰς εἴκοσι καὶ ἡ σκηνὴ ἡ
Τιριβάζου ἑάλω καὶ ἐν αὐτῇ κλῖναι ἀργυρόποδες καὶ ἐκπώματα καὶ οἱ ἀρτοκόποι
καὶ οἱ οἰνοχόοι φάσκοντες εἶναι. (4.4.22) ἐπειδὴ δὲ ἐπύθοντο ταῦτα οἱ τῶν
ὁπλιτῶν στρατηγοί, ἐδόκει αὐτοῖς ἀπιέναι τὴν ταχίστην ἐπὶ τὸ στρατόπεδον, μή
τις ἐπίθεσις γένοιτο τοῖς καταλελειμμένοις. καὶ εὐθὺς ἀνακαλεσάμενοι τῇ
σάλπιγγι ἀπῇσαν, καὶ ἀφίκοντο αὐθημερὸν ἐπὶ τὸ στρατόπεδον.
| [4,4,20] Quand on fut au haut des montagnes, les armés à la légère s'étant avancés et
ayant aperçu le camp de Tiribaze, n'attendirent pas l'infanterie pesante, mais jetèrent
de grands cris et coururent sur l'ennemi. Les Barbares, effrayés de ce bruit, prirent la fuite
avant d'être chargés par les Grecs ; on leur tua cependant quelques hommes ; on
prit environ vingt chevaux et la tente de Tiribaze, où étaient des lits à pieds
d'argent, des vases destinés aux festins et des esclaves qui se disaient
boulangers et échansons de ce Perse. Les généraux grecs qui menaient
l'infanterie pesante, apprenant ce qui s'était passé, résolurent de revenir au
plus vite au camp dont ils étaient partis, de peur que la garde qu'ils y avaient
laissée ne fût attaquée en leur absence ; ils firent aussitôt sonner l'appel, se
retirèrent, et dans le même jour furent de retour au camp.
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