HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Thucydide, Histoire de la Guerre du Péloponnèse, livre VI

Chapitre 97-98

  Chapitre 97-98

[6,97] οἱ δὲ Ἀθηναῖοι ταύτης τῆς νυκτὸς τῇ ἐπιγιγνομένῃ ἡμέρᾳ ἐξητάζοντο καὶ ἔλαθον αὐτοὺς παντὶ ἤδη τῷ στρατεύματι ἐκ τῆς Κατάνης σχόντες κατὰ τὸν Λέοντα καλούμενον, ὃς ἀπέχει τῶν Ἐπιπολῶν ἓξ ἑπτὰ σταδίους, καὶ τοὺς πεζοὺς ἀποβιβάσαντες, ταῖς τε ναυσὶν ἐς τὴν Θάψον καθορμισάμενοι· ἔστι δὲ χερσόνησος μὲν ἐν στενῷ ἰσθμῷ προύχουσα ἐς τὸ πέλαγος, τῆς δὲ Συρακοσίων πόλεως οὔτε πλοῦν οὔτε ὁδὸν πολλὴν (6.97.2) ἀπέχει. καὶ μὲν ναυτικὸς στρατὸς τῶν Ἀθηναίων ἐν τῇ Θάψῳ διασταυρωσάμενος τὸν ἰσθμὸν ἡσύχαζεν· δὲ πεζὸς ἐχώρει εὐθὺς δρόμῳ πρὸς τὰς Ἐπιπολὰς καὶ φθάνει ἀναβὰς κατὰ τὸν Εὐρύηλον πρὶν τοὺς Συρακοσίους αἰσθομένους ἐκ (6.97.3) τοῦ λειμῶνος καὶ τῆς ἐξετάσεως παραγενέσθαι. ἐβοήθουν δὲ οἵ τε ἄλλοι, ὡς ἕκαστος τάχους εἶχε, καὶ οἱ περὶ τὸν Διόμιλον ἑξακόσιοι· στάδιοι δὲ πρὶν προσμεῖξαι ἐκ τοῦ λειμῶνος ἐγίγνοντο αὐτοῖς οὐκ ἔλασσον πέντε καὶ εἴκοσι. (6.97.4) προσπεσόντες οὖν αὐτοῖς τοιούτῳ τρόπῳ ἀτακτότερον καὶ μάχῃ νικηθέντες οἱ Συρακόσιοι ἐπὶ ταῖς Ἐπιπολαῖς ἀνεχώρησαν ἐς τὴν πόλιν· καὶ τε Διόμιλος ἀποθνῄσκει καὶ τῶν (6.97.5) ἄλλων ὡς τριακόσιοι. καὶ μετὰ τοῦτο οἱ Ἀθηναῖοι τροπαῖόν τε στήσαντες καὶ τοὺς νεκροὺς ὑποσπόνδους ἀποδόντες τοῖς Συρακοσίοις, πρὸς τὴν πόλιν αὐτὴν τῇ ὑστεραίᾳ ἐπικαταβάντες, (6.97.5.4) ὡς οὐκ ἐπεξῇσαν αὐτοῖς, ἐπαναχωρήσαντες φρούριον ἐπὶ τῷ Λαβδάλῳ ᾠκοδόμησαν, ἐπ' ἄκροις τοῖς κρημνοῖς τῶν Ἐπιπολῶν, ὁρῶν πρὸς τὰ Μέγαρα, ὅπως εἴη αὐτοῖς, ὁπότε προΐοιεν μαχούμενοι τειχιοῦντες, τοῖς τε σκεύεσι καὶ τοῖς χρήμασιν ἀποθήκη. [6,97] XCVII. - La nuit qui précéda la revue des Syracusains, les Athéniens avec toute leur armée avaient quitté Katanè sans attirer l'attention de l'ennemi et abordé à l'endroit appelé Léonta, distant de six ou sept stades des Epipoles. Après avoir débarqué l'infanterie, la flotte était allée mouiller à Thapsos, langue de terre que rattache au continent un isthme étroit, à peu de distance par terre et par mer de Syracuse. L'armée navale athénienne garnit de palissades l'isthme de Thapsos, puis attendit les événements. L'infanterie s'avança au pas de course en direction des Epipoles et arriva au sommet du côté de l'Euryélos avant que les Syracusains, surpris au cours de la revue dans la prairie, eussent le temps d'arriver. Tous alors accoururent à toutes jambes avec les hommes de Diomilos. Mais ils n'avaient pas moins de vingt-cinq stades à franchir de la prairie jusqu'à l'infanterie athénienne. Dans ces conditions, les Syracusains étaient dans un complet désordre quand ils abordèrent les Athéniens ; vaincus sur les Epipoles, ils se replièrent sur la ville. Diomilos fut tué avec environ trois cents hommes. Là-dessus les Athéniens élevèrent un trophée et accordèrent aux Syracusains la permission d'enlever leurs morts. Le lendemain, ils avancèrent sur les pentes, en direction de la ville ; mais, comme l'ennemi se refusait à faire une sortie, ils se retirèrent. Ils élevèrent, sur la crête des escarpements des Epipoles, au Labdalon, un fort orienté vers Mégara, qui devait leur servir de dépôt pour leurs équipements et leur matériel, lorsqu'ils se porteraient en avant, soit pour combattre, soit pour travailler aux retranchements.
[6,98] καὶ οὐ πολλῷ ὕστερον αὐτοῖς ἦλθον ἔκ τε Ἐγέστης ἱππῆς τριακόσιοι καὶ Σικελῶν καὶ Ναξίων καὶ ἄλλων τινῶν ὡς ἑκατόν· καὶ Ἀθηναίων ὑπῆρχον πεντήκοντα καὶ διακόσιοι, οἷς ἵππους τοὺς μὲν παρ' Ἐγεσταίων καὶ Καταναίων ἔλαβον, τοὺς δ' ἐπρίαντο, καὶ ξύμπαντες πεντήκοντα καὶ ἑξακόσιοι ἱππῆς ξυνελέγησαν. (6.98.2) καὶ καταστήσαντες ἐν τῷ Λαβδάλῳ φυλακὴν ἐχώρουν πρὸς τὴν Συκῆν οἱ Ἀθηναῖοι, ἵναπερ καθεζόμενοι ἐτείχισαν τὸν κύκλον διὰ τάχους. καὶ ἔκπληξιν τοῖς Συρακοσίοις παρέσχον τῷ τάχει τῆς οἰκοδομίας· καὶ ἐπεξελθόντες μάχην διενοοῦντο (6.98.3) ποιεῖσθαι καὶ μὴ περιορᾶν. καὶ ἤδη ἀντιπαρατασσομένων ἀλλήλοις οἱ τῶν Συρακοσίων στρατηγοὶ ὡς ἑώρων σφίσι τὸ στράτευμα διεσπασμένον τε καὶ οὐ ῥᾳδίως ξυντασσόμενον, ἀνήγαγον πάλιν ἐς τὴν πόλιν πλὴν μέρους τινὸς τῶν ἱππέων· οὗτοι δὲ ὑπομένοντες ἐκώλυον τοὺς Ἀθηναίους λιθοφορεῖν τε (6.98.4) καὶ ἀποσκίδνασθαι μακροτέραν. καὶ τῶν Ἀθηναίων φυλὴ μία τῶν ὁπλιτῶν καὶ οἱ ἱππῆς μετ' αὐτῶν πάντες ἐτρέψαντο τοὺς τῶν Συρακοσίων ἱππέας προσβαλόντες, καὶ ἀπέκτεινάν τέ τινας καὶ τροπαῖον τῆς ἱππομαχίας ἔστησαν. [6,98] XCVIII. - Peu de temps après, ils reçurent trois cents cavaliers d'Egeste et environ cent autres que leur avaient envoyés les Sicules, les gens de Naxos et quelques autres peuples. Ils disposaient également d'un corps de deux cent cinquante cavaliers athéniens ; ceux-ci avaient obtenu des chevaux des Egestains et de Katanè ou en avaient acheté. En tout on réunit six cent cinquante cavaliers. Après avoir installé une garnison à Labdalon, les Athéniens s'avancèrent jusqu'à Sykè où ils s'établirent et élevèrent en hâte un bastion. La rapidité avec laquelle la construction fut menée consterna les Syracusains. Ceux-ci firent une sortie, bien décidés à empêcher ce travail et à livrer bataille. Déjà les deux armées étaient en présence. Mais les stratèges Syracusains, voyant qu'ils auraient mille difficultés à regrouper leurs troupes éparses, les ramenèrent à l'intérieur de la ville, en ne laissant qu'un détachement de cavalerie. Celui-ci occupa le terrain et empêcha les Athéniens de transporter des pierres et de s'éloigner du gros. Mais une compagnie d'hoplites athéniens appuyée par toute la cavalerie, fonça sur les cavaliers syracusains et les mit en fuite. On tua à l'ennemi quelques hommes et on dressa un trophée pour rappeler cette victoire.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 12/04/2007