[16a,23] Ἔστι δ´ ἡ μὲν παρόρειος εὐδαίμων ἱκανῶς· ἔχουσι
δ´ αὐτῆς τὰ μὲν πρὸς τῷ Εὐφράτῃ καὶ τῷ ζεύγματι,
τῷ τε νῦν τῷ κατὰ τὴν Κομμαγηνὴν καὶ τῷ πάλαι τῷ
κατὰ τὴν Θάψακον, οἱ Μυγδόνες κατονομασθέντες
ὑπὸ τῶν Μακεδόνων· ἐν οἷς ἐστιν ἡ Νίσιβις, ἣν καὶ
αὐτὴν Ἀντιόχειαν τὴν ἐν τῇ Μυγδονίᾳ προσηγόρευσαν,
ὑπὸ τῷ Μασίῳ ὄρει κειμένην, καὶ Τιγρανόκερτα
καὶ τὰ περὶ Κάρρας καὶ Νικηφόριον χωρία καὶ Χορδίραζα
καὶ Σίννακα, ἐν ᾗ Κράσσος διεφθάρη, δόλῳ
ληφθεὶς ὑπὸ Σουρήνα τοῦ τῶν Παρθυαίων στρατηγοῦ.
| [16a,23] Toute la partie de la Mésopotamie qui borde les montagnes, toute la
Parorée, comme on dit, est passablement fertile. Quant à la région
riveraine de l'Euphrate, région comprise entre le Zeugma actuel ou Zeugma
de la Commagène et l'ancien Zeugma de Thapsaque, elle est occupée par un
peuple à part à qui les Macédoniens avaient donné le surnom de Mygdoniens.
C'est là, au pied du mont Masius, qu'est située la ville de Nisibe, mais
cette ville, appelée quelquefois aussi Antioche de Mygdonie, n'est pas la
seule localité remarquable du pays, et l'on peut citer encore
Tigranocerte, Carrhes, Nicéphorium, Chordiraza, et cette Sinnaca, où périt
Crassus, victime du guet-apens dans lequel l'avait fait tomber Suréna, le
général des Parthes.
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