| [16a,19] Τῆς μὲν οὖν Ἀδιαβηνῆς ἡ πλείστη πεδιάς ἐστι, καὶ
αὐτὴ τῆς Βαβυλωνίας μέρος οὖσα ἔχουσα δ´ ὅμως ἄρχοντα 
ἴδιον, ἔστιν ὅπη καὶ τῇ Ἀρμενίᾳ προσχωροῦσα.
οἱ γὰρ Μῆδοι καὶ οἱ Ἀρμένιοι τρίτοι δὲ Βαβυλώνιοι
τὰ μέγιστα τῶν ἐθνῶν τῶν ταύτῃ διετέλουν οὕτως ἐξ
ἀρχῆς συνεστῶτες ὥστ´ ἀλλήλοις ἐπιτίθεσθαι κατὰ
καιροὺς τοὺς οἰκείους ἕκαστοι καὶ πάλιν διαλύεσθαι·
καὶ τοῦτο καὶ μέχρι τῆς τῶν Παρθυαίων ἐπικρατείας
διέμεινε. τῶν μὲν οὖν Μήδων καὶ τῶν Βαβυλωνίων 
ἐπάρχουσι Παρθυαῖοι, τῶν δ´ Ἀρμενίων οὐδ´ ἅπαξ·
ἀλλ´ ἔφοδοι μὲν γεγόνασι πολλάκις, ἀνὰ κράτος δ´ οὐχ
ἑάλωσαν, ἀλλ´ ὅ γε Τιγράνης καὶ ἐρρωμένως ἀντεπεκράτησεν, 
ὡς ἐν τοῖς Ἀρμενιακοῖς εἴρηται. ἡ μὲν οὖν
Ἀδιαβηνὴ τοιαύτη· περὶ δὲ τῆς Μεσοποταμίας ἐροῦμεν 
ἐφεξῆς καὶ τῶν πρὸς μεσημβρίαν ἐθνῶν, ἐπιόντες
ἐπὶ μικρὸν πρότερον τὰ λεγόμενα περὶ τῶν ἐθῶν τῶν
παρὰ τοῖς Ἀσσυρίοις. | [16a,19] L'Adiabène, province presque entièrement composée de plaines, peut 
être considérée encore comme faisant partie de la Babylonie, bien qu'elle 
ait un prince à elle et qu'à diverses reprises elle se soit vu annexer à 
l'Arménie. On sait quelles ont été dès l'origine les relations des trois 
plus grands peuples de cette partie de l'Asie, à savoir des Mèdes, des 
Arméniens et des Babyloniens, et comment chacun de ces peuples, à la 
première occasion favorable, tombait sur ses voisins, quitte à traiter 
avec eux et à se réconcilier avec la même facilité ; comment aussi cet 
état de choses se perpétua jusqu'au moment où la suprématie militaire des 
Parthes se fut solidement établie. Aujourd'hui, en effet, Mèdes et 
Babyloniens se reconnaissent les tributaires des Parthes. Seuls les 
Arméniens n'ont pu être conquis. Les Parthes ont plusieurs fois envahi 
leur territoire, mais sans jamais réussir à s'en emparer définitivement. 
Il est même arrivé que Tigrane ait pris contre les Parthes une vigoureuse 
offensive : c'est ce que nous avons raconté précédemment en faisant 
l'histoire de l'Arménie. Nous ne dirons rien de plus de l'Adiabène. Mais 
avant de passer à la description de la Mésopotamie et des contrées plus 
méridionales, description à laquelle nous sommes maintenant arrivé, nous 
croyons devoir résumer brièvement ce qu'on sait des coutumes assyriennes. |