HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVI-1

Chapitre 20

  Chapitre 20

[16a,20] Τἆλλα μὲν οὖν ἔοικε τοῖς Περσικοῖς, ἴδιον δὲ τὸ καθεστάναι τρεῖς ἄνδρας σώφρονας ἑκάστης ἄρχοντας φυλῆς, οἳ τὰς ἐπιγάμους κόρας προσάγοντες εἰς τὸ πλῆθος ἀποκηρύττουσι τοῖς νυμφίοις ἀεὶ τὰς ἐντιμοτέρας πρώτας. οὕτω μὲν αἱ συζυγίαι τελοῦνται· ὁσάκις δ´ ἂν μιχθῶσιν ἀλλήλοις, ἐπιθυμιάσοντες ἐξανίστανται ἑκάτερος χωρίς· ὄρθρου δὲ λούονται πρὶν ἀγγείου τινὸς ἅψασθαι· παραπλησίως γὰρ ὥσπερ ἀπὸ νεκροῦ τὸ λουτρὸν ἐν ἔθει ἐστίν, οὕτω καὶ ἀπὸ συνουσίας. πάσαις δὲ ταῖς Βαβυλωνίαις ἔθος κατά τι λόγιον ξένῳ μίγνυσθαι πρός τι ἀφροδίσιον ἀφικομέναις μετὰ πολλῆς θεραπείας καὶ ὄχλου· θώμιγγι δ´ ἔστεπται ἑκάστη· δὲ προσιὼν καταθεὶς ἐπὶ τὰ γόνατα ὅσον καλῶς ἔχει ἀργύριον, συγγίνεται ἄπωθεν τοῦ τεμένους ἀπαγαγών· τὸ δ´ ἀργύριον ἱερὸν τῆς Ἀφροδίτης νομίζεται. ἀρχεῖα δ´ ἐστὶ τρία, τὸ τῶν ἀφειμένων ἤδη τῆς στρατείας καὶ τὸ τῶν ἐνδοξοτάτων καὶ τὸ τῶν γερόντων, χωρὶς τοῦ ὑπὸ τοῦ βασιλέως καθισταμένου. τούτου δ´ ἐστὶ τὸ τὰς παρθένους ἐκδιδόναι καὶ τὸ τὰς περὶ τῆς μοιχείας δικάζειν δίκας, ἄλλου δὲ τὸ τὰς τῆς κλοπῆς, τρίτου τὸ περὶ τῶν βιαίων. τοὺς δ´ ἀρρώστους εἰς τὰς τριόδους ἐκτιθέντες πυνθάνονται τῶν παριόντων εἴ τίς τι ἔχοι λέγειν τοῦ πάθους ἄκος· οὐδείς τέ ἐστιν οὕτω κακὸς τῶν παριόντων, ὃς οὐκ ἐντυχὼν εἴ τι φρονεῖ σωτήριον ὑποτίθεται. ἐσθὴς δ´ αὐτοῖς ἐστι χιτὼν λινοῦς ποδήρης καὶ ἐπενδύτης ἐρεοῦς, ἱμάτιον λευκόν, κόμη μακρά, ὑπόδημα ἐμβάδι ὅμοιον. φοροῦσι δὲ καὶ σφραγῖδα καὶ σκῆπτρον οὐ λιτὸν ἀλλ´ ἐπίσημον, ἔχον ἐπάνω μῆλον ῥόδον κρίνον τι τοιοῦτον· ἀλείφονται δ´ ἐκ τοῦ σησάμου· θρηνοῦσι δὲ τοὺς ἀποθανόντας, ὡς Αἰγύπτιοι καὶ πολλοὶ τῶν ἄλλων· θάπτουσι δ´ ἐν μέλιτι κηρῷ περιπλάσαντες. τρεῖς δ´ εἰσὶ φρατρίαι τῶν ἀπόρων σίτου· ἕλειοι δ´ εἰσὶν οὗτοι καὶ ἰχθυοφάγοι, διαιτώμενοι παραπλησίως τοῖς κατὰ τὴν Γεδρωσίαν. [16a,20] En général, ces coutumes rappellent celles de la Perse ; il en est une pourtant qui semble propre à l'Assyrie. Voici en quoi elle consiste : dans chaque tribu, trois hommes sages investis de l'autorité produisent en public les jeunes filles d'âge à se marier, et là, devant les prétendants assemblés, ils font annoncer par la voix du crieur le prix de chacune d'elles en commençant toujours par celles à qui {leur beauté ou leur naissance} assigne le plus haut prix. Aucun mariage en Assyrie ne se fait autrement. - Toutes les fois qu'il y a eu rapprochement charnel entre deux époux, ils descendent de leur lit l'un après l'autre, et vont brûler de l'encens dans un endroit séparé. Puis, le matin venu, avant de toucher à aucun vase ou ustensile de ménage, ils procèdent à leurs ablutions. Car on ne fait pas de différence, et, de même que les ablutions sont de règle quand il y a eu contact avec un corps mort, de même il faut qu'elles succèdent à l'acte vénérien. - Une autre coutume impose à toutes les femmes babyloniennes, pour obéir à je ne sais quel ancien oracle, la nécessité d'avoir une fois dans leur vie commerce avec un étranger. Elles se rendent à cet effet en grande pompe et suivies d'un nombreux cortège dans un Aphrodisium. Chacune d'elles a le front ceint d'une cordelette ou bandelette tressée. L'étranger s'approche et dépose sur les genoux de la femme tel poids d'argent qu'il lui paraît juste d'offrir ; puis, l'entraînant loin du sanctuaire, il accomplit avec elle l'acte vénérien. Cet argent est censé consacré à Vénus. - Il y a en Assyrie trois conseils ou tribunaux distincts composés, l'un d'anciens militaires, l'autre de nobles et le troisième de vieillards, sans compter la commission royale spécialement instituée pour présider à l'établissement des filles nubiles et pour juger les cas d'adultère. Un de ces conseils a dans ses attributions le jugement des vols, un autre connaît exclusivement des actes de violence. - Il est d'usage aussi que l'on expose les malades dans les carrefours et que l'on interroge les passants pour savoir s'ils n'auraient pas connaissance de quelque remède applicable au cas présent. Or aucun passant n'est assez méchant pour refuser d'indiquer un remède qu'il croirait de nature à sauver le malade qu'il a sous les yeux. - Le vêtement national se compose d'une tunique de lin descendant jusqu'aux talons, d'un surtout de laine et d'un manteau blanc. Tous les Assyriens ont les cheveux longs ; leurs chaussures ressemblent à nos embades. Chacun d'eux porte au doigt un cachet gravé et à la main, au lieu d'un simple bâton tout uni, une canne élégante surmontée d'une pomme, d'une rose, d'un lis ou de tel autre ornement. Tous se frottent le corps d'huile de sésame. Comme les Egyptiens et comme maint autre peuple, ils pleurent leurs morts. Ils les ensevelissent dans du miel après avoir au préalable enduit leurs corps de cire. Trois tribus comprennent {tous les indigents} qui ne récoltent pas le grain nécessaire à leur subsistance, ces tribus sont reléguées dans les marais et réduites à se nourrir uniquement de poissons et à vivre à la façon des Ichthyophages de la Gédrosie.


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Dernière mise à jour : 25/03/2009