HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XVI-1

Chapitre 21

  Chapitre 21

[16a,21] Μεσοποταμία δ´ ἀπὸ τοῦ συμβεβηκότος ὠνόμασται· εἴρηται δ´ ὅτι κεῖται τοῦ Εὐφράτου μεταξὺ καὶ τοῦ Τίγριος καὶ διότι μὲν Τίγρις τὸ ἑωθινὸν αὐτῆς μόνον κλύζει πλευρόν, τὸ δ´ ἑσπέριον καὶ νότιον Εὐφράτης· πρὸς ἄρκτον δὲ Ταῦρος τοὺς Ἀρμενίους διορίζων ἀπὸ τῆς Μεσοποταμίας. τὸ μὲν οὖν μέγιστον ἀφίστανται διάστημα ἀπ´ ἀλλήλων τὸ πρὸς τοῖς ὄρεσίν ἐστι· τοῦτο δ´ ἂν εἴη τὸ αὐτὸ ὅπερ εἴρηκεν Ἐρατοσθένης, τὸ ἀπὸ Θαψάκου, καθ´ ἦν τὸ ζεῦγμα τοῦ Εὐφράτου τὸ παλαιόν, ἐπὶ τὴν τοῦ Τίγριος διάβασιν, καθ´ ἣν διέβη Ἀλέξανδρος αὐτόν, δισχιλίων τετρακοσίων· τὸ δ´ ἐλάχιστον μικρῷ πλέον τῶν διακοσίων κατὰ Σελεύκειάν που καὶ Βαβυλῶνα. διαρρεῖ δ´ Τίγρις τὴν Θωπῖτιν καλουμένην λίμνην κατὰ πλάτος μέσην· περαιωθεὶς δ´ ἐπὶ θάτερον χεῖλος κατὰ γῆς δύεται μετὰ πολλοῦ ψόφου καὶ ἀναφυσημάτων, ἐπὶ πολὺ δ´ ἐνεχθεὶς ἀφανὴς ἀνίσχει πάλιν οὐ πολὺ ἄπωθεν τῆς Γορδυαίας· οὕτω δὲ σφοδρῶς διεκβάλλει τὴν λίμνην, ὥς φησιν Ἐρατοσθένης, ὥστε ἁλμυρὰν αὐτὴν οὖσαν καὶ ἄνιχθυν γλυκεῖαν κατὰ τοῦτ´ εἶναι τὸ μέρος καὶ ῥοώδη καὶ ἰχθύων πλήρη. [16a,21] La Mésopotamie tire son nom de sa situation même : on a pu voir en effet dans ce qui précède qu'elle s'étend entre l'Euphrate et le Tigre, le Tigre baignant son côté oriental, et l'Euphrate ses côtés occidental et méridional. Quant à son côté nord, il est formé par le Taurus, qui sépare en effet l'Arménie de la Mésopotamie. C'est au pied des montagnes que l'intervalle entre les deux fleuves est le plus grand ; or on peut considérer cet intervalle comme l'équivalent juste de la distance qu'Eratosthène compte entre Thapsaque où était anciennement le passage de l'Euphrate et l'endroit du cours du Tigre où Alexandre franchit ce fleuve, et l'évaluer de même à 2400 stades. Mais l'intervalle le plus petit, lequel n'excède guère 200 stades, se trouve à la hauteur à peu près de Séleucie et de Babylone. Le Tigre traverse le lac Thopitis dans le sens de sa largeur juste par le milieu ; puis, une fois arrivé sur l'autre rive, il se perd sous terre avec un grand bruit et en faisant beaucoup de vent, demeure ainsi caché sur un très long espace, et ne reparaît à la surface du sol qu'à une faible distance de la Gordyée. Si l'on en croit Eratosthène, son courant est si fort dans toute cette traversée du lac Thopitis, que les eaux de ce lac, très peu poissonneuses ailleurs à cause de leur nature saumâtre, deviennent sur son passage douces, vives et poissonneuses.


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Dernière mise à jour : 25/03/2009