[15a,72] Ἀρτεμίδωρος δὲ τὸν Γάγγην φησὶν ἐκ τῶν Ἠμωδῶν
ὀρῶν καταφερόμενον πρὸς νότον, ἐπειδὰν κατὰ
τὴν Γάγγην γένηται πόλιν, ἐπιστρέφειν πρὸς ἕω μέχρι
Παλιβόθρων καὶ τῆς εἰς τὴν θάλατταν ἐκβολῆς· τῶν
δὲ συρρεόντων εἰς αὐτὸν * Οἰδάνην τινὰ καλεῖ· τρέφειν
δὲ καὶ κροκοδείλους καὶ δελφῖνας· λέγει δὲ καὶ
ἄλλα τινά, συγκεχυμένως δὲ καὶ ἀργῶς, ὧν οὐ φροντιστέον.
προσθείη δ´ ἄν τις τούτοις καὶ τὰ παρὰ τοῦ
Δαμασκηνοῦ Νικολάου.
| [15a,72] Suivant Artémidore, le Gange descend des monts Emodes et coule d'abord
droit au midi ; mais, quand il a atteint la ville de Gangé, il tourne
brusquement à l'est, pour ne plus changer de direction jusqu'à Palibothra,
voire jusqu'à son embouchure dans la mer. Entre tous les affluents de ce
fleuve, Artémidore distingue l'Oedanès, qui nourrit dans ses eaux,
paraît-il, des crocodiles et des dauphins. Ces renseignements ne sont pas
les seuls qu'Artémidore ait donnés sur l'Inde, mais ce qu'il en dit est si
confus, si oiseux, qu'il n'y a pas lieu de s'y arrêter. Complétons plutôt
ce qui précède avec un extrait de Nicolas Damascène.
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