HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Strabon, Geographica, livre XIV-1

Chapitre 40

  Chapitre 40

[14a,40] Δοκοῦσι δ´ εἶναι Μάγνητες * Δελφῶν ἀπόγονοι τῶν ἐποικησάντων τὰ Δίδυμα ὄρη ἐν Θετταλίᾳ, περὶ ὧν φησιν Ἡσίοδος οἵη Διδύμους ἱεροὺς ναίουσα κολωνούς, Δωτίῳ ἐν πεδίῳ πολυβότρυος ἄντ´Ἀμύροιο, νίψατο Βοιβιάδος λίμνης πόδα παρθένοςἀδμής.“ Ἐνταῦθα δ´ ἦν καὶ τὸ τῆς Δινδυμήνης ἱερὸν μητρὸς θεῶν· ἱεράσασθαι δ´ αὐτοῦ τὴν Θεμιστοκλέους γυναῖκα, οἱ δὲ θυγατέρα παραδιδόασι· νῦν δ´ οὐκ ἔστι τὸ ἱερὸν διὰ τὸ τὴν πόλιν εἰς ἄλλον μετῳκίσθαι τόπον· ἐν δὲ τῇ νῦν πόλει τὸ τῆς Λευκοφρυήνης ἱερὸν ἔστιν Ἀρτέμιδος, τῷ μὲν μεγέθει τοῦ ναοῦ καὶ τῷ πλήθει τῶν ἀναθημάτων λείπεται τοῦ ἐν Ἐφέσῳ, τῇ δ´ εὐρυθμίᾳ καὶ τῇ τέχνῃ τῇ περὶ τὴν κατασκευὴν τοῦ σηκοῦ πολὺ διαφέρει· καὶ τῷ μεγέθει ὑπεραίρει πάντας τοὺς ἐν Ἀσίᾳ πλὴν δυεῖν, τοῦ ἐν Ἐφέσῳ καὶ τοῦ ἐν Διδύμοις. καὶ τὸ παλαιὸν δὲ συνέβη τοῖς Μάγνησιν ὑπὸ Τρηρῶν ἄρδην ἀναιρεθῆναι, Κιμμερικοῦ ἔθνους, εὐτυχήσαντας πολὺν χρόνον, τὸ δ´ ἑξῆς τοὺς Ἐφεσίους κατασχεῖν τὸν τόπον. Καλλῖνος μὲν οὖν ὡς εὐτυχούντων ἔτι τῶν Μαγνήτων μέμνηται καὶ κατορθούντων ἐν τῷ πρὸς τοὺς Ἐφεσίους πολέμῳ, Ἀρχίλοχος δὲ ἤδη φαίνεται γνωρίζων τὴν γενομένην αὐτοῖς συμφοράνκλαίει * θάσων οὗ τὰ Μαγνήτων κακά.“ ἐξ οὗ καὶ {αὐ}τὸν νεώτερον εἶναι τοῦ Καλλίνου τεκμαίρεσθαι πάρεστιν. ἄλλης δέ τινος ἐφόδου τῶν Κιμμερίων μέμνηται πρεσβυτέρας Καλλῖνος ἐπὰν φῇνῦν δ´ ἐπὶΚιμμερίων στρατὸς ἔρχεται ὀβριμοεργῶν,“ ἐν τὴν Σάρδεων ἅλωσιν δηλοῖ. [14a,40] 40. Les habitants de Magnésie du Méandre passent pour descendre de ces Aeoliens qui furent en Thessalie les premiers occupants des fameux monts Didymes dont parle Hésiode dans ce passage : «Telle encore cette jeune vierge qui, des hauteurs sacrées des Didymes qu'elle habite, aime à descendre dans la plaine de Dotium, pour venir là, en vue des vignobles d'Amyros, se baigner les pieds dans le lac Boebéis». C'est à Magnésie aussi qu'était le temple de Dindymène, que la tradition nous montre desservi naguère par la femme, d'autres disent par la fille de Thémistocle ; mais aujourd'hui, par suite du déplacement de la ville, ce temple n'existe plus. La ville actuelle renferme le temple de Diane Leucophryène, qui, inférieur assurément du temple d'Ephèse quant aux dimensions de la nef et quant au nombre des objets d'art consacrés par la piété, lui est de beaucoup supérieur et par l'harmonie de l'ensemble et par l'ingénieuse disposition du sanctuaire. Ajoutons que ses dimensions surpassent celles de tous les temples de l'Asie, autres que le temple d'Ephèse et le temple de Didymes. En fait d'événements anciens, n'oublions pas de rappeler l'extermination des Magnètes par les Trères, peuple d'origine cimmérienne. Cette catastrophe, qui succédait, pour les Magnètes, à une longue période de prospérité, fut immédiatement suivie de l'établissement des {Ephésiens} en leur lieu et place. Callinus, dans la mention qu'il fait des Magnètes, parle d'eux comme d'un peuple encore heureux et prospère, engagé dans une guerre contre les Ephésiens, mais soutenant cette guerre avec avantage. Il semble au contraire qu'Archiloque ait déjà eu connaissance des malheurs qui depuis étaient venus fondre sur la nation des Magnètes : témoin le vers où il dit qu'il va commencer «une complainte plus longue que ne pourrait l'être celle des infortunes des Magnètes», vers d'où il est permis naturellement d'inférer qu'Archiloque florissait postérieurement à Callinus. Naturellement aussi, quand Callinus s'écrie, pour fixer la date île la prise de Sardes : «Entendez-vous maintenant l'armée des bouillants Cimmériens qui s'avance», c'est de quelque autre invasion cimmérienne, plus ancienne que celle des Trères, qu'il entend parler.


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Dernière mise à jour : 19/03/2009