[9a,18] Πολὺ δ´ ἂν πλείων εἴη λόγος, εἰ τοὺς ἀρχηγέτας τοῦ κτίσματος ἐξετάζοι
τις ἀρξάμενος ἀπὸ Κέκροπος· οὐδὲ γὰρ ὁμοίως λέγουσιν ἅπαντες. τοῦτο δὲ καὶ
ἀπὸ τῶν ὀνομάτων δῆλον· Ἀκτὴν μὲν γὰρ ἀπὸ Ἀκταίωνος φασίν, Ἀτθίδα δὲ καὶ
Ἀττικὴν ἀπὸ Ἀτθίδος τῆς Κραναοῦ, ἀφ´ οὗ καὶ Κραναοὶ οἱ ἔνοικοι, Μοψοπίαν δὲ
ἀπὸ Μοψόπου, Ἰωνίαν δὲ ἀπὸ Ἴωνος τοῦ Ξούθου, Ποσειδωνίαν δὲ καὶ Ἀθήνας
ἀπὸ τῶν ἐπωνύμων θεῶν. εἴρηται δ´ ὅτι κἀνταῦθα φαίνεται τὸ τῶν Πελασγῶν
ἔθνος ἐπιδημῆσαν, καὶ διότι ὑπὸ τῶν Ἀττικῶν Πελαργοὶ προσηγορεύθησαν διὰ
τὴν πλάνην.
| [9a,18] Mais ce qui allongerait bien davantage, ce serait de rechercher, parmi
toutes les controverses des auteurs, quels ont été à partir de Cécrops les
archégètes ou fondateurs successifs de l'illustre cité. On en peut juger
en voyant combien de noms elle leur a empruntés, puisqu'elle s'est appelée
tour à tour, à ce qu'on prétend, Actaea en mémoire d'Actaeon, Atthis et
Attiké en mémoire d'Atthis, fille de ce Cranaüs qui, lui même, avait
mérité que le nom de Cranai fût donné à l'ensemble des habitants de
l'Attique, Mopsopia et Ionia en mémoire de Mopsopus et d'Ion, fils de
Xuthus, Posidonia enfin et Athenae du nom de ses deux divinités
tutélaires, sans compter que, comme il a été dit ci-dessus, les Pélasges
paraissent s'être, dans leurs migrations, avancés jusqu'en Attique, et y
avoir reçu des indigènes, en raison de leurs habitudes errantes et
vagabondes, le nom de Pélarges.
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