[9a,17] Ἔχουσι δὲ κἂν εἰ μὴ πάντες οἵ γε πολλοὶ
μυθοποιίας συχνὰς καὶ ἱστορίας· καθάπερ Ἄφιδνα μὲν τὴν τῆς Ἑλένης ἁρπαγὴν
ὑπὸ Θησέως καὶ τὴν ὑπὸ τῶν Διοσκούρων ἐκπόρθησιν αὐτῆς καὶ ἀνακομιδὴν τῆς
ἀδελφῆς, Μαραθὼν δὲ τὸν Περσικὸν ἀγῶνα, Ῥαμνοῦς δὲ τὸ τῆς Νεμέσεως
ξόανον, ὅ τινες μὲν Διοδότου φασὶν ἔργον τινὲς δὲ Ἀγορακρίτου τοῦ Παρίου, καὶ
μεγέθει καὶ κάλλει σφόδρα κατωρθωμένον καὶ ἐνάμιλλον τοῖς Φειδίου ἔργοις.
οὕτω δὲ καὶ Δεκέλεια μὲν τὸ ὁρμητήριον τῶν Πελοποννησίων κατὰ τὸν
Δεκελεικὸν πόλεμον, Φυλὴ δὲ ὅθεν ἐπήγαγε τὸν δῆμον Θρασύβουλος εἰς
Πειραιᾶ κἀκεῖθεν εἰς ἄστυ. οὕτω δὲ καὶ ἐπ´ ἄλλων πλειόνων ἔστιν ἱστορεῖν
πολλά· καὶ ἔτι τὸ Λεωκόριον καὶ τὸ Θη{σεῖον μύθο}υς ἔχει, καὶ τὸ Λύκειον καὶ τὸ
Ὀλυμπικὸν - - - ὸ τὸ Ὀλύμπιον, ὅπερ ἡμιτελὲς κατέλιπε τελευτῶν ὁ ἀναθεὶς
βασιλεύς· ὁμοίως δὲ καὶ ἡ Ἀκαδημία καὶ οἱ κῆποι τῶν φιλοσόφων καὶ τὸ Ὠιδεῖον
καὶ ἡ ποικίλη στοὰ καὶ τὰ ἱερὰ τὰ ἐν τῇ πό{λει πλεῖστα} ἔχοντα τεχνιτῶν ἔργα.
| [9a,17] Et cependant à ces dèmes (sinon à tous, du moins au plus grand nombre)
se rattachent maintes légendes sacrées, maints souvenirs historiques.
Aphidna rappelle l'enlèvement d'Hélène par Thésée et les cruelles
représailles des Dioscures après qu'ils eurent délivré leur soeur ;
Marathon rappelle la grande bataille contre les Perses, et Rhamnus cette
statue de Némésis due au ciseau de Diodote, d'autres disent d'Agoracrite
de Paros, mais digne, à coup sûr, par sa perfection, par la justesse de
ses proportions et, la beauté de ses lignes, de rivaliser avec les plus
belles oeuvres de Phidias. D'autre part on se souvient que Decélie a servi
de place d'armes aux Péloponnésiens pendant toute la guerre décélique, et
que Phylé a été l'asile d'où Thrasybule a ramené les proscrits du parti
populaire au Pirée et du Pirée à Athènes ; et nous pourrions citer encore
maint autre dème dont le nom évoque ainsi des souvenirs historiques. Il y
a plus, {chaque monument rappelle un mythe, une tradition,} le Léocorium a
sa légende et le Théséum la sienne, et l'on peut en dire autant du Lycéum,
voire de ce monument que la mort du roi qui l'avait dédié a laissé
inachevé et qu'on nomme indifféremment l'Olympiéum ou l'Olympium. Bref, il
en est de même de l'Académie et des Jardins des philosophes, de l'Odéon,
du Poecile et de cette quantité de temples qu'on rencontre dans Athènes,
et qui tous possèdent aujourd'hui encore des chefs-d'oeuvre des plus
grands maîtres.
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