[9a,16] Τὸ δ´ ἄστυ αὐτὸ πέτρα ἐστὶν
ἐν πεδίῳ περιοικουμένη κύκλῳ· ἐπὶ δὲ τῇ πέτρᾳ τὸ τῆς Ἀθηνᾶς ἱερὸν
ὅ τε ἀρχαῖος νεὼς ὁ τῆς Πολιάδος ἐν ᾧ ὁ ἄσβεστος λύχνος, καὶ ὁ παρθενὼν
ὃν ἐποίησεν Ἰκτῖνος, ἐν ᾧ τὸ τοῦ Φειδίου ἔργον ἐλεφάντινον ἡ Ἀθηνᾶ. ἀλλὰ γὰρ
εἰς πλῆθος ἐμπίπτων τῶν περὶ τῆς πόλεως ταύτης ὑμνουμένων τε καὶ
διαβοωμένων ὀκνῶ πλεονάζειν, μὴ συμβῇ τῆς προθέσεως ἐκπεσεῖν τὴν γραφήν.
ἔπεισι γὰρ ὅ φησιν Ἡγησίας „ὁρῶ τὴν ἀκρόπολιν καὶ τὸ πε„ριττῆς τριαίνης
ἐκεῖθι σημεῖον, ὁρῶ τὴν Ἐλευσῖνα, καὶ „τῶν ἱερῶν γέγονα μύστης· ἐκεῖνο
Λεωκόριον, τοῦτο „Θησεῖον· οὐ δύναμαι δηλῶσαι καθ´ ἓν ἕκαστον· ἡ „γὰρ
Ἀττικὴ θεῶν αὐτοῖς - - - καταλαβόντων καὶ „τῶν προγόνων ἡρώων - - -“ οὗτος μὲν
οὖν ἑνὸς ἐμνήσθη τῶν ἐν ἀκροπόλει σημείων, Πολέμων δ´ ὁ περιηγητὴς τέτταρα
βιβλία συνέγραψε περὶ τῶν ἀναθημάτων τῶν ἐν ἀκροπόλει· τὸ δ´ ἀνάλογον
συμβαίνει καὶ ἐπὶ τῶν ἄλλων τῆς πόλεως μερῶν καὶ τῆς χώρας· Ἐλευσῖνά τε
εἰπὼν ἕνα τῶν ἑκατὸν ἑβδομήκοντα δήμων πρὸς δὲ καὶ τεττάρων, ὥς φασιν,
οὐδένα τῶν ἄλλων ὠνόμακεν.
| [9a,16] L'Asty ou ville proprement dite est un rocher qui s'élève du milieu de
la plaine et qu'environnent de tous côtés des habitations. Au faîte même
du rocher s'élève le sanctuaire de Minerve, composé et de l'ancien temple
dit de Minerve Poliade, où brûle une lampe qui ne s'éteint jamais, et du
Parthénon, construit par Ictinus et décoré de la statue de la déesse en
ivoire, chef-d'oeuvre de Phidias. Mais ici, en présence de tout ce qui a
été écrit de panégyriques, de dithyrambes, pour glorifier les merveilles
d'Athènes, j'ai peur de me laisser aller à de trop longs développements
qui risqueraient d'altérer les justes proportions de mon livre. Les
paroles d'Hégésias me reviennent en mémoire : «Je découvre l'Acropole, et
aussitôt je crois voir le colossal trident s'agiter devant moi ;
j'aperçois Eleusis, et soudain l'enthousiasme mystique s'empare de mes
sens. Là bas est le Léocorium ; ici près, le Théséum. Mais comment tout
nommer, tout décrire, quand tout dans l'Attique rappelle les dieux qui
l'ont choisie pour demeure et les héros qui furent les ancêtres des
générations présentes ?» Effectivement, Hégésias se borne à indiquer un
seul des monuments de l'Acropole, bien différent en cela de Polémon le
Périégète, qui a consacré quatre livres rien qu'à l'énumération des
pieuses offrandes que l'Acropole renferme ; et pour toutes les autres
parties, soit d'Athènes, soit de l'Attique, son procédé est le même : il
dit qu'Eleusis est l'un des cent soixante-dix, voire des cent
soixante-quatorze dèmes qu'on prétend exister en Attique, mais il s'en
tient là, sans nommer un seul dème de plus.
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