[9c,16] Παραποτάμιοι δ´ εἰσὶ κατοικία τις ἐπὶ τῷ Κηφισσῷ
ἱδρυμένη πλησίον Φανοτεῦσι καὶ Χαιρωνεῦσι καὶ Ἐλατείᾳ.
φησὶ δὲ Θεόπομπος τὸν τόπον τοῦτον διέχειν τῆς
μὲν Χαιρωνείας ὅσον τετταράκοντα σταδίους, διορίζειν
δὲ τοὺς Ἀμβρυσέας καὶ Πανοπέας καὶ Δαυλιέας·
κεῖσθαι δ´ ἐπὶ τῆς ἐμβολῆς τῆς ἐκ Βοιωτίας εἰς Φωκέας
ἐν λόφῳ μετρίως ὑψηλῷ, μεταξὺ τοῦ τε Παρνασσοῦ
καὶ τοῦ {Ἁδυλίου ὄ}ρους πενταστάδιον σχεδόν τι ἀπολειπόντων
ἀν{ὰ μέσον χω}ρίον, διαιρεῖν δὲ τὸν Κηφισσὸν
στενὴν ἑκατέρωθεν διδόντα πάροδον, τὰς μὲν
ἀρχὰς ἐκ Λιλαίας ἔχοντα Φωκικῆς πόλεως (καθάπερ
καὶ Ὅμηρός φησιν „οἵ τε Λίλαιαν ἔχον πηγῇς ἔπι Κηφισσοῖο“),
εἰς δὲ τὴν Κωπαΐδα λίμνην ἐκδιδόντα· τὸ
δὲ Ἁδύλιον παρατείνειν ἐφ´ ἑξήκοντα σταδίους μέχρι
τοῦ Ὑφαντείου, ἐφ´ ᾧ κεῖται ὁ Ὀρχομενός. καὶ Ἡσίοδος
δ´ ἐπὶ πλέον περὶ τοῦ ποταμοῦ λέγει καὶ τῆς ῥύσεως,
ὡς δι´ ὅλης ῥέοι τῆς Φωκίδος σκολιῶς καὶ δρακοντοειδῶς
παρὲκ Πανοπῆα διὰ Γλήχωνά τ´ ἐρυμνὴν
καί τε δι´ Ὀρχομενοῦ εἱλιγμένος εἶσι δράκων ὥς.“
τὰ δὲ στενὰ τὰ περὶ τοὺς Παραποταμίους ἢ τὴν Παραποταμίαν
(λέγεται γὰρ ἀμφοτέρως) περιμάχητα ὑπῆρξεν
ἐν τ{ῷ Φωκικῷ πολέ}μῳ, μίαν ἐχόντων ταύτην ἐμβολὴν
{εἰς τὴν Φωκίδα}· ἔστι δὲ Κηφισσὸς ὅ τε Φωκικὸς
καὶ ὁ Ἀθήνησι καὶ ὁ ἐν Σαλαμῖνι, τέταρτος δὲ καὶ
πέμπτος ὁ ἐν Σικυῶνι καὶ ὁ ἐν Σκύρῳ, ἐν Ἀπολλωνίᾳ
δὲ τῇ πρὸς Ἐπιδάμνῳ πηγή ἐστι κατὰ τὸ γυμνάσιον,
ἣν καλοῦσι Κηφισσόν.
| [9c,16] Le nom de Parapotamii désigne un bourg situé sur le Céphise, dans le
voisinage de Phanotée, de Chaeronée et d'Elatée. Théopompe place cette
localité à quarante stades environ de Chaeronée, et en fait en quelque
sorte la limite commune des Ambryséens, des Panopéens et des Dauliéens.
Suivant lui, elle commande le passage par où l'on entre de Béotie en
Phocide, étant située sur une colline passablement haute qui s'avance
entre le Parnasse et le {mont Hadylius} : {l'intervalle de ces deux
montagnes} n'est là en effet que de 5 stades, et le lit du Céphise qui
coule entre deux ne laisse qu'un étroit passage de libre à droite et à
gauche. Théopompe ajoute, au sujet du Céphise, que ce fleuve vient de
Lilée, ville de Phocide (c'est aussi ce que dit Homère :
«Et ceux qui habitaient Lilée aux sources du Céphise» (Il. II, 523),
après quoi il va se jeter dans le lac Copaïs ; quant au mont Hadylius,
Théopompe lui donne un parcours de 60 stades environ et le rattache à
l'Hysantéum, montagne voisine d'Orchomène. Hésiode parle aussi du Céphise
et décrit son cours tout au long, nous le montrant qui se déroule et
serpente à travers la Phocide :
«Il passe auprès de Panopé la divine, longe l'enceinte fortifiée de Glêchon, et se déroule ensuite dans les champs d'Orchomène sinueux comme un serpent».
La possession de ce défilé de Parapotamii ou de Parapotamie (le nom a ces
deux formes) a été vivement disputée durant la guerre phocique, ce qui se
conçoit, {les Thébains n'ayant pas d'autre passage pour entrer {en
Phocide}. Le fleuve de Phocide n'est pas le seul cours d'eau qui porte le
nom de Céphise. Il y a aussi le Céphise d'Athènes et le Céphise de
Salamine ; il y en a même un quatrième à Sicyone, voire un cinquième à
Scyros. Enfin la ville d'Apollonie, voisine d'Epidamne, possède, dans le
quartier du Gymnase, une source ou fontaine du nom de Céphise.
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