[9c,17] Δαφνοῦς δὲ νῦν μὲν κατέσκαπται· ἦν δέ ποτε
τῆς Φωκίδος πόλις ἁπτομένη τῆς Εὐβοϊκῆς θαλάττης,
διαιροῦσα τοὺς Ἐπικνημιδίους Λοκρούς, τοὺς μὲν ἐπὶ
τὸ πρὸς Βοιω{τίαν μέρος τοὺς δὲ πρὸς} Φωκίδα τὴν
ἀπὸ θαλάττης καθήκ{ουσαν τότε ἐπὶ θάλατταν}. τεκμήριον
δὲ τὸ ἐν αὐτῷ Σχεδιεῖον, ὅ φασιν εἶναι τάφον
Σχεδίου. {εἴρη}ται δὲ ὁ Δαφνοῦς ἐφ´ ἑκάτερα τὴν Λοκρίδα
{σχίσαι, ὥστ}ε μηδαμοῦ ἅπτεσθαι ἀλλήλων τούς
τ´ Ἐπικνημι{δίους καὶ το}ὺς Ὀπουντίους· ὕστερον δὲ
προσωρίσθη τοῖς {Ὀπουντίοις ὁ τό}πος. περὶ μὲν δὴ
τῆς Φωκίδος ἀπόχρη.
| [9c,17] Daphnûs, qui est aujourd'hui en ruines, comptait naguère parmi les
villes de la Phocide ; et, comme elle est située sur le rivage même de la
mer d'Eubée interrompant les possessions des Locriens Epicnémidiens et
faisant de la Locride orientale deux sections, l'une à gauche de la
Phocide, l'autre à gauche de la Béotie, la Phocide s'étendait alors
effectivement d'une mer à l'autre. La chose ressort de la présence à
Daphnûs d'un monument dit le Schédiéum qui passe pour le tombeau de
Schédius. Mais plus tard, cette même ville, qui coupait en deux,
avons-nous dit, la Locride et qui empêchait que les Epicnémidiens et les
Opontiens ne se touchassent en aucun point de leur frontière, fut
attribuée aux Opontiens. - Nous croyons en avoir assez dit au sujet de la
Phocide.
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