[1,25] κεʹ. Περὶ τοῦ « πάντα ἐστιν ἀκατάληπτα ».
Οὕτω δὲ φερόμεθα καὶ ὅταν λέγωμεν « πάντα ἐστὶν ἀκατάληπτα· » καὶ γὰρ τὸ «
πάντα » ὁμοίως ἐξηγούμεθα καὶ τὸ « ἐμοὶ » συνεκδεχόμεθα, ὡς εἶναι τὸ
λεγόμενον τοιοῦτον « πάντα ὅσα ἐφώδευσα τῶν δογματικῶς ζητουμένων ἀδήλων
φαίνεταί μοι ἀκατάληπτα. » Τοῦτο δέ ἐστιν οὐ διαβεβαιουμένου περὶ τοῦ τὰ
παρὰ τοῖς δογματικοῖς ζητούμενα φύσεως εἶναι τοιαύτης ὡς εἶναι ἀκατάληπτα,
ἀλλὰ τὸ ἑαυτοῦ πάθος ἀπαγγέλλοντος, καθ´ ὅ, φησίν, ὑπολαμβάνω ὅτι ἄχρι νῦν
οὐδὲν κατέλαβον ἐκείνων ἐγὼ διὰ τὴν τῶν ἀντικειμένων ἰσοσθένειαν· ὅθεν καὶ
τὰ εἰς περιτροπὴν φερόμενα πάντα ἀπᾴδοντα εἶναι δοκεῖ μοι τῶν ὑφ´ ἡμῶν
ἀπαγγελλομένων.
| [1,25] Chap. XXV. De ce que les sceptiques disent que toutes choses sont
incompréhensibles.
Nous raisonnons de même, lorsque nous disons, toutes choses sont
incompréhensibles : nous sous-entendons, pour moi: Toutes choses sont
incompréhensibles pour moi : tellement que c'est comme si nous disions,
Toutes les matières que j'ai examinées d'entre ces choses incertaines,
dont on dispute dans les questions des dogmatiques, me paraissent
incompréhensibles. Mais ce ne sont point là des paroles d'un philosophe
qui veuille affirmer, que les choses, dont les dogmatiques disputent,
soient naturellement incompréhensibles ; le sceptique ne veut exprimer par
là que sa disposition présente : il me semble (veut-il dire,) que je n'ai
compris aucun de ces choses, à cause du poids égal des raisons contraires.
Or par là il me paraît que tout ce que l'on apporte pour réfuter nos
doutes, favorise et appuie nos expressions.
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