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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 60k

 Paragraphes 60k

[3,60k] ἐπὶ δὲ αὖ τούτοις τὰ συμβεβηκότα σκεπτέον. Ἆρα καὶ ταῦτα ἕξει ἰδέας; καὶ τούτων πέρι διττὸς λόγος· τὰ μὲν γὰρ αὐτῶν τελειωτικὰ καὶ συμπληρωτικὰ τῶν οὐσιῶν ἐστιν, οἷον ὁμοιότης, κάλλος, ὑγίεια, ἀρετή· τὰ δὲ ὑφέστηκε μὲν ἐν ταῖς οὐσίαις, οὐ συμπληροῖ δὲ αὐτὰς οὐδὲ τελειοῖ, οἷον λευκότης, μελανία, πάντα τὰ τοιαῦτα· τὰ μὲν οὖν συμπληρωτικὰ τῶν οὐσιῶν καὶ τελειωτικὰ προηγουμένως ἔχει παραδειγματικὰς αἰτίας, τὰ δὲ ἄλλως ἐπιγιγνόμενα τοῖς σώμασι κατὰ λόγον γίγνεται, καὶ οὐκ ἀπόχρη πρὸς τὴν γένεσιν αὐτῶν κράσις τῶν σωμάτων, ἀλλ´ ἔρχεται εἶδος ἔνδοθεν ἀπὸ (827) τῆς φύσεως, οὐ μέντοι κατά τινα νοερὰν διωρισμένην αἰτίαν. Τὸ μὲν γὰρ οὐσιῶδες καὶ τὸ τελεσιουργικὸν καὶ τὸ κοινὸν προσήκει τοῖς εἴδεσι· τὸ δὲ πάντων τούτων ἄμοιρον ἀλλαχόθεν καὶ οὐκ ἐκ τῶν πρώτων ὑφέστηκεν εἰδῶν· γὰρ φύσις, δεξαμένη προϊοῦσαν εἰς τοὺς ὄγκους τὴν τῶν εἰδῶν διακόσμησιν, διεῖλεν ἀπὸ μὲν τῶν μερῶν τὰ ὅλα, ἀπὸ δὲ τῶν συμβεβηκότων τὰς οὐσίας, πρότερον ἥνωτο καὶ ἦν ἀμέριστα, ταῦτα ἀναπτύττουσα ταῖς ἑαυτῆς διαιρετικαῖς δυνάμεσι· καὶ γὰρ οὐδὲ ἦν δυνατὸν ἐκ τῶν ἡνωμένων εὐθὺς ὑποστῆναι τὰ πάντη διῃρημένα καὶ ἐκ τῶν κοινοτάτων τὰ μερικώτατα, ἀλλ´ ἐν ταῖς μεταξὺ φύσεσι κατὰ τὸν λόγον τῆς ὑφέσεως ἀναγκαῖον ἦν γενέσθαι καὶ τὴν διαίρεσιν. Καὶ σχήματος οὖν αἰτίαν θετέον πάντων σχημάτων οἰστικὴν, καὶ ἀριθμῶν μονάδα μίαν γεννητικὴν πάντων ἀριθμῶν· ὅπου γὰρ καὶ ἐνταῦθα μονὰς ἀρτία δείκνυται καὶ περιττὴ καὶ πάντα ἔχουσα τὰ εἴδη καθ´ ἕνωσιν, τί χρὴ φάναι περὶ τῆς μονάδος ἐκείνης; ἆρ´ οὐχ ὡς πάντων ἑνοειδῶς ἐστιν αἰτία, καὶ ὡς τὸ ἀπειροδύναμον αὐτῆς γεννᾷ καὶ ἐν ἡμῖν τὸν ἄπειρον ἀριθμόν; καὶ πῶς οὐκ ἀναγκαῖον, εἴπερ καὶ ἐνταῦθα μονὰς ἐκείνης προῆλθεν εἰκών; Τοσαῦτα καὶ περὶ τῶν συμβεβηκότων λεκτέον· [3,60k] Maintenant il faut de plus examiner la question des accidents. Auront ils, eux aussi, des idées? — On doit les considérer à deux points de vue: les uns ont la propriété de rendre parfaites et complètes les substances : ce sont par exemple, la ressemblance, la beauté, la santé, la vertu: les autres subsistent, il est vrai, dans les substances, mais ils ne servent ni à les compléter ni à les parfaire : telles sont la blancheur, la noirceur, et toutes les autres propriétés de ce genre. Les uns donc, qui complètent et parfont les substances, ont, par excellence, g-roehgoumenohs, des causes paradigmatiques : les autres qui s'ajoutent inutilement, g-allohs, aux corps, y deviennent selon la notion, et le mélange des corps ne suffit pas pour les y faire naître ; mais l'espèce leur vient du dedans, de la nature, mais non cependant selon une certaine cause intellectuelle déterminée. Car le substantiel, le télésiugique, le commun conviennent aux espèces : et ce qui n'a pas part à ces caractères tient son hypostase d'autre part, mais non des espèces premières ; la nature, ayant reçu la puissance organisatrice des espèces, qui procède dans les masses, divise et sépare des parties, les touts; des accidents, les substances, accidents qui auparavant étaient unifiés et étaient indivises, en les déployant par ses propres puissances divisantes. Il n'était pas possible que de choses unifiées il naquit immédiatement des choses complètement divisées, ni des plus générales, les plus particulières ; mais il était nécessaire que la division se manifestât dans les natures intermédiaires selon le principe de l'abaissement. Il faut donc poser une cause de la figure, capable d'apporter toutes les figures, une monade une des nombres capable d'engendrer tous les nombres. Car puisqu'on montre ici-bas la monade paire et impaire, possédant, selon l'union, toutes les espèces, que faut il penser de la monade de là haut ? n'est-elle pas cause de tout sous le mode de l'unité, n'engendre-t-elle pas. en elle-même, sa puissante infinie, et en nous le nombre infini ? et comment cela ne serait-il pas nécessaire, puisque même la monade d'ici-bas qui a procédé est une image de celle d'en haut : voilà ce qu'il y avait à dire sur les accidents.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010