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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 60b

 Paragraphes 60b

[3,60b] Ἀνάγκη οὖν (816) μόνων τῶν κατὰ φύσιν τὰς ἰδέας εἶναι, καὶ τῶν τούτοις ἐναντίων· καὶ εἰ μόνων τῶν κατὰ φύσιν, τῶν ἀϊδίων μόνων, καὶ ἑκάστου τῶν μὴ τοιούτων· καὶ εἰ τῶν ἀϊδίων μόνων, τῶν οὐσιωδῶν, καὶ τῶν ἀνουσίων· καὶ εἰ τῶν οὐσιωδῶν, τῶν ὅλων μόνων, καὶ τῶν μορίων· καὶ εἰ τῶν ὅλων, τῶν ἁπλῶν μόνων, καὶ τῶν συνθέτων ἐκ τούτων. Τούτων δὲ οὕτω διῃρημένων, δεῖ περὶ ἑκάστου ἐν τάξει διελθεῖν. Οὐκοῦν ἑξῆς λεκτέον ὅτι τῆς νοερᾶς οὐσίας, εἴπερ εἰσὶ πλείονες νόες ἀφ´ ἑνὸς ὑποβεβηκότες, παραδείγματα τίθεσθαι οὐ χρὴ, καθάπερ που καὶ πρότερον εἴπομεν· οὗ γάρ ἐστι παράδειγμα, τοῦτο εἰκόνα ἀναγκαῖον εἶναι· τὴν δὲ νοερὰν οὐσίαν εἰκόνα λέγειν, ἁπάντων ἐστὶν ἀτοπώτατον· πᾶσα γὰρ εἰκὼν εἴδωλόν ἐστιν, οὗ ἐστιν εἰκών· τὸ δὲ εἴδωλον Ἐλεάτης ξένος ἐν Σοφιστῇ διαῤῥήδην οὐκ ὄντως οὐκ ὂν προσείρηκεν. Εἰ οὖν νοερὰ οὐσία πᾶσα τῶν ὄντως ὄντων ἐστὶν, οὔτ´ ἂν εἰκόνα αὐτὴν οὔτ´ ἂν εἴδωλον ὀνομάζειν πρέποι· καὶ γὰρ ἄλλως ἀμέριστός ἐστι πᾶσα νοερὰ φύσις, καὶ πρόοδος αὐτῆς διὰ ταυτότητος γέγονεν· ὅθεν δὴ καὶ ἀνεκφοίτητα τὰ δεύτερα τῶν πρώτων ἐστὶ, καὶ ταῦτα μερικῶς τὸ ὅλον ὁλικῶς· δεῖ δὲ τῇ εἰκόνι τῇ ὁμοιότητι συγκεκραμένην ἔχειν τὴν ἀνομοιότητα παντάπασι καὶ αὐτῆς εἶναι γνώριμον, διὰ δὲ τῆς ὁμοιότητος ἐπιστρέφειν πρὸς τὸ παράδειγμα. Οὐκ ἄρα εἰκών ἐστι καὶ παράδειγμα ἐν ταῖς νοεραῖς οὐσίαις, ἀλλ´ αἰτίον μόνον καὶ τὰ ἐξ αἰτίας· ὅθεν δὴ καὶ οἱ θεολόγοι, πολλὰς θέμενοι πηγὰς ἐν τῷ δημιουργικῷ νῷ, μίαν τῶν πολλῶν εἰρήκασι τὴν τῶν ἰδεῶν. Οὐδ´ ἄρα πάντα τὰ ἀπὸ τοῦ δημιουργοῦ προϊόντα κατὰ τὴν εἰδητικὴν αἰτίαν πρόεισιν, ἀλλ´ ὅσα πλείονα πεποίηται τὴν πρόοδον καὶ ὅσα μεριστὴν ἔχει τὴν οὐσίαν, ταῦτα κατ´ ἐκείνην ὑφέστηκεν· αἱ δὲ ἄλλαι πηγαὶ νοερῶν εἰσὶ καὶ θείων ὑποστάσεων (817) γεννητικαί. Τῆς γοῦν νοερᾶς πάσης οὐσίας οὐκ ἀποθετέον ἐν τῷ νῷ παράδειγμα, ἀλλ´ αἰτίαν μόνον ἑνιαίαν καὶ θείαν. Τούτου μὲν οὖν συντόμως ἀπηλλάγμεθα· [3,60b] Il est nécessaire qu'il y ait des idées ou des choses selon la nature seules, ou aussi des choses contraires à celles-là : et s'il n'y a d'idées que de choses conformes à la nature, est-ce des éternelles seules, ou de chacune de celles qui ne sont pas telles ; et s'il n'y en a que des éternelles seules, est-ce des substantielles ou aussi des non substantielles ? et s'il n'y en a que des substantielles, est-ce des touts seuls ou aussi des parties ; — et s'il n'y en a que des touts, est-ce des touts simples seulement, ou aussi des composés de ceux-ci. Après avoir établi ces divisions, il nous faut les examiner chacune tour à tour. Nous devons dire tout de suite que de la substance intellectuelle, s'il y a plusieurs raisons issues par abaissement d'une seule, il ne faut pas poser de paradigmes, comme nous l'avons dit quelque part précédemment. Car ce dont il y a paradigme, cela est nécessairement une image ; or appeler image la substance intellectuelle serait la chose la plus absurde. Car toute image est un simulacre de ce dont elle est image, et le simulacre, l'hôte Éléate dans le Sophiste l'a ouvertement qualifié de non réellement non être. Si donc toute substance intellectuelle appartient a la classe des réellement êtres, il ne convient pas de l'appeler ni image ni simulacre. D'ailleurs, sous un autre point de vue, toute la nature intellectuelle est indivisible, et la procession de cette nature s'opère par l'identité. De là vient que les seconds ne sortent pas des premiers, et qu'ils sont particulièrement ce que le tout est totalement. Il faut donc nécessairement que l'image ait une dissemblance mêlée à la ressemblance, qu'on connaisse cette dissemblance, et que par la ressemblance, elle se retourne vers le paradigme. Il n'y a donc pas image et paradigme dans les substances intellectuelles, mais seulement cause et ce qui vient de la cause. C'est pour cela que les théologiens, ayant posé plusieurs sources dans la raison démiurgique, disent qu'il y a une source unique des sources plusieurs, qui est la source des Idées. Donc tout ce qui procède du démiurge n'en procède pas selon la cause spécifique, mais tout ce qui accomplit une procession plus plurifiée, tout ce qui a une substance divisible, cela subsiste selon la cause spécifique. Les autres sources sont génératrices d'hypostases intellectuelles et divines. Il ne faut donc pas poser, de toute la substance intellectuelle, un paradigme dans la raison, mais seulement une cause unifiée et divine. Nous nous bornons à ces observations sommaires sur ce point.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010