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Du texte à l'hypertexte

PROCLUS, Commentaire sur le Parménide, livre III

Paragraphes 58

 Paragraphes 58

[3,58] "Τί δὲ, ἀνθρώπου εἶδος χωρὶς ἡμῶν καὶ τῶν οἷοι ἡμεῖς ἐσμὲν πάντων, αὐτό τι εἶδος ἀνθρώπου πυρὸς καὶ ὕδατοςΠάντων τῶν ἀϊδίως ὄντων εἰδῶν ἐν τῷ παντὶ τὰς ἀκινήτους αἰτίας προϋφεστάναι χρή· τὸ γὰρ ἀκίνητον αὐτοῖς ὑπάρχει τούτοις διὰ τὴν αἰώνιον τῶν αἰτιῶν δύναμιν, ὥστε καὶ ἀνθρώπου καθὸ ἄνθρωπος καὶ ἑκάστου τῶν ἀτόμων εἰδῶν (812) ἔν τε ζώοις καὶ ἐν φυτοῖς εἰσιν αἰτίαι νοεραὶ, καὶ αἱ πρόοδοι πάντων ἐκεῖθεν, οὐκ εὐθὺς ἐπὶ τὰ γενητὰ ταῦτα καὶ ἔνυλα τῆς προόδου γενομένης· οὐδὲ γὰρ ἦν θέμις τοῖς νοεροῖς καὶ αἰωνίοις καὶ ἀΰλοις ἔνυλα καὶ ἄλλοτε ἄλλως ἔχοντα καθ´ ἕκαστα καὶ ἀνόητα τὰ πολλὰ γεννᾷν, ἐπειδὴ πᾶσα πρόοδος δι´ ὁμοιότητος ἀποτελεῖται, καὶ πρὸ τῶν πάντη διαστατῶν τῆς αἰτίας τὰ συννημμένα πρὸς αὐτὴν καὶ ἀπεικαζόμενα πρὸς αὐτὴν ἐναργέστερον ὑφέστηκεν. Ἔσται οὖν ἐκ τοῦ αὐτοανθρώπου καὶ οὐράνιός τις ἄνθρωπος καὶ ἐμπύριος καὶ ἀέριος καὶ ἐνύδριος καὶ τελευταῖος οὗτος χθόνιος· καὶ αὕτη πᾶσα σειρὰ τοῦ εἴδους ἐστὶν ἀεὶ διὰ τῆς ὑφέσεως εἰς τὸ μερικώτερον προϊόντος, ἑνάδος ἐξηρτημένη νοερᾶς, ἣν αὐτοάνθρωπον κεκλήκαμεν· ἄλλη δέ τις ἐκ τοῦ αὐτοίππου καὶ λέοντος ὁμοίως, καὶ πάντων ζώων τε καὶ φυτῶν. Τὰ γὰρ ἀκίνητα αἴτια πρὸ τῶν κατ´ εἶδος ἀϊδίων μόνον τὰ κατ´ ἀριθμὸν ἀΐδια γεννᾷ, καὶ πρὸ τῶν ἐνύλων καὶ τῷ αἴσχει συμμιγῶν τὰ τῷ καλῷ καὶ τῇ συμμετρίᾳ κρατούμενα· οὕτω δὲ καὶ τὸ ἐκεῖ πῦρ καὶ τὸ ὕδωρ καὶ γῆ καὶ ἀὴρ οὐκ εὐθὺς τὰ ἔνυλα ταῦτα ὑπέστησαν, ἀλλὰ πρὸ τούτων τὰ οὐράνια καὶ ἄϋλα στοιχεῖα· διὸ καὶ ἐν ἄλλοις ἐκ τῶν τεττάρων ἔφαμεν εἶναι τὸν οὐρανὸν, οὐ τῶν ἐνυλοτάτων, ἀλλ´ ἀϋλοτέρων στοιχείων καὶ πρώτως ἐκ τῶν εἰδῶν ἀναφανέντων. Ὅλως δὲ, ὥσπερ ἕκαστος νοῦς πάντων ἐστὶ περιεκτικὸς, οὕτως ἐν πάσῃ σφαίρᾳ πάντα ἐστὶν οἰκείως, ἡλιακῶς μὲν ὡδὶ, σεληνιακῶς δὲ ἐν ἄλλῃ, ἐμπυρίως δὲ ἐν ἄλλῃ, καὶ χθονίως ἐν τῇ γῇ. Διὰ ταῦτα ἄρα καὶ Πλάτων εἰπὼν, "τί δὲ, ἀνθρώπου εἶδος χωρὶς ἡμῶν", ἐπήνεγκε, "καὶ τῶν οἷοι ἡμεῖς ἐσμὲν πάντωνδεῖ γὰρ τὸ νοερὸν εἶδος ἐξαιρεῖν ἀπὸ πάντων τῶν ἐγκοσμίων, εἴτε οὐράνιον ἄνθρωπον, εἴτε ἐμπύριον, εἴτε χθόνιον λέγοι τις. Πᾶς γὰρ τῇδε τῶν ἀνθρώπων ἀριθμὸς κατὰ πολλὰς προόδους καὶ τάξεις ὑποβὰς ἐξήρτηται τῆς ἑνάδος ἐκείνης (813) τῆς νοερᾶς, ἣν αὐτοάνθρωπον προσειρήκαμεν, ὅτι πρώτη αἰτία καὶ πηγὴ τῆς τῶν ἀνθρώπων ἐστὶ σειρᾶς· ὥσπερ δὲ αὕτη τῆς τῶν ἀνθρώπων, οὕτως ἄλλη πηγὴ καὶ ἑνάς ἐστι τοῦ πανταχοῦ πυρὸς, καὶ ἄλλη παντὸς τοῦ ἐγκοσμίου ὕδατος. Καὶ ὅτι μὲν μερικώτεραι τῶν προειρημένων μονάδες αὗται, πρόδηλον· καὶ ὅτι γε πασῶν τῶν ἐγκειμένων μερικωτάτη καὶ οἷον ἄτομος τοῦ ἀνθρώπου, σαφές· οὕτω γὰρ ὥδευσεν ἀπὸ τῶν κοινοτέρων ἐπὶ τὰ μερικώτερα προϊὼν λόγος. Τί δέ ἐστι τούτων ἕκαστον, ἐν ἐκείνοις ἀναπλάττειν ἐπισφαλές· καὶ γὰρ ὅσοι τι περὶ τούτων εἰρήκασιν, οἱ μὲν ὑπὸ τῶν ὕστερον ἠλέγχθησαν, οἱ δὲ οὐδὲν προσέθεσαν ἄλλο ἐκείνων σεμνότερον. Καὶ οὐ θαυμαστὸν τῶν μὲν κοινοτέρων ἡμᾶς τὰς ἰδιότητας λέγειν, τῶν δὲ μερικωτέρων μὴ ἐφάπτεσθαι ταῖς ἐπιβολαῖς· ἐπὶ γὰρ τὰς ἀτόμους καὶ τὰς ἰδίας πάντων διαφορὰς χωρεῖν κρεῖττόν ἐστιν κατὰ ἀνθρώπειον νοῦν, τὸ δὲ πάντη ἐπὶ πλεῖστον διατεινόντων μᾶλλον ἡμῖν θεωρῆσαι δυνατόν. [3,58] § 58. « Mais quoi ! établis-tu qu'il y a une espèce de l'homme, séparément de nous et de tous les êtres qui sont tels que nous sommes, ainsi une certaine espèce en soi de l'homme et du feu et de l'eau ? » De toutes les espèces qui sont éternellement dans le Tout, il faut qu'il y ait des causes immobiles présubsistantes. Car l'immobile existe en elles par la puissance éternelle de leurs causes, de sorte que de l'homme, en tant qu'homme et de chacune des espèces individuelles dans les animaux et dans les végétaux, il y a des causes intellectuelles, et c'est de là que viennent les processions de toutes ; la procession ne se produit pas immédiatement dans les choses engendrées et matérielles ; car il n'est pas conforme à la loi immuable des choses que des espèces intellectuelles, éternelles et immatérielles engendrent la pluralité des espèces matérielles, changeantes, Individuelles, sans pensée, puisque toute procession s'accomplit par ressemblance, et qu'avant les choses complètement séparées de la cause, existent celles qui sont unies à elle et plus manifestement faites à son image. Il y aura donc procédant de l'homme en soi, un certain homme déterminé céleste, un empyrée, un aérien, un aquatique, et enfin au dernier rang, un terrestre. Et toute cette série de l'espèce, procédant constamment par abaissement dans le plus particulier, est suspendue à l'hénade intellectuelle que nous avons appelée l'homme en soi. Il y en a une autre, procédant du cheval en soi, du lion en soi, et semblablement, de tous les animaux et de tous les végétaux. Car les causes immobiles, avant les choses éternelles selon l'espèce, engendrent seulement les choses éternelles selon le nombre, et avant les choses matérielles et mêlées à la laideur, les choses où dominent le beau et la proportion. Ainsi donc le feu de la haut, et l'eau et la terre et l'air ne créent pas immédiatement ces choses matérielles, mais avant elles, les célestes et les éléments immatériels. C'est pourquoi nous avons dit ailleurs que le ciel est composé des quatre éléments, non des éléments tout à fait matériels, mais d'éléments plus immatériels et qui se sont manifestés primairement procédant des espèces. Et en un mot, de même que chaque raison enveloppe tout, de même, dans chaque sphère, tout est selon un mode de convenance avec chacune, héliaquement ici, sénéliaquement dans celle-là, empyriquement dans cette autre, et chthoniquement dans la terre: c'est pourquoi Platon ayant dit ; « Mais quoi ! l'espèce de l'homme, séparément de nous, » a ajouté « et de toutes les choses telles que nous sommes. » Car il faut séparer et détacher l'espèce intellectuelle de toutes les encosmiques, que ce soit l'homme céleste, ou l'homme empyrée, ou l'homme chthonien qu'on veuille désigner. Car tout le nombre des hommes d'ici-bas, s'abaissant selon plusieurs processions et plusieurs ordres, est suspendu à cette hénade intellectuelle que nous avons qualifiée : l'homme en soi, parce qu'elle est la première cause et la source de la série des hommes. Et comme cette hénade est la source de la série des hommes, il y a une autre source et une autre hénade du feu, qui est en tous et une autre encore, de toute l'eau encosmique. Que ces monades soient plus particulières que celles dont il a été question précédemment, cela est évident, et il n'est pas moins clair que dans toutes les monades que nous avons citées, la plus particulière, et pour ainsi dire l'indivisible est celle de l'homme. C'est cette marche qu'a suivie l'entretien, procédant des choses plus générales aux plus particulières. Mais quant à savoir ce qu'est chacune de ces espèces, c'est une question qui est extrêmement périlleux de vouloir résoudre par ce passage. Car de tous ceux qui ont traité de ce sujet, les uns ont été réfutés par ceux qui les ont suivis; les autres n'ont ajouté aucune autre chose plus importante que ce qu'on avait déjà dit. Et il ne faut pas s'étonner que nous exprimions les propriétés des plus générales, et que nos notions ne puissent pas atteindre les plus particulières; car pénétrer jusque dans les différence individuelles et particulières de toutes est au dessus de la raison humaine. Mais il nous est possible de considérer le caractère de ce qui s'étend partout ou sur le plus grand nombre de choses.


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Dernière mise à jour : 15/04/2010